Chapitre 18
Toit de la tour REGIS, 5 Juillet 1990, Environ 13h00
Lorsque les quatre résistants arrivèrent sur le toit de la tour, à plus de huit cents mètres d'altitude. Ils furent en premier lieu gênés par le vent qui soufflait assez fort. Lorsqu'ils atteignirent le boitier de commandes de la parabole, ils constatèrent, avec surprise, leur sabotage.
— Et merde ! dit Zack.
— On ne peut rien faire, ajouta Elena.
— Moi si, dit Jack.
— Quoi ? s'étonna Zack.
— Oui, avec mes pouvoirs...
— Oui j'entends bien, mais... Tu as vu la taille de ce truc... en plus ça doit peser plusieurs tonnes. Tu crois que tu arriverais à la tourner ?
— Je peux essayer en tout cas.
— Oui, vas-y, dit Olympe, de toute façon, on n'a rien à perdre.
Au même moment, une navette efdéème, un engin ressemblant à une espèce d'hélicoptère sans hélice, de couleur rouge, déploya six hommes sur le toit de la tour qui, aussitôt déployés, ouvrirent le feu sur les résistants.
— À couvert ! cria Zack.
Elena et Jack se cachèrent derrière le boitier de commande pendant que Zack et sa sœur se jetèrent derrière des caisses.
Olympe tira une rafale en direction des efdéèmois. L'un d'entre eux s'écroula au sol. Zack en élimina un deuxième avant que les quatre autres ne se mettent à couvert derrière des blocs surmontés par des antennes.
— Tant qu'il y en aura, je ne pourrais pas faire pivoter la parabole ! cria Jack.
— Oui je sais ! Une minute ! répondit Zack en tirant sur l'ennemi.
Jack observa la configuration du toit. "Il y a moyen de les contourner", se dit-il.
— Zack ! Olympe ! Couvrez-moi ! cria-t-il avant de quitter sa couverture.
—Quoi ?! Mais où vas-tu ? demanda Zack avant de comprendre ce que Jack avait en tête. Compte sur nous, ajouta-t-il pour lui-même.
Olympe et Zack intensifièrent leur feu sur leurs ennemis. Elena qui n'était armée que d'un pistolet se mit elle aussi à tirer sur les efdéèmois, forçant ces derniers à rester à couvert, laissant le temps de les contourner.
Jack utilisa ses pouvoirs pour soulever un soldat et le propulser dans les airs. Ce dernier fit une chute de plusieurs centaines de mètres avant de s'écraser au sol. Puis il recommença avec les trois autres. Il ne pouvait pas utiliser ses éclairs, il risquait de griller la parabole.
Une fois le toit sécurisé, les trois autres résistants se dirigèrent vers Jack.
— Bien joué... Vraiment impressionnant... dit Zack en tapotant l'épaule de Jack. Maintenant, il faut réorienter la parabole, tu crois que tu as encore assez d'énergie pour le faire ?
— Je n'en sais rien, je vais essayer...
Jack tendit les bras vers la parabole pendant que les trois autres regardaient tout en restant sur leurs gardes. C'est avec joie qu'ils virent Jack réussir à la faire pivoter.
Jack mit plus de dix minutes à la réorienter vers l'ouest. Le bruit qu'elle faisait était aussi impressionnant que sa taille. Vue du sol, elle était déjà grande, mais quand on était à côté d'elle on se rendait compte qu'elle faisait plusieurs dizaines de mètres de diamètre et pesait plusieurs tonnes comme l'avait dit Zack.
Une fois l'engin complètement orienté vers l'ouest, le paranormal lâcha prise et s'effondra.
— Jack ! tout va bien ?! cria Olympe tout en aidant son ami à se relever.
— Oui c'est juste que... ça m'a épuisé.
Il ne restait plus qu'à contacter le Véèrème et espérer qu'ils reçoivent le message.
— Tout va bien là-haut ? demanda Grant Kodyn via la radio.
— Oui, oui, répondit Jack. On a eu... un petit problème, mais c'est bon, on peut redescendre et envoyer le message.
— Vous pouvez le faire de là-haut ?
Elena confirma à Zack que c'était possible. Le efdéème n'avait saboté que les commandes pour l'orientation de la parabole. L'émetteur, lui, était opérationnel.
— Oui, répondit Zack. Pourquoi ?
— On est submergés en bas. Le Efdéème à envoyé des renforts et il commencent à entrer dans la tour. Envoyez le message et revenez vite.
— Bien reçu.
Olympe confia Jack à Elena pendant qu'elle et son frère se dirigèrent vers la console.
— Une chance que l'émetteur fonctionne, dit Olympe.
— Ici la Résistance dalkienne... Quelqu'un me reçoit ? demanda-t-elle plusieurs fois jusqu'à trouver la bonne fréquence.
— Ici le commandement des forces spatiales Véèrèmes, dit une voix. Veuillez vous identifier et énoncer clairement l'objet de votre message.
Les deux résistants se regardèrent en riant. La connexion était établie.
— Ici les soldats Olympe et Zack McNamara de la Résistance dalkienne... Le Efdéème nous a envahis. Nous avons engagé le combat au côté des MOCH. Depuis le début de la guerre, nous avons subi de lourdes pertes et nous risquons d'en subir encore. Nous demandons votre aide. Vous êtes notre dernier espoir de reprendre un jour Dalkia.
Le message était assez simple mais suffisant pour faire comprendre au Véerème la gravité de la situation.
Une fois l'appel passé, la transmission fut coupée par le Véèrème. Pour Olympe, il s'agissait déjà d'une victoire. Reste à savoir s'ils allaient répondre favorablement à leur demande. En tout cas, la Résistance aura tout essayé.
— Il faut redescendre, dit Zack. Le Efdéème a dû s'apercevoir que la parabole avait bougé. Ils vont probablement venir bombarder la tour d'un instant à l'autre.
Pendant ce temps, au sol, la Résistance faisait tout son possible pour permettre aux siens d'envoyer l'appel au secours. Les commandos MOCH étaient d'un précieux soutien pour eux et tenaient la position dans le hall d'entrée de la tour, empêchant l'ennemi d'y entrer.
Hal était surpris par l'efficacité de ces guerriers que rien ne semblait arrêter. Pas même les commandos de la force Ecarlate. Les MOCH ne subirent que très peu de pertes. Hal ne se souvenait même pas en avoir vu un tomber.
Lorsque Olympe, Jack, Elena et Zack revinrent au rez-de-chaussée, c'est avec soulagement que Grant Kodyn vit qu'ils s'en étaient tous sortis indemnes et que le message avait été transmis.
— Très bien, à présent, replions-nous, ordonna Kodyn.
— On se replie ! relaya un autre MOCH.
La présence efdéème au pied de la tour se raréfiait. Le Efdéème venait de subir une lourde défaite.
Il y avait fort à parier qu'après cette bataille, il se montrerait sans pitié envers Dalkia et enverrait toutes ses forces présentes contre la Résistance qui espérait désormais sur le soutien du Véèrème. Seul le Véèrème pouvait à présent les sauver du joug Efdéème. "La balle est dans le camp du Véerème" se dit Kodyn.
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