Chapitre 27 : Confiance.

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En plus de l’avoir poussée dans ses retranchements, Marry Stein avait laissé partir Laure avec tous les vêtements qu’elle avait sur le dos. Ce cadeau de la maison l’humiliait, mais elle n’avait pas pu refuser. Encore moins une telle robe.

L’une des vendeuses de Marry s’était indignée qu’elle lui offre alors que son fils comptait l’offrir, ce à quoi elle avait répondu un simple “oups”. Quelque part, elle avait l’impression que cette création était revenue entre les bonnes mains et si ce n’était pas le cas, elle trouverait une solution pour se faire pardonner.

Dans la rue, déjà noire, Laure s’empressait de retourner à l’internat. Elle avait conscience des regards qu’on lui accordait et se sentait belle, mais elle mourait d’envie de se changer. Tandis que les autres étudiants devaient encore être en train de manger au réfectoire, elle prit un raccourci pour ne croiser personne. Elle ne voulait pas qu’on l’aperçoive dans cet accoutrement pour lequel elle aurait dû s’expliquer.

Sa tentative fut vaine, car elle tomba nez à nez avec Alex qui se cachait dans un petit coin sombre prés des bâtiments, une cigarette à la main. Les deux se regardèrent longuement, chacun sur le cul de retrouver l’autre.

Le grand blond commença, un pied sur le mur et d’un air un peu froid :

  • Cette robe…
  • Elle est pour moi, non ? demanda-t-elle, presque certaine de sa réponse.

Elle avait accepté de repartir avec pour cette raison. Il n’aurait jamais acheté une telle robe pour Faye. Ce n’étaient pas ses couleurs. Un peu rancunier de son manque de tact envers sa mère, Alex tapota les cendres avant de reprendre.

  • Ouais… Je me demande bien comment ça se fait que tu la portes sur le dos, dit-il en prenant une bouffée, sachant que ma mère la gardait dans ses tiroirs avant de me la rendre.
  • Pourquoi… ? Un tel cadeau, c’est… Ta mère m’a dit que tu comptais l’offrir à une amie, mais…
  • Parce qu’elle est faite pour toi c’te robe, cherche pas plus loin. La preuve, fit-il en la montrant d’une main. On peut se faire des cadeaux entre potes, non ? La question, c'est plutôt comment tu l’as obtenue ?

Très gênée, vu les propos qu’elle avait pu avoir envers Marry, elle lui raconta brièvement son aventure. Alex n’en revenait pas qu’elle la lui ait donnée la robe aussi facilement, sans son accord, mais ça lui ressemblait bien. Au moins, elle était revenue à la bonne personne.

  • Ma surprise est gâchée… On a tous mis dessus…
  • Ah oui ? Merci, elle est sublime.

Il se garda bien de lui dire que Loyd n’avait en fait pas participé. Ça ne servait à rien de rajouter une couche de froid entre eux deux. À ce rythme-là, ils finiraient par récréer l’iceberg qui avait fait couler le Titanic.

Laure ne savait plus où se mettre face à l’attitude de son ami. Il ne disait pas grand-chose, inhalant la fumée.

  • Tu fumes ? demanda-t-elle en fixant la cigarette entre ses doigts.
  • Rarement. Sauf quand je suis un peu stressé.
  • C’est vrai que ça ne t’arrive pas souvent, plaisanta-t-elle. Alors, tu l’es ? Stressé, je veux dire ?
  • Hum, acquiesça-t-il.
  • Pourquoi ? Tu es tracassé ?
  • Je te le dis si tu me dis pourquoi tu as été voir ma mère… Cette femme qui adore se faire remarquer, la piqua-t-il.
  • À propos de ça… Alex, je voulais m’excuser. Je regrette ce que j’ai dit.
  • C’est clair que c’est pas ton genre et ma mère mérite pas une telle haine, en fait.
  • C’est vrai, approuva-t-elle. Elle a été très… sympathique avec moi, au final.
  • Parce que c’est pas quelqu’un de méchant.
  • Ah, je… je le sais, avoua-t-elle. Je suis désolée, c’est simplement que…

Laure s’agaçait elle-même d’être autant déstabilisé. Alex lui avait toujours fait cet effet, parce qu’il venait de la famille ennemie et qu’il avait un caractère imperturbable, franc et froid. Elle lui devait bien la vérité.

  • Je l’envie… souffla-t-elle.

Adossé au mur, il décida de l’écouter attentivement. Ces deux-là n’avaient jamais vraiment eu l’occasion de parler à cœur ouvert.

