Chapitre 18: Renaissance
Je me suis réveillé, pleurant d'une force qui me surprenait moi-même. Je voyais que je me déplaçais mais il y avait quelque chose de bizarre, quelque chose n'allait pas mais je n'avais aucune idée de ce que c'était. J'ai été posé sur quelque chose d'assez confortable et des bras m'ont tenu contre ce qui me semblait être un corps.
- Félicitation madame, vous avez un beau petit fils. Quel est son prénom ?
- Ethan...
Attendez quoi ?! Je... Je suis revenu un bébé ! Et... je suis vivant ! Je vais pouvoir revoir Xaltar ! J'essayais de me libérer de l'emprise de la femme qui me tenait, mais elle mit plus de force.
- Je vois qu'il bouge beaucoup, nous l'emmenons pour des analyses et nous vous le ramènerons.
L'infirmière m'a donc emmené. Je me débattais, je ne voulais pas être ici mais aux côtés de mon compagnon. Elle m'emmena dans une pièce et me fit plein de tests, je me laissais faire quand elle commença à s'énerver contre moi car je n'arrêtais pas bouger malgré un manque de coordination. Soudain j'ai sentis une présence que je connaissais que trop bien. Je le vis apparaître dans mon champ de vision qui était aussi un peu limité mais je n'avais pas doute. J'ai tendu mes petits bras vers lui en pleurant de nouveau pour qu'il essaye de comprendre que je le voulais contre moi. J'ai vu l'appareil et il me le mit sur le front. Je ressentais l'aura de Xaltar et me suis mit à pleurer encore plus, tendant mes mains vers l'elfe.
- Il réagit, quel est son nom ? demanda-t-il d'une voix froide que je ne lui connaissais pas.
- Il s'appelle Ethan, Ethan Seuta.
Et en plus mon nom n'avait pas du tout changé. J'ai vu l'elfe me regarder de nouveau et j'ai fait tout mon possible pour lui faire comprendre que je le voulais dans mes bras.
- Je le ramènerais à sa mère, quelle est sa chambre ?
- La 215, je vous le laisse alors.
L'infirmière est parti et Syar me prit enfin dans ses bras. J'ai directement arrêté de pleurer, me sentant bien contre une présence familière.
- Je ne sais pas si je vais vraiment te noter sur le registre. Il y a un an le compagnon d'un dirigeant, avec le même nom que toi est décédé, ça ne serait que douloureux pour lui et pour les autres d'en avoir un du même nom. Tu as la même date de naissance qui plus est.
Quoi déjà un an ?! Mais il ne comprenait pas. Je me suis mis à me débattre de nouveau et à pleurer.
- Qu'est ce qu'il t'arrive ? Calme-toi... ton caractère ressemble à celui qu'il avait avec les frères de Xaltar. Trop de ressemblances...
Il m'éloigna de lui pour me regarder, il fronça les sourcil.
- Tu as les mêmes yeux, le même regard... j'ai l'impression de le revoir en toi. Tu sais Xaltar ne s'en remet toujours pas, bien qu'il maintienne le royaume en bon état juste par espoir de le revoir un jour comme le fut sa promesse.
Xaltar, il me manquait, il allait mal, je devais le rejoindre rapidement. J'en avais besoin. Des larmes se sont mises à couler en repensant à ce qu'il s'était passé lors de ma « mort ».
- On dirait que tu comprends ce que je dis.
J'ai relevé la tête vers lui pour le regarder. Syar a maintenu mon regard et d'un coup il écarquilla les yeux.
- C'est vraiment toi ? Tu es Ethan ? demanda-t-il les larmes aux bords des yeux. Tu viens de guérir de tes éraflures que tu t'es fait en bougeant de partout. Seul ceux qui me sont liés peuvent guérir comme ça quand je les touches.
Il m'a serré contre lui en douceur, nous pleurions tous les deux. Je ne voulais pas qu'il me laisse ici, je voulais qu'il m'emmène voir Xaltar.
