Mais qui donc est arrivé au village?
Kartokth regardait sa mère, avec ses vêtements de cotons verts, déchirés, crasseux, et ses mains moittes remplies de sang qui s'était coagulé sur sa main, donc gluant. Il avait tant de pitié. Si il le pouvait, il l'aurait aidé d'un coup. Mais la peur lui montait aux narines, à la cervelle. Mais attend. Il eut une idée soudaine. Il allait la prendre à la petite hutte où il y avait un druide et une druidesse qui pouvaient guérir, comme ils l'avaient fait avec Gultrain.
-Mère, je vais te sauver. Ne meurs pas, les dieux nous protège.
Il prit sa mère dans ses bras et l'emmena vers la hutte qui se trouvait juste à la gauche du moulin. En passant vers l'arbre avec la sorcière pendue, la mère de Kartokth cria en voyant la morte.
-Elle!! Cette sorcière!! C'est ma soeur!!! Son bébé est la mort elle même!!!
La mère de Kartokth souffrait. Elle hurlait tout le temps que Kartokth l'emmennait à la hutte.
Kartokth prit la parole, en marchant.
-Mère. Votre soeur n'était pas une sorcière. Et son fils était mon cousin, innocent, tué par morgane!! Nous y sommes presque. Un peu d'efforts, mère. Je vous en supplie!!!
-Quand Morgane a causé le défunt, la mort est rentré en lui. VIITE!!! AARG!!! Ma jambe!!!
Arrivé à la hutte, Kartokth déposa sa mère sur un divan de cuir de vache. Selon la couleur blanche-brune, c'était du cuir de Charolaise. Très commune dans ces endroits-çi. Des vaches avec des cornes. Ils en faisaient du fromage de brocciu, dans ce village. Le préféré de la mère de Kartokth. Qui hurlait de peur, d'ailleur. De peur de mourir. Car là, elle vivait un purgatoir sans fin. Une vieille femme apparut au coin de la salle. Un vieil homme aussi. Tous deux s'avancèrent vers la mère de Kartokth.
Ils ne parlaient pas corse. Ils parlaient en français, pour une fois. La vieille dame prit la parole et commenca un intérogatoire avec la mère de Kartokth.
-Qui êtes vous et pourquoi vous êtes venus ici?
-Je suis Berthille Guldille. La mort est mon neuveu. Tué par Morgane, le diable l'as rendu invincible. Par la croix du mur, je peut parler au diable des morts. Par l'unisson de la pleureuse, je me suis fait décapiter et entraîné dans ce moulin.
-Et donc, le cousin de votre fils est la mort et vous parlez avec le diable grâce à une croix sur le mur?
-Oui. Mais à cause du crâne à côté, il ne me reste que deux jours de vie. Comme la plupart des villagoeis et villagoeises d'ici.
-Quelqu'un a compris?!
Berthille se sentit forte en parlant avec la druidesse et le druide.
-Vous pouvez tuer la pleureuse et mon neuveu? Mais ne regardez par la croix du mur. Ni le crâne.
Kartokth prit aussi la parole.
-Elle a étée décapitée par la pleureuse. Guérissez-la. Vite!!! Je vous en supplie par la grâce des seigneurs de dieu.
La druidesse marcha vers le coin de gauche de la petite hutte. Elle ouvrit un tiroir rempli de fioles. Une nommée "Hydroliglode". Elle la regarda, et se décida de prendre la fiole, de la cacher dans un autre tiroir, celui du bas, et de sortir un gros livre, aux pages déchirées. Elle le feuilleta, fouilla, chercha, et s'arrêta au millieu du livre, à la page nommée "Nécromantie de druides et druidesses". Elle regarda les potions, les sorts, passa ses doigts sur le livre, et regarda Madame Berthille.
-J'ai trouvé une potion. Mais il faudra un échantillon de votre ongle.
Berthille se mordilla un de ses doigts pour arracher l'ongle.
-Tenez.
Elle prit l'ongle, sortit un chaudron, sorta quelques disaines de fioles, de bocaux, et versa de l'eau chaude à l'intérieur. Elle versa l'ongle, versa quelques potions, quelques fioles, et de la bave de crapeaux. Pour enlever le goût de tout ça, elle ajouta de la cammommille, et du fromage de brocciu. Berthille souria faiblement. La druidesse prit une cuillère et prit de cette potion, la passa à Berthille, qui la but sans hésiter.
-Attention, ça risque de brûler... Commenta le druide, qui s'était assit à côté de Berthille pour assurer sa sécuritée.
Le druide prit la parole, et dit à Kartokth:
-Partez. Je sait que vous êtes sensible. Partez de la hutte, revenez dans des heures.
Kartokth partit, en saluant sa mère, et en remerciant quelques fois le druide et la druidesse. En partant. Il entendit les cris de Berthille. Venant de la hutte. Des cris sans cesse. Pendant des heures. Kartokth se promenait, par çi, par là, pensait à sa famille, quand le druide lui dit de revenir. Dans la hutte, sa mère était guérie.
-Oh!! Mille merci!! Mes seigneurs, mes...Merci!! Merci du dieu!! Druidesse, Druide, je vous reverrait un jour.
Berthille était guérie. Mais au même moment, le village était désert. Complètement désert. À part une dame, au millieu d'un chemin, avec une vieille robe blanche brodée, comme celle des mariages, qui se tenait là, avançant vers la hutte, lentement. Elle pleurait. Pleurait du sang. Et elle disait, à chaque quelques pas, des mots qui glaçaient le sang de Kartokth.
-Votre famille est le sang de la dette. La croix ne survivra qu'au cousins de la mort. Vous, mortels, mourrez de ma souffrance. Votre âme sera enlevée du seigneur. De la reine. De la mort. Mon sang qui coule n'est que celui de vos encêtres.
Berthille essaya de partir de la hutte, par l'arrière, tout en hurlant:
-La pleureuse!!! C'est la pleureuse!!! Celle qui décapite l'âme en pleurant notre sang!!!
Kartokth resta là, figé, de peur. Il n'avait que quarante ans. Il ne pouvait bouger. Il était pétrifié. Berthille savait que c'était la souffrance elle même qui venait.
-Kartokth!! Mon fils!!! NOON!! Elle te manipule!! Bouge!! Part!!! VIIITE!!!
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