del Rosario

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J’ai compris bien des choses avec Wisteria, mais le jour où il m’a dit cela, j’ai eu très peur.

Et la nuit qui suivit, j’ai fait un rêve pour la première fois dans ce lieu.

Dans celui-ci,

J’étais un autre.

Et,

Un matin, je me suis réveillé contrarié.

****

Et Wistéria a dit :

Sylvain, pourquoi ton cœur souffre-t-il de la sorte ?

J’ai mis un moment à lui répondre et j’ai fini par trouver et je lui ai dit :

Parce que je ne me sens pas capable,

Je ne suis rien,

Je suis souffrant,

Je suis seul,

Impuissant par les événements.

Puis Wisteria m’a dit :

Stop !

L’amour propre est de savoir ce que l’on n’est pas.

Que ne nous sommes pas aimants, que nous ne sommes pas purs,

Que nous sommes imparfaits et cela implique nombre de choses.

Connaitre et reconnaitre ses faiblesses est l’un des principes majeurs

Pour aimer.

Étrangement, tu me fais penser à cette âme,

Une âme qui ne cherchait pas l’amour véritable,

Mais qui cherchait une autre manière d’aimer.

Et le jour viendra où tu pourras véhiculer ce message.

Pour cela, il te faudra aimer sans les autres.

Et cela implique de mourir,

Et ce jour-là, tu souffriras plus encore.

Et tu perdras beaucoup !

Mais l’accepteras-tu ?

Nous en reparlerons plus tard, veux-tu ?

Pour revenir à l’amour propre,

Il faudra que tu vives seul.

Et seul, ne veux pas dire enfermé,

Non !

Seul, veut dire avec toi-même.

Et,

Quand tu l'auras trouvé, tu l’enseigneras.

Mais revenons à ton enseignement.

Veux-tu ?

« Aimer sans les autres »

* * * * * * * * *

Aimer sans les autres ne s’applique pas comme « aimer sans raison »,

Disons qu’aimer sans les autres est un état d’ensemble.

Un état superposé à un autre.

Et,

Wisteria m’a souvent ramené à cet état d’amour.

Il est revenu plusieurs fois dessus parce qu’au fond de moi,

Il savait que je n’avais pas bien compris.

Alors quelques mois avant de revenir tuer mon âme laissée sur Terre.

Il m’a dit ceci :

Sylvain, avant de partir, je veux que tu sois capable de faire comprendre aux autres, ce qu’est l’amour sans les autres. Avec les mots les plus simples qui soient :

Sûr de moi, car c’est un état que je maîtrise très bien,

J’ai voulu lui répondre :

Mais rien n’est sorti de ma bouche, aucun son, rien et j’ai dégluti.

Gêné.

Et Wisteria m’a dit :

Bien, c’est fort étonnant de voir que tu en maitrises l’état,

Mais que tu sois, au demeurant, incapable de le faire comprendre.

Il marque un temps de silence.

Lors de ce temps, je me suis mis à observer ses fleurs, à détailler chaque nuance de couleurs, chaque parcelle de sa beauté sylvestre. Trois longues heures sont passées et Wisteria m’a dit :

Pourtant, tu sais le faire mieux que personne.

Sur le moment, je n’ai pas compris.

Et il a repris :

Même ton corps plus bas le fait bien, pas autant que toi, mais il le fait.

Alors, il m’a reposé la question :

Sylvain, c’est quoi l’amour sans les autres ?

J’ai fermé les yeux et à l’instinct, j’ai lui ai répondu :

Aimer la vie.

Car, la vie n’est pas que les autres, la vie implique d’autres éléments comme l’eau qui ruisselle dans son cours, d’écouter le chant des oiseaux, de voir les étoiles briller, de voir la Lune nous sourire…

Stop ! Me dit Wisteria.

Maintenant, je veux que tu me dises, comment fais-tu ?

Je me suis mis à tourner sur moi-même, comme une danseuse étoile.

