Jardin d'Eden
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Sans prévenir, je me noie dans un souvenir. un souvenir dur, un souvenir froid qui revient à chaque fois. Il s’immisce, il s'insinue, partout il fait son nid. Dans mon jardin secret je cultive de mauvaises herbes au goût d’absinthe, parfois de miel. Je m'écorche les mains sur des "peut-être", fleurs fanées toujours revêches. Et je laboure une terre fertile en jurons noirs, en mots débiles. Des palabres, de pales syndromes, de malléables palindromes. Ici, beaucoup trop tôt, il a pâli le beau souvenir. Mais à quoi bon le dire. Les couleurs se fanent et les sourires portées par le vent se ramassent en de tristes dunes. Je respire et tout s'en va.
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