- Je... je vais prévenir Xaltar, il doit savoir. Quoi que, je ne sais pas si c'est une bonne idée... il essayera de venir te chercher... et tu vas mourir s'il t'emmène sur Métila avant tes 18 ans... je te promet que je vais veiller sur lui, je ne le laisserais pas tomber jusqu'à ce que le jour de ton conseil arrive. Je ferais en sorte qu'il se passe le lendemain de tes 18 ans pour que tu ne perdes pas de temps à le rejoindre. Tu devras patienter... dans 18 ans tu le reverras.
Syar m'a fait un baiser sur le front et il m'a porté à ma mère qui attendait mon retour. Il l'a prévenu que j'étais destiné à aller sur Métila. Ma mère a fondu en larme, ce qui me fit un peu de peine mais pas tant que ça car je n'avais plus qu'une seule envie, avoir 18 ans. J'ai passé mes trois premières années avec ma famille, ils me chouchoutaient, étaient fier de moi et la séparation à quand même été dure car c'était une charmante famille.
Je suis arrivé dans le village dans lequel je vivrais jusqu'à mes dix-huit ans et reconnu Dregea, rien n'a changé, si ce n'est deux trois têtes nouvelles parmi les adultes. On m'a fait découvrir ma nouvelle maison, avec huit autres enfants et adolescents. J'étais arrivé seul cette fois mais ça ne me dérangeais pas. Je me suis lié d'amitié rapidement avec les jeunes du village. Cependant, je m'ennuyais vraiment, faire du coloriage et coller des autocollant ce n'était pas de mon âge. Je savais déjà lire mais avait encore un peu de mal à parler car mes muscles n'y étaient pas habitué.
Quand je fus assez grand pour avoir des cours sur notre rôle à Métila, j'ai commencé à contester beaucoup de chose, beaucoup de choses étaient différentes sur Métila et certaines choses ne servaient vraiment à rien car ça dépendait des royaumes. Un des professeurs m'avait reconnu car mon physique n'avait pas changé et je lui avais expliqué mon histoire. Il m'a cru et écouta toutes les informations que je lui donnais sur Métila pour que les cours puissent vraiment servir à quelque chose plus tard. Je lui ai également parlé des exercices qu'il serait bon de faire, pour nous apprendre à tenir un bon moment à genoux pour le royaume de Xineas notamment.
J'avais déjà dix ans, Xaltar me manquait vraiment beaucoup. Je ne m'étais pas vraiment fait d'ami comme j'avais eu Loann et Eleanor. J'espérais que Loann aille bien sur Métila et que son compagnon était sain et sauf. Mais je m'inquiétais beaucoup pour Xaltar, il ne me savait pas en vie et se retrouvait seul avec un simple espoir de me revoir... Plusieurs fois je me mettais à l'écart des autres et je laissais ma tristesse m'envahir. J'avais passé moins d'années à Métila que sur Terre mais ça me manquait beaucoup, ma place était là-bas.
- Ethan, il y a quelqu'un qui veut te voir. Il est médecin, me dit un des adultes alors que je nettoyais la vaisselle.
- J'arrive, dis-je un peu surpris d'une visite.
J'ai suivi l'adulte jusqu'à ma maison et il me laissa entrer. Il a dit que le médecin voulait me voir seul. L'homme a fermé la porte puis j'ai avancé dans le salon, j'ai reconnu la présence de Syar et j'ai couru à l'étage en lui sautant dans les bras.
- Syar ! Tu m'as tellement manqué ! Je ne veux plus être seul ici... dis-je en commençant à pleurer contre lui.
Il me serra plus fortement dans ses bras et caressa mon dos.
- Toi aussi tu nous manque Ethan, beaucoup. Mais tu dois attendre encore quelques années, il faut être fort, comme Xaltar le fait.
