Chapitre 59 : La peur - Partie II.

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Sur la montée qui menait à l’hôtel, Kimi traînait la patte, étouffée par sa combinaison de Sski. Elle n’attendait qu’une chose : la retirer, le rembourrage la faisant suer et ses jambes devenant de plus en plus lourdes. Sans compter les rayons du soleil de la fin d’après-midi qui venaient chatouiller son visage et se répercutaient chaleureusement de la neige jusqu’à ses yeux.

Après trois bonnes heures à skier, elle n’avait plus aucune énergie. Son bonnet pendouillant à bout de bras, elle n’arrivait pas à faire semblant. Beaucoup de choses l’avaient touchée ces derniers temps et cette discussion avec Ulys la tracassait plus qu’elle ne voulait bien se l’avouer.

Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement profiter de cette journée tranquillement avec ses copains comme une ado normale ?

“Il y a tellement de raisons.”

Cette pensée lui fit serrer le tissu rouge dans son poing. Le problème était là. Elle n’avait rien d’une ado normale.

La main qui vint se raccrocher à son bras la tira hors de ses ruminations. Elle vit Nice s’y blottir, le visage rougi par l’effort, et lui accorder un petit sourire attendrissant.

  • Toi aussi, tu as du mal à marcher ? l’interpella-t-elle, parce qu’elle avait remarqué sa mauvaise mine.
  • Oui, je…
  • Tu sais que tu es incroyable ? enchaîna-t-elle, ravie, à la grande surprise de Kimi. Je veux dire que tu n’avais jamais skié, c’est ça ? Tu t’es très bien débrouillée pour une première fois !

Sa joie lui mit du baume au cœur. Elle ne pouvait s’empêcher de rendre un rire à son amie, adorable et attentionnée. Les deux entamèrent une conversation sur ses premières sensations. Le moral remonta très vite à force de parler de ses prouesses. Selim finit par se joindre à la conversation. La fatigue n’avait jamais l’air de le toucher :

  • Demain tu fais la course avec nous ! lui cria-t-il en se pointant lui et Faye, respectivement.
  • AAAAH !

La rousse, les mains sur ses genoux pliés, fixa l’hôtel avec des yeux féroces, à bout de forces.

  • Si tu crois que je vais me laisser faire, satanée montagne !! cria-t-elle en plein milieu du jeu de quilles, trouvant encore de l’énergie pour se mettre à courir.

Compétiteur, Sky la suivit dans sa course et la dépassa rapidement.

  • Quels imbéciles, lâcha Alex, déphasé, à deux doigts de se laisser tomber dans la neige.

Ce dernier soupira, puis afficha un air apaisé en voyant Faye lui lancer de grands signes depuis le haut de pente. Il vérifia ensuite dans son dos si tout le monde suivait bien. Le groupe et les autres élèves voyaient enfin le bout de cette épreuve. Ses yeux perçants et son instinct ne manquèrent pas de lui faire remarquer la bouille triste de Kimi.

Depuis quelque temps, ils étaient devenus plus proches. Depuis le dernier conseil où ils avaient appris les révélations concernant leurs parents.

Le grand blond, derrière ses airs impassibles, devinait particulièrement bien les sentiments qui la parcouraient. Ce sourire légèrement grimaçant, elle le portait presque continuellement depuis ce même jour.

***

Après le lancement de toutes ses bombes, Kimi était sortie de la salle du conseil, vidée d’énergie et d’émotion. Faye avait filé voir Laure de l’autre côté alors que Nice et Selim avaient entamé une discussion concernant leur couple. Sky et Loyd furent vite interpellés pour rejoindre le dernier élément de leur trio.

Seul, Alex avait décidé de suivre le même chemin que Kimi.

En arrivant à sa hauteur, le drôle de silence dans lequel elle s’était enfermée ne le marqua pas tout de suite, lâchant de quoi détendre l’atmosphère :

  • Eh ben, fit-il les mains dans les poches de sa large veste, c’est mieux qu’un bon film.

