C’est toi qui avais raison
Je cherche dans tes yeux la lumière ;
Autrefois elle éclairait tes nuits sombres.
J’aspire, tourmenté, de ta bouche le souffle
Que retient la mort dans ce lourd coma.
Je n’ai pas su t’aimer en homme fragile,
Ni voulu te revoir mon impatiente amie.
Le reste de mon amour, je te l’ai ravi
Afin de combler le vide de ma solitude.
J’ai sans cesse nié tes mal-être de femme
Incompréhensibles à mon cœur, un mystère,
Malgré tes longs baisers sur mes lèvres amères.
Et tes regards tendres sur mes stupides erreurs.
Nous savions, tous les deux, depuis le début,
Que travestir l’amitié forte en un amour sournois,
Engendrerait l’enfant complice du mal,
Cet enfant torturé, ce monstre frileux à l’amour.
On ne peut pas combattre l’amitié sans se perdre,
Sans toucher du bout de l’âme le miroir de la mort,
Sans ressentir ce dégoût jusqu’à la nausée,
Sans que j’en arrive à te détester mes nuits d’insomnie.
Pourquoi a-t-il fallu que cette folie amoureuse
Brise les parois de notre amour sincère ?
Et fasse voler en éclats toutes nos années chastes ?
Pourquoi a-t-il fallu de nouveau panser nos blessures ?
Je t’ai abandonnée comme un lâche,
Comme un homme faible, bas, craintif.
J’ai eu peur de connaître la vérité sur nous ;
De comprendre que c’était toi mon amour véritable.
Que mes paroles puissent alors te surprendre
Et voler au cœur de ce lourd sommeil ;
Qu’elles puissent atteindre l’île de tes rêves
Et retrouver ton âme pour la délivrer de la mort.
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