Je cherche encore à comprendre pourquoi j’ai dit ça. En anglais, qui plus est. Enfin… je crois que c’est de l’anglais.

Assis dans mon fauteuil, pieds sur le bureau, les yeux fixés sur le plafond lézardé, je repense aux événements. Dans ma tête seulement. Un citron, une plage et mon boss, en short de bain, siphonnant un mojito dans la tasse que toute l’équipe lui avait offerte.

C’était vraiment bizarre. Je ne sais même pas s’il y a une signification à tout ça. En revanche, je suis sûr qu’une telle chose n’est jamais arrivée aux autres. Mes voisins de bureau continuent leur boulot.

Le binoclard rajuste sa cravate, avant d’empoigner le téléphone. Une vente de première importance semble-t-il. L’autre se paie sa tête, mais la blague m’échappe. À dire vrai, elle ne plait qu’à son épouse assise sur ma gauche, lèvres pincées au service de sourcils froncés.

Je me rassois plus confortablement. Normalement, dormir est censé reposer, pas hanter le clin d’images absurdes et d’événements décousus. Ce n’est pas la première fois que cela survient. Au troisième voyage psychédélique, je donnerais un nom à ce machin.

Un truc sonnant et accrocheur. Entre la rave et le songe d’un après-midi d’été. Oh… je crois que j’ai trouvé…