Avant même qu’elle ne réponde quoi que ce soit, il chercha sa réaction, Kimi riant habituellement de tout. Son visage se décomposa en découvrant le sien.

  • Pardon. Je suis con, se rendit-il compte.
  • Non… lui répondit-elle en essayant de le regarder droit dans les yeux pour les baisser tout de suite.

Sa main tremblait en même temps qu’elle recoiffait sa chevelure en bataille de l’avoir éparpillée tout le long des révélations.

  • Ça va, souffla-t-elle, la voix tremblante, avec un sourire forcé qui se rabaissa rapidement.

Une flèche en plein cœur, Alex la prit immédiatement à part. Ils finirent tous les deux assis, côte à côte, lui les jambes étendues, Kimi les genoux recroquevillés sur sa poitrine. Elle ne disait rien. Pas un mot, à ce moment-là trahie par Dossan. De mauvaises pensées la traversaient. Comment pouvait-elle faire confiance aux autres quand le seul homme en qui elle avait foi lui avait menti ? Pourquoi ne lui avait-il pas partagé son expérience et son passé à Saint-Clair ? Dossan, rien que son prénom l’apaisait et à cet instant, elle avait l’impression qu’on lui enfonçait des aiguilles dans le cœur. Elle ne voulait pas lui en vouloir, mais… Elle avait trop de peine. Le monde lui tombait sur les épaules.

Alex eut du mal à savoir quoi faire ou quoi dire, peu confronté à ce genre de réaction avec Faye. Cette dernière explosait de joie ou de colère quand il le fallait, ce qui rendait la tâche bien plus facile. Ici, il se retrouvait face à un mur. En fait, à quelqu’un qui lui ressemblait un peu plus. Lui non plus n’exposait pas ses émotions facilement.

Dans la rage, Kimi ne se contrôlait plus, mais dans la tristesse, elle devenait comme une loque : plate et abandonnée sur le côté de l’évier. Elle était incapable de placer des mots sur ce qu’elle ressentait vivement à l’intérieur, étirant son dos contre le mur pour calmer les sanglots qui montaient.

Quand Alex l’entendit s’étouffer avec ses pleurs, et la vit attraper sa gorge, il ne paniqua qu’une seconde. Celle d’après il avait récupéré sa main dans la sienne, installé lui aussi le dos bien droit pour mieux souffler.

  • Respire, murmurait-il régulièrement jusqu’à ce que son visage ravagé reprenne sa forme originale et que le silence renaissant entre eux devienne reposant.

***

Il était facile pour Alex de comprendre ses moments de hauts et de bas. Paternel, mais discret, il préféra rejoindre les rangs de la cavalerie. Subtilement, il interpella Laure qui marchait avec grâce dans la neige :

  • Princesse, fit-il en venant passer une main sur sa longue queue de cheval.

Loyd, à côté, leva les deux sourcils et se pencha comme pour lui rappeler sa présence. Les garçons partagèrent tout de suite un regard complice. Laure était toute ouïe face à sa drôle de tête.

  • La petite rebelle, là-bas, n’a pas l’air d’aller fort bien… chuchota-t-il en se penchant tout de même à cause de leur différence de taille.
  • Je sais, lui souffla-t-elle en retour, lui lançant un regard aiguisé. Est-ce que tu es en train d’essayer de me dire ce que je dois faire alors que j’en ai déjà conscience ?

Une nouvelle compétition naquit entre les enfants respectifs des familles Ibiss et Stein, les deux se préoccupant tout particulièrement du bien de leur amie.

  • Juste au cas où, répondit ce dernier, comme des éclairs dans les yeux.
  • Depuis quand tu t’inquiètes pour elle ?
  • Ta jalousie te perdra, Ibiss.

Un sourire en coin la gagna tandis qu’elle écrasait sa main sur son torse pour le chasser. Pour qui la prenait-il ? Évidemment, qu’elle avait remarqué que sa meilleure copine n’allait pas bien et elle comptait bien y remédier.