- C-comment va-t-il ?
- Toujours pareil, il est différent, ne laisse personne venir le voir et ne veut personne au palais. Surtout pas ses frères qu'il éjecte aussitôt du royaume s'ils viennent. Seul moi y est accès pour lui préparer à manger. Frank et Lucie vont une fois par semaine pour faire tout le ménage. Mais le royaume reste le même, il y veille et le gère correctement mais sans voir personne. Tous les soirs il sort pour aller sur la place centrale, devant la statue de vous deux, il regarde, prononce quelques paroles puis retourne s'enfermer. Il fait l'effort de venir au conseil, d'essayer de mettre sa peine de côté pour ne pas effrayer les humains venant au royaume. Heureusement que Gred est là.
- Il me manque tellement, je ne suis pas bien ici Syar, je veux le revoir... j'ai besoin de lui.
- Je sais... mais malheureusement je ne peux rien faire. Il faut que tu ais dix-huit ans...
- Pourquoi es-tu venu ?
- C'est un jour du conseil, je suis venu avec Xineas et je lui ai dis que j'allais à l'hôpital. Ce n'est pas vraiment faux car j'y suis allé avant de venir mais je ne pouvais pas passer sur Terre sans venir te voir. Et j'ai deux cadeaux pour toi.
Il me déposa au sol et sortis un emballage de son sac et une petite boîte. Il me les a tendus et j'ai commencé par ouvrir le paquet en tissu. Une tenue se trouvait à l'intérieur. En la voyant je me suis remis à pleurer.
- C'est...
- Oui, tout tes vêtements ont été refait et ils sont présent dans votre chambre, votre armoire est toujours séparé en deux et tes vêtements attendent, tout comme Xaltar qui ne perd pas espoir. Mets cette tenue le jour du conseil, elle est à toi.
C'était la tenue que m'avait offert Xaltar pour mon premier anniversaire à Métila. Elle était composée d'un haut bleu nuit, légèrement transparent, fermé à l'arrière avec une petite ficelle que Xaltar ouvrait quand j'étais contre lui pour que nous ayons nos peau l'une contre l'autre. Le bas était un pantalon mettant en valeur mes courbes mais qui ne me faisait pas ressentir une compression sur mes jambes. Il y avait également un ruban créé avec une mèche de Xaltar avec lequel j'attachais mes cheveux en catogan, permettant à la marque de bien se voir.
- Merci beaucoup Syar. Mais... Xaltar va s'en rendre compte.
- Il s'en est déjà rendu compte mais je lui ai dis que la tenue était en sécurité et que j'en prenais toute responsabilité. Ouvre ton autre cadeau.
J'ai ouvert la petite boîte et vis la statuette de Xaltar et moi-même. Mes larmes coulèrent encore plus.
- Je suis allé voir celui qui a confectionné celle qu'à Xaltar. Je lui ai demandé de la refaire et il a bien voulu. Comme ça tu en auras une aussi, une petite part de lui sera avec toi jusqu'à tes dix-huit ans.
- Merci... merci beaucoup, ça me fait vraiment plaisir.
Je l'ai pris à nouveau dans mes bras. Il m'a rendu mon étreinte mais peu de temps, il devait rapidement retourner au conseil. Je suis resté un long moment dans la chambre, regardant la statuette. Je l'ai caressé avec douceur, tremblant légèrement à cause de la tristesse que je ressentais. Tous les soirs, quand je revenais dans ma chambre, je prenais la statuette et lui parlait, lui confiant tout comme si c'était vraiment une partie de Xaltar. Je n'étais plus seul, je n'avais jamais été seul depuis mon arrivé à Métila. Xaltar, même loin, était dans mon cœur, dans mes pensées, dans mes rêves. Il était toujours avec moi et pour toujours.
