La belle aux bois des misères
Elle pataugeait dans l'eau troublée de son existence
Ses souvenirs étaient des sentiers lugubres
Son bonheur fut longtemps réduit en silence
Et espérant, elle attendit l'écho d'une joie future
Ses rêves qu'elle avait tant chérissés
S'annihilèrent dans le néant sordide
Ses pires cauchemars s'étaient hérissés
De leurs épines, jaillit un poison morbide
Toute sa vie, elle s'abreuvait de misère
Encaissant les coups sans flancher
Mais son âme gardait encore ce goût amer
De toutes ces souffrances mal endurées
Elle priait solonnellement le ciel jour et nuit
Pour qu'il lui vînt enfin en aide
Gardant dans son cœur un espoir de survie
Or, sa douleur était vive et sans remède
Effiloquée par son sombre destin
Elle se déchira comme un vétuste haillon
Levant vers le cieux sa faible main
Dans l'éternel, elle se fit belle au bois dormant
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