souviens-toi, tu l'as eu, tu l'as connu, ce doux frisson
La danse continue, les pas résonnent et les talons claquent,
La musique est entraînante, se sont tus les réflexions âcres,
Seuls sur les bancs, abandonnés à leur sort, restent quelques sacs,
Et les effluves d'alcool se dispersent,une drôle d'odeur d'ammoniaque,
Le rythme change, la cadence prudente finit par s'accélérer,
Les rires s'enchaînent et l'on commence à savourer,
Les souffles effrénés qui commencent à se sentir sous leurs pieds,
Les songes tant rêvés, d'âmes totalement esseulées,
Ils se retrouvent dans le noir, la sensualité est palpable,
Sentir la peau de l'autre sous nos doigts est agréable,
Puisque nous savons qu'au bout d'un moment toute relation est dégradable,
Autant profiter du moment aveugle qui se dilapide comme du sable,
Retournons le sablier, allons jusqu'à l'hérésie,
Ne jamais quitter ce moment impie,
Puisque charnel est le goût interdit,
Celui de l'autre et de l'amour inédit,
Ne pas parler de trahison puisque fermées sont les paupières,
Drôle de réunions animées par nos nouvelles ères,
Secouées et célébrées aux quatre coins de la Terre,
Une nuit pour oublier que nous sommes éphémères.
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