A l’ombre des jeunes filles fanées
Allongée sur le lit, Elle ouvre les yeux et se lève. Près de la coiffeuse le miroir lui renvoie son reflet. Quelques petites rides déjà au coin des yeux laissent un indice discret sur son âge. Quelle image renvoie-t-elle aux autres ? Se demande Elle.
Puis rejoignant l’escalier, Elle descend vers le parc d’un château hors du temps. Rassemblées en petits groupes, des jeunes femmes, tels des parterres de fleurs dans un jardin, paraissent attendre d’être cueillies. Des arbres centenaires, les protègent des regards curieux ou des observateurs mal intentionnés.
Pourtant Elle rêve qu’enfin quelqu’un traverse ce périmètre et la remarque, car le temps passe inexorablement. L’air d’une chanson monte à ses lèvres, Elle fredonne « On est bien peu de chose et mon amie la rose me l'a dit ce matin ». (Françoise Hardy).
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