Plus les mois passaient, plus je me rapprochais de mes dix-huit ans. J'essayais de me plonger dans le travail pour ne penser à rien, de tout donner pour que la journée passe le plus rapidement possible et que le lendemain arrive. La nuit je rêvais de mon compagnon, je me demandais s'il était dans le même rêve que moi ou simplement s'il dormait bien.
Vers mes seize ans, je me suis embrouillé avec un autre adolescent du village. Il critiquait les « montres » de Métila et un jour, par énervement de l'entendre dire des idioties en continue, mon poing avait laissé une belle marque sur sa joue, lui arrachant deux dents au passage. Bien sûr j'avais reçu une punition mais ça ne changerait rien, quiconque les insultent aura à faire à moi. Cet événement s'est reproduit cinq fois, j'étais donc mit à part, ne participais pas aux activités loisirs et devait faire les tâches plus complexes. J'étais même allé jusqu'à un conseil pour violence envers les autres, j'avais retrouvé Yelt. Il avait été surpris après m'avoir reconnu. Il m'avait promis de ne rien dire et m'a sermonné pour mon caractère puis félicité quand je lui avais expliqué la raison.
- Tu n'as pas changé... dit-il en souriant.
- Jamais, même si je n'aime pas vraiment ce que j'ai fais mais je n'avais pas le choix, c'était la seule façon...
- Sur Métila tu aurais eu une sévère sanction, mais là vu comment ton village est dirigé, je ne peux pas t'en vouloir. Ça restera entre nous.
- Merci Yelt. D'ailleurs as-tu des nouvelles de Loann ?
- Loann ? Et bien oui, je l'ai vu la semaine dernière avec son compagnon. Tu le verras quand tu reviendras mais il est tellement épanouis maintenant, il a trouvé sa place. Bon je vais te laisser, mais essaye de ne plus rien faire de travers, Xineas n'était vraiment ravi de m’emmener ici pour une cause de violence, note les prénoms et je me ferais une joie de m'en occuper, dit-il avec un sourire sadique.
- Oui je te crois... Je suis heureux de t'avoir vu.
- On se reverra au conseil, ne me fait pas déplacer de nouveau, ça va finir par se faire savoir sur Métila sinon.
- Oui, merci Yelt.
Je me suis donc calmé et fis ce que Yelt m'avait conseillé. J'ai écris les prénoms sur un papier et les insultes qu'ils disaient. Ils étaient peut-être que deux mais ils regretteront leur comportement quand ils se retrouveront face à lui.
Les mois continuaient de passer et le jour du conseil arriva enfin pour ma plus grande joie. Comme la dernière fois nous sommes allés prendre une douche, sommes passés au coiffeur et là ça a bloqué.
- Je veux mes cheveux plus courts que ça, dis-je avec autorité après cinq demandes gentiment.
- Non, ce n'est pas dans la coutume.
- Faites-le où je me les coupes moi-même !
J'ai fini par me couper les cheveux moi-même et se fût la galère. De toute façon ils seront attachés et je demanderais à Xaltar d'aller au coiffeur pour les remettre à bonne hauteur. Après je suis allé m'habiller avec ma tenue à moi et non celle qu'on était censé mettre, qui ne servait même pas vingt-quatre heure. Je n'arrivais pas à faire le nœud derrière alors laissa le haut ouvert sur mon dos. Je me suis attaché les cheveux en catogan, laissant bien la marque apparaître. Depuis la veille, donc mes dix-huit ans, la marque du lien avec Xaltar me chauffait et était bien visible. Les deux autres symboles correspondant à Xaltar et à Syar étaient également apparus. J'ai mis la cape noire qui me cachait entièrement et pris la statuette que j'ai mis dans une poche intérieure à celle-ci. Je suis monté dans le van qui m'emmènera, ainsi que deux autres personnes, au conseil.
