Russie

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Un beau jour, alors que j’étais de passage à St Petersburg pour rendre visite à un de mes amis, toute la Russie fut secouée par une formidable explosion qui fit trembler la terre et brisa toutes les vitres de la ville.
La première occupation de tous fut de réparer les dégâts causés par le tremblement de terre et de soigner les blessés. Aussi je commençai par aider mon ami à ranger sa boutique, puis j'allai consulter les scientifiques de la ville pour connaitre la cause de ce cataclysme.

Là était le problème : le centre de la catastrophe devait se trouver en Sibérie mais à part ça personne ne savait ce qui s’était passé. Je décidai donc de monter une expédition composée de scientifiques et de certains de mes vieux amis aventuriers. Nous partîmes 2 semaines après la catastrophe, nous dirigeant vers la Sibérie.

La moitié du chemin pouvait se faire en train, mais la Sibérie était une terre majoritairement sauvage et nous étions en hiver. Une fois là-bas, il faudrait donc voyager en traineau, à pied si nécessaire.
Le voyage en train se fit sans encombre et dura une semaine, nous fîmes un arrêt de quelques jours dans la ville de Norilsks le temps de trouver suffisamment de traîneaux et un guide. J’en profitai pour poser des questions aux habitants sur la catastrophe. Ils avaient été bien plus touchés que nous, mais les dégâts étaient principalement matériels. Certains m’annoncèrent avoir pu voir un immense éclat de lumière dans le ciel. Après avoir poussé les recherche, il s’avéra que l’endroit que nous cherchions se trouvait probablement près de la rivière Tunguska. C’est là que nous allions commencer nos recherches.

C’est à la fin de notre première semaine de voyage que nous aperçûmes le premier ours, il s’agissait d’un ours polaire, chose étrange étant donné que cette espèce vit habituellement bien plus au nord.

Un ours n’allait pas réussir à nous impressionner, nous continuâmes notre route. Toutefois au fur et à mesure que nous progressions il y avait de plus en plus d’animaux sur notre chemin. D’abord quelques uns, puis des dizaines, puis des centaines, se dirigeant tranquillement vers le même endroit que nous : la rivière de Tunguska.

Après 3 semaines de voyage, nous finîmes par arriver à destination. Le paysage était incroyable : tous les arbres étaient couchés sur le sol, la neige épaisse qui recouvrait la Sibérie en cette saison avait fondue et même l’herbe qu’elle cachait avait grillée. Malgré ce paysage apocalyptique, les animaux continuaient d’avancer. Nous décidâmes donc de les suivre à travers la forêt abattue pour découvrir où ils allaient. Peut-être vers le cratère qu’avait laissé ce cataclysme ?

Quelle ne fut pas notre surprise une fois arrivés : il n’y avait pas de cratère, seulement une sorte d’immense clairière où les animaux passaient avant de repartir. Alors que les autres établissaient le campement je décidai de m’aventurer dans la clairière, beaucoup d’animaux étaient repartis. Uniformément réparti sur les abords de la clairière, il y avait des sortes d’immenses dômes de bronze. Je m’approchai, fasciné par cette découverte : les dômes faisaient bien 10 m de haut et scintillaient doucement dans la nuit.

J’en fis quelques dessins puis je m’aperçus qu’il y avait un autre dôme au centre de la clairière, sans faire attention au danger je m’en approchai : à la différence des autres il y avait comme un trou de serrure a sa base. J’étais en train de l’examiner quand j’entendis un grognement d’ours. Je me retournai, tremblant comme une feuille : en face de moi se trouvait un ours polaire ! Je me jetai à plat ventre et fit le mort en espérant qu’il me laisserait tranquille.

Après un instant je sentis sa truffe contre ma nuque, puis je sentis qu’il posa quelque chose à côté de moi, puis il s’éloigna un peu. Je me redressai : il avait déposé une sorte de grosse clé à côté de moi et s’était assis non loin, il me regardait comme s’il attendait que je fasse quelque chose. Je regardai la clé un instant, puis tenta de la mettre dans l’interstice a la base du dôme, elle rentrait parfaitement. Je tournai la clé et un gros CLIC se fit entendre, puis après un instant, les dômes commencèrent à s’enfoncer dans le sol. Je me reculai vivement, assistant impuissant à la scène. Une fois que les dômes eurent disparus, l’ours, dans un grognement satisfait, partit de sa démarche pesante, comme tous les animaux qui s’étaient rassemblés ici.


Nous rentrâmes donc sans pour autant avoir éclaircis le mystère de l’explosion de Tonguska. Les autres expéditions ne retrouvèrent jamais les dômes, mais je sais qu’ils existent. Cette clé me le prouve.

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