  • Elle a tout ce que je veux. Pour moi, Marry Stein, a toujours été la plus grande rivale de notre famille. Ma mère n’en a jamais dit du bien, mais je me suis bien rendue compte qu’elle n’était pas méchante. C’est simplement une femme pleine d’ambition, impressionnante, et… Elle se révèle dans un domaine qui me fascine et me passionne, avoua-t-elle, les joues un peu rosées. Je n’osais pas aller voir son défilé parce que j’étais jalouse à l’avance de découvrir son talent, parce que j’ai peur de ne pas arriver à faire mieux… Et je suis frustrée de notre rencontre ! Parce que ça ne m’a fait qu’ouvrir les yeux sur son professionnalisme et sa gentillesse ! Ta maman a tout pour elle, je suis désolée de l’avoir insultée. Crois-moi.

Le regard plein d’ambition, Laure voulut convaincre du mieux qu’elle le pouvait Alex pour qu’il puisse la pardonner. Elle ne le voulait pas en ennemi, pas après tout ce temps. Elle fut surprise quand celui-ci eut un rire. Il voyait maintenant la même étincelle dans les yeux de Laure que dans ceux de sa mère. En quelque sorte, ça avait quelque chose de flippant.

  • T’es pardonnée, dit-il en venant l’attraper par l’épaule. Ma mère est un peu folle quand elle s’y met, mais c’est une femme bien. Je la respecte. Et toi, fit-il en l'estimant, tu n’as rien à lui envier. Tu es belle, sexy, avenante…
  • Dragueur… lâcha-t-elle en se pinçant les lèvres.
  • Je dis juste ce que je pense. C’est réel. Tu es intelligente, maligne, par-dessus tout. Trop maligne, pouffa-t-il à la manière de Marry. Ne te laisse pas manger par tes peurs, parce qu’elles sont infondées. Derrière tes petits airs là, de princesse…
  • Hey ! s’exclama-t-elle en lui envoyant une tape.
  • Tu crois qu’on voit pas clair dans ton jeu ? Depuis le temps qu’on te connaît, depuis le temps que tu prends soin de nous, aussi… souffla-t-il plus gentiment. T’es bornée, mais tu pues la classe Laure Ibiss. Tu es la plus forte d’entre nous.
  • Alex… Tu me fais carrément une décla, je suis choquée !

Elle tournait son discours à la rigolade, infiniment touchée par sa franchise. Alex n’avait jamais été aussi sincère, parce qu’il sentait qu’elle avait besoin d’un bon coup de pied aux fesses.

  • Je ne sais pas quoi dire, merci, répondit-elle aussi sincèrement. Pour ta mère, j’avoue que j’ai été étonnée de son accueil…
  • Moi aussi. Enfin, vis-à-vis de Faye... Je crois qu’elle se doute de quelque chose, car on a couché ensemble chez moi quand ils sont venus pour la robe d’enterrement de sa mère.
  • Alex… Tu es vraiment grave.
  • Je sais… fit-il en pointant sa cigarette en l’air.
  • C’est à cause de Faye que tu fumes ?
  • Pas du tout. Et ne lui dis pas, ça ne vaut pas la peine de lui raconter un truc que je fais une fois sur l’année.
  • Huuum, tu ne lui fais pas confiance ? le taquina-t-elle immédiatement, tout en ayant l’envie de le tester pour son amie.
  • Non. J’aurais peur qu’elle replonge. Tu le savais, non ? Qu’elle se droguait ?
  • Je… m’en doutais, dit-elle plus tristement.
  • C’est derrière elle, j’en suis certain, mais…
  • Tu la préserves, je comprends. Tu es vraiment un amoureux transi toi en fait ! s’exclama-t-elle de meilleure humeur.
  • Ça te fait rire, hein…

Alex lui semblait triste. Il lut alors dans le regard de Laure qu’elle attendait d’en savoir plus.

  • On s’est pris la tête… J’avais envie et… Bref, je suis trop sur le sexe quoi, comme toujours, dit-il d’une voix cassée. Compliqué, hein ? s’apitoya-t-il.
  • Si ça te tracasse… Enfin, tu as ta réputation, Alex. Ce n’est pas pour rien et vu tes sentiments pour Faye, peut-être que c’est quelque chose dont tu devrais parler. Il y a Sylvia, proposa-t-elle, c’est la seule personne de notre entourage et facile d’accès qui est diplômée en sexologie, donc… À toi de voir, le conseilla-t-elle d’une voix bienveillante, sans le juger.
  • Hum, éventuellement. Comme tu dis… Je ne veux pas la perdre.
  • Ça n’arrivera pas, elle t’aime beaucoup trop.
  • C’est déjà un soulagement en soi que ma mère n’ait pas relevé pour nous deux, répondit-il, un peu ému. Parfois, ça me donne de l’espoir pour l’avenir…

Il était beaucoup plus bavard que d’habitude, sans doute parce qu’il était peiné. Ça se lisait dans ses yeux qu’il l’aimait à la folie. Laure espéra que les choses se calmeraient pour eux.