***

Enfin à l’hôtel, dans les couloirs, chacun s’empressait de courir jusqu’à sa chambre, puisant dans ses dernières ressources. Le lieu avait tout de quoi vous réchauffer après une journée passée dans la neige, de longues carpettes brunes au sol et les murs s'étendant dans des couleurs chaudes.

Du côté des garçons, Alex se traîna jusqu’au grand lit recouvert de plaid blanc pour s’y jeter la tête la première. Surexcité, Selim lui sauta sur les fesses et se mit à faire tournoyer son bonnet au-dessus de sa tête :

  • Hyah !! La chambre de ma-la-de ! s’écria-t-il avant de ressauter sur ses deux pieds, écrasant le dos d’Alex au passage. Il faut que je montre ça à Nice !
  • Y bah me tuer… marmonna celui-ci, la tête dans les couvertures.

À toute vitesse, le petit Richess passa devant la chambre de Loyd et Sky, puis freina pour y jeter un œil. Il pointa du doigt ses deux copains :

  • Bahahah ! Vous avez un lit double ! Bande de tarlouze ! se moqua-t-il ouvertement.

Un instant, plantés au milieu de la grande pièce chaleureuse, des grosses poutres en bois au plafond pour rappeler l’ambiance d’un chalet, ils se regardèrent bêtement. Un grand sourire envahi Sky qui vint attraper son meilleur ami par la taille avant de glisser ses mains sur son torse.

  • Ah ! fit Loyd, mimant un petit cri de fille en se laissant flancher.
  • On va passer de bonnes nuits, t’inquiète pas, dit-il alors en narguant Selim qui grimaça avant de retracer sa route.

Ses gros pas interpellèrent Sylvia qui réprimandait déjà Steve et Kyle. Pour une raison obscure, ils avaient tous les deux des tubes de colle forte et des plumes en mains.

  • Selim on ne court pas dans les couloirs ! C’est un hôtel ici, pas l’internat !
  • Oui, m’dame ! s’écria-t-il en continuant tout de même sa course.
  • Et ne vas pas embêter les filles, c’est… Bon sang, personne ne m’écoute dans cette école ! s’en alla-t-elle, énervée et surtout gênée quand des inconnus passèrent dans le couloir, la jugeant.
  • Je peux éventuellement les transformer en poulet, bébé, lança Steve qui se prit alors un vent monumental mêlé aux foudres se dégageant des yeux bruns de Sylvia.
  • Comme si… Donnez-moi ça ! C’est confisqué ! répondit-elle fermement en les assassinant d’un doigt parfaitement manucuré. Et que je ne vous prenne pas à faire des conneries.

Une main placée sur le front, les pieds joints, les monstres du lycée se dressèrent devant Sylvia : “Chef ! Oui, chef !”, puis rigolèrent narquoisement. L’asiatique s’apprêtait à rejoindre la chambre d’Alex quand elle l’interpella :

  • Où vas-tu comme ça ? lui demanda-t-elle, un sourcil levé en attrapant son col.
  • Où ça vous arrange, Madame, répondit-il, la tête légèrement baissée, ses billes noires luisantes plantés dans les siennes.

Il craquait totalement pour sa magnifique silhouette, bien formée, et pour son petit nez pointu sur lequel il y avait quelques taches de rousseur. Quand elle leva les yeux au ciel, il revint à la réalité :

  • J’avais une soudaine envie d’embêter Alex…
  • Je m’en doutais. Laisse-le donc, d’accord ?
  • Pourquoi ? demanda-t-il, un froid traversant tant sa voix que l’âme dans ses yeux.
  • Tiens… serais-tu… jaloux ? fit-elle pour détourner son attention de son objectif, ce qui fonctionna à merveille.

***

Selim fit une entrée triomphale dans la chambre de sa dulcinée, découvrant également un sublime endroit hyper cosy. Nice et Faye étaient déjà blotties toutes les deux dans le lit en train de se câliner. Les mains aplaties de part et d’autre de l’entrée, Selim ouvrit sa bouche en grand, choqué.