Le temps de route me semblait interminable, nous ne voyions rien du paysage et les minutes me semblaient être des heures. Après quatre véritables heures de route, nous sommes arrivés devant le conseil. Je suis rapidement descendu pour rejoindre les autres adolescents. Je ne sentais pas Xaltar, il ne devait pas encore être arrivé. Nous sommes entrés dans le hall que je n'ai pas pris la peine de voir une seconde fois. Mes yeux étaient focalisés sur la porte. J'avais tellement hâte de le voir, je ne pouvais plus attendre. Yelt arriva comme la dernière fois.
- Bienvenue à vous jeunes humains, dit-il d'une voix forte et grave dont j'avais eu peur la première fois. Vous êtes arrivés pour rejoindre un nouveau monde, une nouvelle vie. Derrière moi se trouve le conseil composé des cinq dirigeants que vous allez rencontrer chacun votre tour. A l'annonce de votre nom vous viendrez me rejoindre et je vous emmènerais dans la salle. Il vous ait interdit de parler si personne ne vous a invité à le faire. Vous devrez garder la tête baissée et en aucun cas regarder les dirigeants. Une fois le choix fait, une personne...
Xaltar ! J'ai sentis sa présence et me suis mit à courir vers la porte. Je ne pouvais pas attendre qu'il prononce mon prénom !
- Ethan ! me cria Yelt en essayant de m'arrêter sur le passage.
Je l'ai esquivé et poussa les portes rapidement avant de me mettre à courir vers mon compagnon. J'ai simplement eu le temps de voir le visage surpris de ses frères avant de me jeter contre Xaltar et de l'embrasser. Il s'est tendu sur le coup mais passa aussitôt ses mains dans mon dos pour me serrer fortement contre lui, répondant à mon baiser avec beaucoup plus de violence. Il prenait les choses en main, dominant le baiser, me mordant la lèvre jusqu'au sang pour que je lui accorde l'accès à ma cavité buccale. Ses ongles me griffaient le dos mais je me laissais faire, je lui appartenais, je l'aimais, j'avais besoin de le retrouver.
- Ethan, dit-il en grognant contre mon oreille après plusieurs minutes de baiser intense.
Il posa sa tête dans mon cou, humant mon odeur et me donnant des milliers de frissons.
- Je suis là Xaltar, je suis revenu, je te l'ai promis, dis-je d'une voix calme mais tremblante.
J'étais si heureux de le retrouver, tellement que des larmes coulèrent pour venir s’échouer contre mon compagnon. Il releva la tête pour me regarder, j'ai pu de nouveau plonger mon regard dans le sien. Il passa une main sur ma joue pour essuyer les larmes qui coulaient, puis il caressa la lèvre qu'il avait martyrisé.
- Tu es là... dit-il à voix basse.
- Je suis là, et je le serais toujours... je suis désolé de t'avoir fait attendre.
Il m'a enlevé la cape en la posant sur l'accoudoir de son siège et sourit légèrement avant de froncer les sourcils.
- Syar t'a apporté cette tenue ? Il savait que tu étais en vie ?!
- Oui, on en parlera plus tard. Mais s'il ne t'a rien dit c'est pour notre bien, même si ça a été dur.
Il passa sa main dans mon dos, caressant avec douceur ma peau. J'ai grimacé un peu car les récentes griffures étaient un peu douloureuse.
- Désolé... je ne me suis pas contrôlé... dit-il sincèrement.
- Ce n'est rien, ça va guérir... je ne t'en veux pas parce que c'est toi et que je t'aime plus fort que tout.
Il m'a serré contre lui avec douceur. J'ai humé son odeur qui m'avait manqué et que j'aimais tant. J'ai fermé les yeux de bien-être. J'étais enfin à ma place, j'avais enfin retrouvé mon compagnon.
- Et bien ça c'est une surprise... fit une voix. Tu nous a manqué petit homme.
J'ai ouvert les yeux pour regarder Xineas qui était assis juste à côté de Xaltar.
- C'est vrai que tout a changé depuis que tu es partis... personne ne nous menaçait de mort ou nous reprenais... dit Xuan avec un sourire.
