Alors qu’elle était couchée sur son lit, prête à s’endormir d’un instant à l’autre suite à des exercices physiques assez plaisants, mademoiselle Garnier sentit que quelque chose n’allait pas. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait le pressentiment d’avoir oublié quelque chose. Avait-elle oublié quelque chose en bas ? Après quelques secondes de réflexion, elle conclut que ce n’était pas le cas. Si elle n’avait rien laissé dans la pièce dans laquelle se trouvait Chrees, alors pourquoi ce pressentiment persistait-il ? La réponse à ces questions vint peu de temps plus tard tandis que la jeune femme se remémorait tout ce qui s’était passé. Ce fut surtout quand son regard se posa sur son carton qu’elle avait paresseusement déposé à côté de la porte de son armoire qu’elle se souvint précisément d’un truc qu’elle avait oublié de faire.

- Putain ! s’exclama-t-elle.

À vrai dire, peu de temps avant de descendre retrouver Moure, Alicia avait eu dans l’idée d’utiliser son fouet pendant qu’elle aurait sodomisé le jeune homme avec son gode-ceinture. Cela lui aurait apporté un caractère un peu plus dominant durant leur petite partie de jambes en l’air. Cependant, étant trop concentrée dans l’action, elle avait complètement oublié de l’utiliser.

- Pourtant c’était en face de moi, se reprocha-t-elle.

Dommage. Elle allait encore devoir attendre plusieurs heures afin de réaliser son petit fantasme.

Alors que les minutes s’écoulèrent, la frustration laissa progressivement place à la fatigue. Alicia, qui était complètement dénudée à ce moment, finit par fermer délicatement ses yeux et par s’en aller.

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Pendant que mademoiselle Garnier s’enfonçait de plus en plus dans le monde des rêves, Chrees Moure était à l’opposé de cela. Pratiquement à quatre pattes et face contre terre, ligoté et menotté tel un saucisson, et complètement dénudé avec le cul à l’air, si le lui du passé avait été en mesure de le voir présentement, il aurait été certain qu’il aurait été à la fois dégoûté et humilié par cette vision. Chrees Moure n’était plus que l’ombre de l’ombre qu’il avait été. En effet, à cause d’Alicia, non seulement il se retrouvait dans une très inconfortable position, mais il ressentait également une atroce douleur au niveau de son trou du cul. Il fallait dire que la jeune femme n’y était pas allée de main morte, enfonçant le plus profond possible son gode. Par conséquent, elle lui avait laissé une ouverture plutôt conséquente digne d’un film pornographique axé sur le sadisme. Il s’agissait clairement là d’une expérience dont Moure aurait beaucoup de mal à s’en remettre.

Du point de vue de l’individu concerné, hormis l’atroce douleur et la profonde humiliation qu’il ressentait, son niveau de haine envers Alicia augmenta d’un cran. Il fallait dire que, pour quelqu’un aussi fier que Chrees, il fût inacceptable, voire inconcevable, qu’une telle chose lui arrive. Et si par le passé, il s’était déjà promis de se venger de mademoiselle Garnier en lui faisant subir tout ce qu’elle lui avait fait subir, sa résolution venait de prendre un tournant pour le moins sinistre. En effet, là il ne s’agissait plus d’une simple vengeance où il avait prévu de violer et torturer la jeune femme. Non, Moure était en plus déterminé à mettre un terme aux jours d’Alicia.

Pour lui, c’était devenu à la fois une question d’honneur et de principe. Les individus comme Alicia Garnier ne méritaient pas d’exciter. Donc, peu importe ce que cela lui coûterait, il ferait tout son possible pour que le monde soit débarrassé de cette femme.

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Quelques heures plus tard, alors que la nuit disparaissait progressivement pour laisser sa place aux premières lueurs du jour, le réveil sonna dans la chambre de mademoiselle Long. Épuisée par ce qui s’était passé la veille, ce qui était tout à fait normal, la jeune femme mit un peu plus de temps que d’habitude pour l’arrêter. Elle retourna ensuite se coucher, se disant qu’elle méritait bien quelques minutes de sommeil en plus.

À peu près dix minutes plus tard, cependant, alors qu’elle posait sa main du côté où devait normalement se trouver Jason, Amélia se rendit compte que celui-ci ne se trouvait plus là. Curieuse de savoir où il se trouvait, la jeune femme reprit connaissance, uniquement pour être accueillie par une très agréable odeur de nourriture. Au même moment, Jason rentra dans la chambre en tenant dans ses mains un plateau-repas.

- Tiens, tu es déjà debout, rétorqua-t-il en voyant sa petite-amie.

Il s’approcha ensuite d’elle en lui disant qu’il avait préparé son petit-déjeuner. Mademoiselle Long le remercia énormément, trouvant son geste très attentionné.

- Après ce qui s’est passé hier, tu le mérites amplement. Tu as besoin de reprendre des forces.

- Très drôle, répondit-elle avec un ton sarcastique.

Malgré cela, la jeune femme était très contente du geste que Jason venait de poser. Cela changeait énormément de sa précédente relation. En effet, durant le temps qu’elle avait passé avec Moure, jamais ce dernier n’avait exprimé un tel niveau d’affection à son égard. Tout tournait toujours autour de lui, et ce du lundi au dimanche. C’était donc rafraîchissant et plaisant pour elle de se trouver dans une relation où l’autre partie ne pensait pas uniquement à lui, mais également à elle.