  • Tu ne me voleras pas ma copine ! balança-t-il en même temps qu’un des oreillers qu’il trouva dans une des grandes armoires en chêne.
  • Bagarre ? se releva Faye sur ses genoux, elle aussi, une arme en main et les yeux plissés.

Le petit brun se réfugia dans les bras de Nice et la plaqua contre le matelas.

Celle-ci se mit à crier :

  • Arrêtez !! Vous êtes fous ! Yah !

Les chatouilles de son amoureux et les coups de coussins de sa meilleure amie lui arrachèrent des rires stridents qui se répercutèrent dans tout le couloir. D’un coup, elle arriva à se relever sur le lit, titubant. Debout, un oreiller en main, elle prit un air fâché et jeta un œil aux têtes de chiens battus des deux fous assis sur le lit. Ils changèrent de couleur quand une once de supériorité se dégagea de son air si habituellement doux.

  • Dans vos faces ! les attaqua-t-elle tour à tour, redevenant alors la petite Nice adorable.

Dans la chambre voisine, en train de ranger calmement leurs affaires, Laure et Kimi se regardèrent, les yeux ronds, en entendant les cris. L’ambiance n’y était pas du tout la même, bien que les filles partageaient l’excitation de dormir les trois prochains jours dans un si bel endroit.

  • C’est beaucoup trop grand, fit Kimi, la tête plongée dans les armoires encastrées dans le mur.
  • Tu n’as simplement pas assez de vêtements, répondit Laure, ouvrant son énorme valise sur le lit. Il faudra y remédier ! Après le voyage et la fin des vacances, à la rentrée, toi et moi, on fait du shopping, déclara-t-elle, éloquente, les mains sur les côtes.

Le petit rire sincère de Kimi sonna triste à ses oreilles. Laure l’observa en train de passer le nez dans la salle d’eau et s’éblouir de la taille de celle-ci avant de se lancer dans le bain :

  • Mais avant, tu vas me dire ce qui ne va pas, mit-elle les pieds dans le plat.
  • Hein ? fit Kimi, les yeux écarquillés, quand elle se retourna pour la regarder. Comment ça ? Je… vais...

Déterminée, la jeune Ibiss entama le pas vers sa meilleure amie d’un air sévère et planta son doigt sur son front :

  • Tu ne vas pas bien, dit-elle distinctement. Ce n’est pas à moi que tu le cacheras, alors dis-moi ce qui te mine ou je te boude, enchaîna-t-elle en croisant les bras et levant son nez au plafond.

Laure ouvrit ensuite doucement un œil pour guetter sa réaction. Ses bras devinrent ballants quand elle vit Kimi, une expression de douleur la traversant, avec un léger sourire aux lèvres. Elle allait beaucoup plus mal qu’elle ne l’avait imaginé.

  • Kimi ? l’appela-t-elle d’un ton de voix inquiétant.
  • Ce n’est rien… rit-elle nerveusement en se détournant, piochant dans ses vêtements. Ce n’est rien, répéta-t-elle quand Laure la contourna et déposa une main sur son épaule. Ah…

Quand une grosse larme tomba sur sa joue contre son gré, Kimi vint l’intercepter avec sa paume. Ses lèvres se mirent à trembler tandis qu’elle continuait de lâcher des petits étouffements, surprise par elle-même.

  • Je ne comprends pas pourquoi je…
  • Tu sais que tu peux me parler ? Qu’est-ce qui ne va pas ? la prit-elle entre quatre yeux.
  • Je ne veux pas gâcher le voyage… fuit-elle encore. Et tu… tu n’as pas que ça à penser…
  • Qu’est-ce que tu racontes ? se redressa-t-elle, surprise.
  • Avec Loyd et… Tes parents… Je sais que ça ne va pas, donc…
  • Et alors ?! C’est une raison pour ne pas te confier à moi ?