Ses paroles m'ont légèrement fait rire.
- On va retrouver notre frère et son caractère de merde, dit Xeris en soupirant avant de faire un grand sourire.
- Beaucoup de personne vont être ravi de ton retour, fit Xord. Tu as manqué à beaucoup de monde même si personne n'a connu la douleur que Xaltar a enduré... j'espère que vous vivrez heureux.
- Merci à tous... et ce n'est pas contre vous, mais après le conseil, je n'ai pas envie de vous voir pendant au moins un mois, que je puisse profiter de retrouver mon compagnon sans être dérangé.
Xaltar me serra plus fort contre lui et ses frères ont ris en acceptant bien sûr ma demande.
- Bon, nous avons quand même un conseil à faire... fit Xineas. Ethan tu pourrais aller...
Il n'a pas eu le temps de finir sa phrase que Xaltar grogna.
- Hors de question, il reste avec moi, dit-il d'une voix froide et autoritaire.
Ses frères n'ont pas protestés, je suis donc resté contre Xaltar. De toute manière j'aurais refusé de quitter ses bras. Le Xylt m'a porté pour me retourner, pour que mon dos nu soit contre son torse nu et que sa main vienne caresser mon ventre. J'ai posé ma tête contre son torse et ferma les yeux. Je retrouvais sa chaleur, ses caresses apaisantes sur mon ventre. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas ressentit cet apaisement. Je l'ai sentis prendre mon énergie et tout mon corps s'est décontracté aussitôt, comme s'il se souvenait. Je n'ai sentis qu'une légère douleur puis ça s'est arrêté.
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi, lui répondis-je.
La porte s'ouvrit laissant entrer un humain qui se positionna au même endroit que moi plusieurs années plus tôt. J'ai ouvert les yeux pour voir ce qu'il se passait, je n'avais pas connu une répartition normale vu que j'avais réagit à Xaltar qui n'était pas là. Je vis Xeris tourner sa main vers le plafond et un Métilien vint chercher l'humain pour l'emmener dans une pièce adjacente.
- Personne ne parle ? Ça doit être stressant...
- Non car nous préférons que la personne nous voit avant et qu'elle ne soit pas seule à ce moment. Tu verras que les humains que j'aurais seront terrifiés quand ils me verront et nous préférons qu'ils soient au calme avant ça. Ils peuvent manger, se reposer, discuter entre eux en attendant que nous allons les voir.
Je trouvais ça toujours utile de pouvoir communiquer comme ça avec Xaltar, nous pouvions dire ce que nous voulions sans que personne n'entende. Une autre personne est arrivé et cette fois Xineas tourna sa main vers le plafond et un autre Métilien est venu la chercher en l'emmenant dans une autre pièce. Les personnes ont continués d'arriver, Xaltar tourna sa main et Syar est arrivé. Il me fit un grand sourire avant de partir avec l'humain. La dernière personne venait de rejoindre la pièce de Xord. Six humains avaient rejoins Xaltar, j'étais heureux. Nous avons patienté quelques minutes avant de rejoindre la pièce.
Quand nous sommes entrés, Syar était là en train de parler avec les humains qui étaient toujours couverts de leur cape.
- Voici le dirigeant du royaume dans lequel vous serez, dit l'elfe en nous regardant.
- Vous pouvez relever la tête et enlever vos capes, vous serez plus à l'aise, dit Xaltar.
Les jeunes adultes ont enlevé leur cape et ont relevé la tête vers Xaltar, passant par moi au passage qui était blottis contre lui. Nous avons fait connaissance avec eux puis le Xylt apposa sa marque. Ils étaient bien plus détendus et nous avons pu rejoindre le centre de la pièce. Nous nous sommes mis en cercle, je tenais la main de Xaltar et Syar. Cette fois j'allais rejoindre Métila sans souffrir.
Annotations
Versions