Dame d'Avalon
Au delà, il n'y a rien, nous y sommes tous comme un plus un.
Elle est amie quand rien ne va plus. Elle nous suit, quand personne ne le fait plus.
C'est une pression autour du cœur, un tréssaillement dans les entrailles.
Une armée de prétendants se précipitent à son portail.
Ils courent vers elle, pensant la fuir, la fatiguer.
Ils font une chasse à courre, dont ils sont les gibiers
En marchant à pas de loup, sur un sentier peu emprunté
Nous pourrions croiser la belle, au bord d'un lac à le remplir.
Avec des sceaux percés et ses bras usés, renflouant l'eau qui ne cesse de couler,
Détestant ce qui fait sa besogne, se battre contre des moulins
Défaire le travail des cygognes. Elle se déteste quand elle emprunte,
Ce chemin noir de cents empreintes, pour suivre seule la route des âmes défuntes
Elle court plus vite, notre veuve noire, que ces voleurs de temps précieux.
Elle susurre à leurs oreilles, de frèles excuses d'avant sommeil.
Sombre avec elles, ces amants bleus, qui ne sont plus des âmes en peines.
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