Laure détestait voir ses amis pleurer. Elle supportait encore moins se sentir inutile pour eux. C’est pourquoi, elle qui ne cédait que rarement à la colère, perdait son sang-froid dans ce genre de cas. Elle la confronta :

  • Si tu ne peux pas te confier à moi parce que je me sens…

Elle décida de passer outre toute l’injustice qu’elle ressentait depuis qu’elle avait appris la relation de son père avec Marry. Elle avait trop de rancœur, pour ça et tout le reste. Ce mensonge, concernant l’amitié de la précédente génération de Richess, elle ne le supportait pas. Cependant, l’amitié passait avant toute chose et encore plus les problèmes des autres que les siens.

  • Ça fait de moi une bien piètre amie dans ce cas ! s’exclama-t-elle d’un visage très frustré.

Kimi émit un son semblable à celui d’un piaillement qui obligea Laure à l’attraper fort dans ses bras. Au-dessus de son épaule, elle grimaçait en sentant sa poitrine se soulever fortement contre la sienne.

  • Tu n’es qu’une… Je veux tout savoir. Je suis sérieuse, la regarda-t-elle à nouveau férocement et avec peine. Je n’aime pas te savoir comme ça.

Entre deux hoquets, les joues marquées, Kimi tenta de se dépatouiller :

  • Je ne sais pas pourquoi…
  • Si tu le sais, fit-elle en prenant sa main. Tu penses que je suis aveugle ? Je sais comment tu fonctionnes, alors je te laisse de l’espace, mais… Je le vois quand ça ne va pas et ce n’est pas compliqué d’ailleurs ! Soit, tu ris tout le temps, soit tu boudes, mais cette tête-là… Je n’aime pas cette tête-là… dit-elle d’une petite voix, triste de voir sa copine dans cet état.

Quand un brillant se forma dans les yeux de Laure, Kimi fonça dans ses bras pour s’y blottir à nouveau. Elle plissa tous les traits de son visage.

Des petits coups à la porte vinrent couper les deux filles dans leur élan. Celle-ci s’ouvrit, laissant apparaître la tête de Loyd, la grande silhouette de Sky attendant derrière. Le premier compris tout de suite que ça n’allait pas.

  • Ce n’est pas le moment, lui chuchota Laure, toujours Kimi dans ses bras, le suppliant du regard de s’en aller.
  • Qu’est-ce qu’elle a ? fit Sky d’une grosse voix tout en essayant de capturer son attention.
  • Sortons, fit Loyd, compréhensif en attrapant la manche de Sky.
  • Mais…
  • Chut. Viens.

Sortis, un moment de silence s’installa dans la chambre. Laure tenait à la réconforter, mais elle ne se laissait pas facilement faire.

  • Excuse-moi… dit-elle en s’accrochant à son dos.
  • Pourquoi… ? demanda Laure qui passait un doigt sous son petit nez mouillé, décontenancé par ses excuses.

“Je ne sais pas.”

Elle entendit ses paroles comme un mensonge ou plutôt comme une manière de détourner ses réelles peines. Ce n’était pas que Kimi ne voulait pas tout lui raconter, mais elle ne pouvait pas. Elle était incapable de dire un mot sur tout ce qui pouvait concerner son passé au Lycée Gordon ou le Diable blanc, figée à chaque fois qu’elle souhaitait pourtant se débarrasser de ce poids. Elle avait aussi bien trop peur de ce que Laure pourrait en penser si elle lui racontait, mais ne serait-ce pas pire si elle le découvrait ? Et les autres, comment le prendraient-ils ? Kimi refusait qu’ils apprennent ce genre de faits à son propos. Et Sky ? Pourquoi est-ce que ça faisait même une différence ? Lui ou un autre, l’ensemble du groupe, s’ils découvraient le monstre qu’elle était… Elle n’y survivrait tout simplement pas.

De l’autre côté, lui parler de son père lui semblait également impossible. Elle souffrait trop en se rappelant de son visage affreux, un stress l’envahissant à son simple souvenir qui la terrorisait.

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