  • J’imagine que tu as été surpris. Mes parents n’accepteraient jamais…
  • Parce que tu penses à un Richess en particulier ? Sky ou Loyd, dis-moi ? la charria-t-il à son tour.

En l’entendant, elle rougit violemment quand l’image de Loyd lui traversa l’esprit. Bien qu’il n’était plus aussi doux que dans sa mémoire.

Très vite, elle chassa cette idée de sa tête et bouscula Alex avant qu’ils rentrent tous les deux à l’internat.

***

Depuis sa discussion avec sa mère, l’amour de Selim pour sa petite copine avait évolué encore d’un cran. Il avait enfin réussi à la réinviter dans sa chambre et à accepter le fait qu’il serait toujours tout feu tout flamme en sa compagnie. Complétement étalé sur Nice qui l’entourait de ses bras dans le lit, il gardait sa tête blottie sur son ventre. Ils n’avaient encore jamais été aussi proches. Honteusement, l’excitation montait en même temps que ce qu’il y avait dans son entre-jambe. Il n’osait dès lors plus bouger, de peur qu’elle découvre sa condition. Nice, quant à elle, revivait de ce moment de douceur et était rassurée qu’il soit toujours friand de câlins.

Malheureusement, elle devait rejoindre Loyd pour travailler sur une “urgence”, un plan de dernière minute.

  • Je vais devoir partir, murmura-t-elle en caressant ses cheveux noirs.
  • Oh pitié non ! Reste avec moi ! s’exclama-t-il en la serrant plus fort.
  • Mais c’est important… Et c’est un chouette projet en plus ! Vous ne serez pas déçu !
  • Pff, j’en doute pas, t’es trop forte, bouda-t-il en venant au-dessus d’elle pour amener son visage près du sien.

Rougissant, elle accepta le petit baiser qu’il lui vola.

  • Et pas Loyd ? plaisanta-t-elle en déposant son petit index sur son nez.
  • Hein ! Il est beaucoup trop proche de toi !
  • Hey, ne dit pas ça… Tu n’as pas de raisons d’être jaloux de lui… répondit-elle en replaçant délicatement une mèche derrière ses oreilles de petite souris.
  • Vous êtes tous le temps fourrés ensemble, gonfla-t-il sa joue, boudant.
  • C’est normal, on a des responsabilités, dit-elle fièrement et lui rendant un sourire si doux qu’il ne put râler plus longtemps. Et puis c’est mon ami. Pour le moment, je sens qu’il a aussi besoin de ma compagnie, tu comprends ?
  • Non, je ne comprends pas. Il peut se gérer tout seul.
  • C’est dur ce que tu dis ! Il a l’air triste. Tu ne me fais pas confiance ? Je m’entends de mieux en mieux avec Loyd, mais ce n’est pas pour les raisons que tu crois, expliqua-t-elle, un peu contrariée.

Devant ses jolis yeux bruns remplis de sincérité, Selim craquait. Évidemment, il avait confiance en elle, et même en eux deux, mais son instinct le mettait en garde. Il avait bien évidemment remarqué le mal-être de Loyd, mais un homme malheureux ça faisait toujours des conneries.

  • Ne sois juste pas trop proche, ‘kay ? fit-il en joignant son nez au sien.
  • ‘Kay… répondit-elle, le souffle court face à sa soudaine masculinité.

Avec toujours un peu de possessivité dans son cœur, Selim l’embrassa langoureusement, rapprochant son corps du sien par réflexe. Leurs jambes s’entremêlèrent autant que leurs langues, provoquant des grosses bouffées de chaleurs chez les deux et des joues pivoine chez Nice. Quand elle déposa ses mains sur les avants-bras de son chéri, elle sentit sa peau brûlante et puis croisa son regard plein de désir. Il s’en voulut immédiatement. Davantage quand elle fit une grimace en réalisant l’origine de ce qu’elle sentait de dur sur sa jambe. À son tour, Selim devint tout rouge et cacha son visage en l’attrapant une nouvelle fois dans ses bras. Il mourait de honte.

  • Excuse-moi, je… ça va passer, dit-il difficilement.
  • Mais ce que je sens… Hum, je… Ce n’est pas grave, bégaya-t-elle, avec la sensation qu’un volcan explosait à l’intérieur d’elle-même.
  • Ça va passer, répéta-t-il en la serrant fort, provoquant un peu de peine à Nice.