Le jeune homme se coucha à côté d’elle et l’observa manger ce qu’il avait préparé pour elle. Il était clair qu’elle appréciait énormément ce qu’il avait fait vu la manière dont elle dévorait son petit-déjeuner. Voyant que Jason la regardait et qu’il se mettait également à sourire, Amélia lui demanda si quelque chose n’allait pas, ce à quoi il répondit que tout allait parfaitement bien.

- Je te regarde juste manger, rien de plus, poursuivit-il.

Mademoiselle Long continua donc d’apprécier son petit-déjeuner, pensant à quel point elle avait été très chanceuse de se mettre en couple avec un cordon bleu.

- Alors, c’est quoi ton programme d’aujourd’hui ? demanda Jason.

Sa question lui rappela qu’il y avait de fortes chances que McCringleberry, sa cheffe de stage, lui demande une fois de plus de revoir les plans qu’elle avait faits.

- Me rendre à mon stage en espérant que McCringleberry me permette d’avancer dans mon travail au lieu de me faire stagner au même endroit. Ensuite, je rentre.

- Ça te dirait qu’on se fasse un ciné suivi d’un resto ce soir ? Histoire débuter le week-end en toute quiétude.

- Pourquoi pas ? Tu as déjà un film précis en tête ?

- Pas encore. Tout à l’heure, je verrai ce qu’il y a à l’affiche pour ce soir.

Maintenant que leur petit moment avait été décidé, Jason se leva du lit, attrapa quelques-unes de ses affaires dans l’armoire, et fonça immédiatement après sous la douche.

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Du côté de mademoiselle Garnier, le réveil était toujours aussi épuisant, voire plus que d’habitude. Il fallait aussi dire qu’avec ses nouvelles activités nocturnes, le temps de sommeil de la jeune femme avait été quelque peu raccourci. Pour l’instant, ce n’était pas un si gros problème pour elle. Cependant, Alicia savait que certains aménagements devaient être faits. Complètement nue sur son lit, la jeune femme réfléchit alors sur ce qu’elle pouvait faire afin d’améliorer la situation. Elle pensa alors à ouvrir son bar une heure plus tôt, mais cela comportait quelques problèmes.

Le premier était que cela risquerait de lui faire perdre de l’argent. En effet, elle avait quelques habitués qui venaient dans son établissement immédiatement après que celui-ci ait ouvert ses portes. De ce fait, en repoussant son ouverture, elle prenait le risque de les voir aller ailleurs, même si cela était très peu probable. Aussi, le deuxième problème qui se posait prenait place en la personne de John Hopkins. Cet individu était extrêmement curieux. Donc, si elle venait à prendre cette décision, il serait certain qu’il lui demanderait pourquoi elle le faisait. Comme à son habitude, elle lui sortirait une petite justification des familles, mais cela ne l’empêcherait pas de poser énormément de questions.

Si ouvrir le Dionysos un peu plus tard n’était pas la bonne solution, alors pourquoi ne pas le fermer un peu plus tôt ? Non seulement cela était faisable, mais cela comportait également moins de risques vis-à-vis de John et sa curiosité. De plus, elle ne risquait pas de perdre de l’argent, chose dont elle avait désespérément besoin en ce moment. Alicia venait donc de trouver une possible solution à son problème de sommeil. Et ce fut donc avec cette dernière en tête que la jeune femme sortit de son lit et prit la direction de sa salle de bain.

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Amélia, qui venait à peine de finir de manger, fonça également dans la salle de bain après s’être rendu compte de l’heure qu’il était. Pourquoi s’était-elle rendormie après que son réveil ait sonné ? Maintenant, si elle ne se dépêchait pas, elle risquerait d’être une fois de plus retard, ce qui donnerait une fois de plus à madame McCringleberry l’occasion de lui remonter les bretelles. Ne se souciant donc absolument pas de la présence de Jason, elle le rejoignit sous la douche.

- Qu’est-ce que…, dit-il, étonné.

- Je risque d’être en retard si j’attends que tu finisses. Donc, on partage.

L’étonnement laissa progressivement place à certaines envies coquines alors qu’il observait sa petite-amie passer devant lui afin de se mettre devant le pommeau. Jason passa donc délicatement ses mains sur les épaules d’Amélia avant de descendre progressivement. Elle lui demanda alors ce qu’il faisait, ce à quoi il répondit qu’il l’aidait juste à se laver beaucoup plus vite.

- Je n’ai pas le temps pour ça, Jason. Je risque d’être en retard au boulot, lui dit-elle tandis qu’il avait commencé à l’embrasser dans le cou.

- Juste cinq petites minutes.

- Je n’ai pas…cinq minutes.

La tentation était grande, mais mademoiselle Long se devait de résister. Elle n’avait vraiment pas envie de se faire remonter les bretelles par McCringleberry. Elle demanda donc à Jason d’arrêter, mais lui promit qu’elle s’occuperait bien de lui après leur dîner au restaurant. Après ce très intéressant plaidoyer, le jeune homme décida de la laisser tranquille, imaginant également par la même occasion ce qu’elle avait prévu pour lui. Peu de temps plus tard, il sortit de la douche et retourna dans leur chambre, lui laissant alors la salle de bain pour elle toute seule.

A suivre !!!