Dimanches
Comment continuer à écrire
Sans consentir à me trahir,
Sans m’avouer que je suis lâche,
Que je n’oublie ni me détache.
Une manière de te retenir,
De t’imaginer revenir,
De m’obstiner et d’y penser
En faisant mine de progresser.
Car si je feins l’indifférence
L’as-tu remarqué ? Quand je danse
Je n’fais que prétendre, me mentir
Face à ta présence, ton sourire.
Et quand je rentre, toujours, je plonge,
Me noie dans mes discours, mes songes.
Je sombre et soupire en secret,
Me perds dans mes délires abstraits.
J’invente un monde où tu veux bien,
Où tes désirs s’unissent aux miens,
Où nos envies entrent en osmose
Et où l’on cherche la même chose.
À trop m’accrocher, je me brise
Au lieu d’avancer, lâcher prise,
Au risque de m’anéantir
Par peur de te laisser partir.
Quand même l’espoir sera bloqué
Et tout sentiment révoqué,
Je serai en mesure de guérir
Et arrêterai enfin d’écrire.
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