05h00 - 06h00
L'action se passe encore dans une très lointaine banlieue du Caire.
Nous essayons, tant bien que mal, de dévier le bateau vers la rive que nous apercevons sur notre droite. Malheureusement le courant est trop fort et nous pousse inexorablement. Le bruit a redoublé d'intensité et nous comprenons que devant, une chute inconnue et sûrement mortelle nous attend.
Nous finissons par positionner la barque à contre courant et nous nous servons de nos mains comme des rames pour avancer. Mais, même Gréta abandonne et nous regarde en pleurs avec jack qui gémit et lui lèche le visage en guise d'adieu.
Voix off : Je pense que là, j'ai mis le paquet au niveau suspens. Tu vois que le scénario tient la route et que c'est pas si bidon... eh oui !
Quand tout espoir est perdu, le destin frappe à ton embarcation. Celle-ci avance doucement et sans effort vers la rive.
— Fallait juste shunter l'interrupteur de sécurité.
Gunther, la notice à la main, parle avec la modestie d'un gars de chez Darty qui vient de réparer la machine à laver le linge et veut nous expliquer comment passer sur un programme laine avec cuve pleine.
Sauf qu'il vient de nous sauver la vie, le Günther, en démarrant le moteur au polonium et que notre préoccupation du moment n'est pas dans les embrassades mais de débarquer au plus vite sur la rive. Je vais attendre un peu avant de signer un contrat de confiance avec un type qui porte une cote de maille.
Le Baron fait quelques mouvements d'assouplissement et son regard se fixe tout à coup sur une entrée dans la roche.
— Venez ! dit-il. il y a une entrée dans la roche.
— Il vient de le dire dans le texte ! dit Gréta avec le sourire d'Angela Merkel devant un godemichet, heureuse d'avoir "baisé" le Baron.
Nous amarrons le bateau à une stalagbite mais Georges reste prostré dans le fond de la barque et se met à crier :
— Laissez moi mourir dans le crash ! J'ai relevé ma tablette et suivi les consignes de l’hôtesse de l'air, je suis prêt pour l'impact !
— Eh ! le Dirlo, tu vas te prendre un Tupolev dans le bide avec tout l'équipage si tu continues ! Lance Gréta transformée en caisson Cabasse 2 fois 500W.
Georges sort aspiré par la dépression avec un morceau en bois du banc de la barque dans les mains.
Elle est belle ma Gréta quand elle fait bouger les pierres. Bien sûr, il n'y a pas d'avion mais tu as l'impression d'assister à un appontage de rafale sur le Clemenceau.
Pendant que je faisais le con à vouloir vous expliquer les détails des effets de l'absorption des ondes phoniques sur le calcaire en basse méditerranée, nos acolytes voient un grand panneau au dessus de leurs têtes avec l'inscription : "Sortie sans achat"
— J'en ai une bonne. déclare le Baron.
Et là, le redoux des îles Canaries un soir du mois d’août après un concert de Louane...
— "Sortie sans Aïcha" serait plus approprié ! nous envoie en live Super Comic Man.
Quelques applaudissements et nous avançons pour nous trouver face à face avec deux Men and Red en guise d'agents de sécurité.
Pas d'extraterrestres, mais des familles entières avec des caddies électriques à chenilles remplis de bouffe qui circulent dans des allées bien alignées de quoi ? devine !
C'est cela, tu as deviné... de grands magasins avec du carrelage de sable au sol !
Il y a même un type assis sur une machine qui nettoye le carrelage et refait le damage.
Les deux gars à l'entrée n'ont pas le temps de nous dire que ce n'est pas une entrée mais une sortie, qu'ils sont transformés en poupées russes par Gréta.
Nous poursuivons notre chemin en déambulant nous aussi dans les grandes allées.
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