Baiser !
L’amour est là et je sais que tu sais
Que je t’aime autant que peut mon cœur.
Ce bel Amour nous l’avons déjà fait
Avec romantisme, émotions, douceur
Et aussi la pudeur qu’ont trop souvent
Dans leurs jeux les nouvelles romances.
Mais ce soir, osons, soyons différents,
J’aimerai danser une autre danse :
Baisons, mon Amour !
Culbutons-nous partout et sans gêne,
Oui, laissons parler en nous l’animal :
Je me sens chien et je te veux chienne,
Repoussons loin nos limites du mal !
Laisse-moi faire honneur à ta beauté
Avec une frénésie authentique.
Dépassons la trop douce volupté,
En allant au-delà du romantique.
Baisons, mon Amour !
Oui, libérons nos instincts les plus bas,
Mettons à nus nos corps et nos esprits
Et mélangeons à nos tendres ébats
Les jeux impurs qui nous semblent interdits.
Je veux avec force dompter ton corps
Comme s’il était un amour sauvage.
Je veux l’essouffler de plaisirs si forts
Qu’épuisé, il redeviendra sage.
Baisons, mon Amour !
Aimons-nous avec la férocité
De l’Amour puissant qui nous aimante
Et, comme éclate un orage d’été,
Inondons cette chaleur ambiante
D’une averse intense de plaisirs
Pour tenter, si possible, de calmer
Le feu du caniculaire désir
Que tu sais si bien en moi allumer.
Baisons, mon Amour !
Le métal durci de mes émotions
Je veux le fondre en ta fournaise.
Et, en soudant nos corps en fusion,
Consumer en tes intimes braises
L’incendie viscéral qui me brûle
Comme une forêt en sécheresse,
Le peu qu’il me reste de scrupules,
Mes dernières ruines de sagesse.
Baisons, mon Amour !
Oui, plongeons-nous en toute confiance
Corps et âmes dans le magma ardent
Du volcan de cet Amour immense
Qui, tout au fond de nous, bout en grondant.
Ecumons ses vapeurs impatientes
Et enfin, dans son éruption ultime,
Quand surgiront ses laves brûlantes,
Vivons en chœur cet au-delà sublime.
Baisons, mon Amour !
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