Mon copain
On sonne à la porte, et j'ouvre, perplexe. Devant moi, se tient un inconnu d'environ 20 ans d'un univers alternatif qui me dit d'un ton pressé :
— Bonjour, tu es le personnage principal de mon livre préféré. Je connais la fin de ton histoire et je veux la changer.
— Quoi ?! m’exclame-je, vous vous moquez de moi ?
— Non, pas du tout ! dit le garçon.
Je le regarde attentivement : il a les cheveux noirs attaché lâchement qui lui arrivent aux épaules. Il a des piercings et je peux voir, malgré son t-shirt qu'il a un tatouage sur le torse. Il a juste un t-shirt et un jean, noirs tout les deux.
— Tu es bien Kuroda Hotaru ? me demande-il.
— Oui, mais toi, tu es qui ?
— Je m'appelle Minami Isao et je suis un fan de ton histoire.
— Et c'est quoi ma fin ? demande-je en repensant à ses premières paroles.
— Tu vas mourir d'un accident de voiture et j'ai pas envie de ça arrive alors je suis venu.
— Quand est ce que je vais mourir ?
— Dans quelques heures. Ton copain va t’appeler et te dire qu'il te trompe et tu vas vouloir aller le voir et tu vas avoir un accident sur la route car un fou va griller un feu rouge. Ne va pas le voir s'il te plait !
— Akemi me trompe ! Le salaud ! dis-je avec colère.
— Ne va pas le voir, attends demain, s'il te plait, sinon tu vas mourir !
— Mais... Je peux pas ! C'est mon copain, enfin ça l'était !
Je récupère ma veste en cuir sur le porte-manteau et j'enfile mes bottes.
— C'est pas maintenant alors c'est bon, non ?
— OK, mais je viens avec toi, je veux être sur qu'il ne t'arrive rien.
Je récupère mes clés et je ferme la porte. On va jusqu'à ma voiture et il monte coté passager. On arrive vite chez mon copain. Il est avec une fille, une grande blonde. Je le gifle, romps avec lui et prends mes affaires pendant que le garçon m'attend dehors. Je suis pas en état de conduire car je suis en colère et en larmes. Minami prend donc le volant et me ramène chez moi. Il me fait monter jusqu'à ma chambre. Je range mes affaires récupérées et je descend. Minami m'attend, il est assis à la table de la cuisine. Il me regarde et me dit :
— Tu sais pourquoi j'ai voulu te sauver ?
— Non.
— Je t'aime. Je sais que c'est trop tôt mais quand j'ai lu ton histoire, je suis tombé amoureux de toi.
— Je sais pas si je t'aime là, mais je veux bien te laisser une chance.
Je m'approche de lui. Il se lève et m'embrasse. Je pose une main sur ma hanche et on monte à l'étage.
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