***

Le ventre rempli de papillons et la tête pleine de picotis, Nice se rendait jusque dans la chambre de Loyd, un peu dans les vapes. Avec Selim, ils s’étaient quittés de manière un peu bancale, gênés et timides face à l’autre. Elle n’avait jamais ressenti une telle chaleur. Tout doucement, elle commençait à comprendre dans quelle situation ils venaient de se retrouver. Nice eut alors la sensation d’avoir déjà passé une grande étape dans leur couple en découvrant ses envies et ses désirs. Ils étaient soudainement très réciproques, mais elle était aussi un peu déboussolée. “Et s’il se retenait depuis longtemps ?” Attendrie du comportement de son amoureux, des pincettes qu’il prenait, elle ne vit pas le temps passer lorsqu’elle arriva à la porte.

Toujours en chemise classe et jeans, Loyd lui ouvrit avec un visage confiant et pressé. Il fut étonné de la voir dans tous ses états.

  • Nice ? Ça va ? rit-il lorsqu’elle s’installa à son bureau et fit tomber ses affaires au sol.
  • Euh, oui, je…

Soudain, l’idée la traversa comme un éclair tandis qu’il s’installait sur l’autre chaise et ramenait un dossier orange vers lui.

  • Tu as déjà fait l’amour, toi ?

S’arrêtant de respirer, de vivre tout simplement, Loyd cligna des yeux plusieurs fois face à cette question. Nice devint alors très rouge.

  • Pardon, ce n'est pas une question que je devrais poser…
  • Si, tu peux, je suis juste… étonné, se racla-t-il la gorge, un peu mal à l’aise, mais content en même temps. Pour ma part, j’ai… essayé une fois, mais ça n’a pas abouti, si tu veux tout savoir.
  • Oh… lâcha-t-elle un peu tristement.
  • Alors toi et Selim… ? conclut-il.

À nouveau écarlate, il n’eut pas besoin de finir sa phrase pour avoir les réponses à ses questions.

  • Tu es sûr de vouloir parler de ça avec moi ? demanda-t-il en prenant un peu de recul, par respect.
  • Je… C’est parce que… J’y pensais et… Pardon, se couvrit-elle le visage de honte.
  • Je te conseille d’en parler plutôt avec les filles, je ne pense pas que Selim apprécierait le fait qu’on discute de ça toi et moi, lâcha-t-il en lui mettant des petits coups de coude amitueux.
  • Tu crois… ? Nous sommes amis, pourtant ? Je suis contente de bosser avec toi ces derniers temps, on se comprend bien…

La sincérité de Nice le toucha en plein cœur. Il pensa qu’il aurait été plus simple de tomber amoureux d’une fille comme elle.

  • D’ailleurs, je… Tu vois, je me demandais si tu ne regrettais pas d’être dans le conseil avec moi ? dit-elle, les yeux baissés. Je sais que c’est compliqué avec Laure, et Sky, pour le moment. Je me dis que tu aurais peut-être voulu être avec elle ?

Le poing enfoncé dans sa joue, Loyd ne voulut pas trop montrer de ses faiblesses.

  • Je ne sais pas…
  • Vraiment ? lui demanda-t-elle, les yeux un peu brillants, ressentant toute sa peine.
  • C’est un peu… compliqué, je n’ai pas tellement envie d’en parler…
  • Tu sais que tu peux te confier à moi, je vois bien que… tu n’es pas très bien…
  • Mais ça va, le prit-il mal. Ah… Pardon, s’excusa-t-il immédiatement en voyant qu’il dépassait les bornes. Aaah Nice, tu es forte, fit-il alors en s’accoudant au bureau pour passer ses deux mains dans ses cheveux argentés. Je ne sais pas quoi dire, mais… Je suis content que tu sois là, vraiment. Je n’ai pas tellement envie d’en parler, déglutit-il en pensant à Laure, mais je me sens un peu mieux grâce à toi. Merci.
  • Merci à toi de me faire confiance, lui renvoya-t-elle, très émue par la façade abîmée qu’il lui montrait.

Pendant un instant, Nice et Loyd partagèrent un long moment à se regarder dans le blanc des yeux, pleins de tendresse l’un pour l’autre. Elle comprenait pourquoi Selim pouvait s’inquiéter de leur soudain rapprochement, bien qu’ils se soient toujours entendus, mais cette peine qui se révélait uniquement en sa présence lui donnait envie de le soutenir. Déposant sa main sur la sienne un court moment pour lui lancer ensuite un doux sourire compatissant, Loyd la remercia de la même manière. Il avait trouvé un point d’attache en elle, et puis, il fallait avouer qu’à eux deux, ils formaient une belle équipe pour le conseil des délégués.

  • Bon, sous-présidente, on la prépare cette soirée Halloween ou non ? fit-il en brandissant son cahier aux couleurs de la fête.
  • Des bonbons !! s’exclama-t-elle en réclamation, d’une mine ravie, sautillant sur sa chaise.
  • Tout ce que tu veux, rit-il à son tour.

Tout en confiance, le duo s’attaqua à la surprise qu’ils réservaient à tout le monde.

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