Et je lui ai dit :

De la même manière que je danse, de la même manière que je ressens mon cœur qui bat quand je me vois au travers de Lune et quand, parfois, elle le regarde de son regard Hazel de ressentir l’énergie de leur vie.

Cet état d’être est d’aimer sans les autres comme la passion qui découle d’un pianiste quand il compose ses mélodies.

Ou bien de la même manière quand une auteure écrit ses romans.

Aimer sans les autres est donc être dans un état d’ensemble, celui d’aimer la vie sans se fixer sur elle. Sans se fixer sur les personnes aimées.

Simplement, appréciez d’être là, sans aller chercher l’autre.

Et Wisteria m’a dit :

Très bien, maintenant, nous allons préparer ton retour.

Je te présente mes gardiens…

Ce sont des âmes qui n’ont pas voulu repartir et qui sont restées avec moi.

Interrogé, j’ai demandé :

Pourquoi donc ?

Et,

Wisteria m’a dit :

Disons que ton âme terrestre a pris du zèle et beaucoup de force,

Alors, nous allons l’affaiblir pour que tu puisses revenir.

Enfin, c’est n’est pas une obligation.

Si tu veux, tu peux rester ici ou te voir souffrir à jamais.

Mais,

Sache que cela va t’être douloureux.

Car,

Cela va t’affaiblir aussi.

À cela, j’ai dit :

Alors soit !

Cependant,

Il se peut aussi que tu repartes un temps dans ton corps pour redonner de l’amour,

Et de la force à ton corps.

Sinon, il se mettra en grand danger et ton corps risque de céder.

À cela, j’ai répondu :

Je suis prêt.

Enfin, cette expérience m’a été horrible et déchirante.

Détruire une histoire, quel qu’elle soit, bonne ou mauvaise,

C’est toujours affligeant !

*

*****

Pour revenir,

« Aimer sans les autres »

Commence par être à l’écoute de ses propres ressentis et du moment présent.

De la même manière que l’on peut apprécier la saveur acidulée

D’une tarte au citron.

Il a des moments dans la vie d’un homme qui sont parfois très douloureux,

voire même affligeants. Cette souffrance était-elle qu’elle m’a projetée ici,

Aux côtés de l’arbre de vie, Wisteria.

Parce que mon attente était si élevée, si forte…

Que j’ai compris qu’un abîme s’était creusé entre mon amour et mes attentes.

Et j’ai été projeté de mon corps comme si mon âme s’était envolée.

Et Wisteria m’a dit :

Les attentes se nourrissent de la force de l’amour.

Et, parfois, quand comme toi, l’attente dévorer tellement,

Il ne reste plus rien.

Et, parfois, le corps ne s’en remet pas.

Il devient comme le chaos.

Souvent, la vie fait qu’on remonte la pente.

Te concernant, Sylvain, tu étais arrivé si haut dans l’attente que ton âme s’est morcelée.

Et elle a fini par brûler.

Enfin, une partie,

Une très grande partie a brûlé.

Et, une autre errait dans la vacuité,

Et l’autre dans une métropole.

Sans véritable but, juste avec des instincts premiers.

Et ton esprit a subi beaucoup de maux,

Et ton corps aussi résistant soit-il,

A subi beaucoup de dégâts.

Et le bris de toi,

Resté dans,

Ton corps.

Recherchait l’amour

À tout prix.

Car,

Il faut que tu saches que l’amour,

Fait briller l’âme.

Et la vacuité,

T’as mené à moi,

Comme si tu devais être là.

Comme si le destin

T’avais choisi pour que tu sois là avec moi.

Je n’ai jamais compris comment et pourquoi les âmes me viennent.

Mais sache,

Que chacun de mes enseignements est unique,

Et chacune des âmes qui repartent

Font leur vie dans la plus grande simplicité.

Et toi, Sylvain…

Toi, tu es là.

Avec une attente incommensurable,

Une attente telle qu'elle est nuisible pour toi et pour l’autre toi.

Alors, ce jour avant que tu repartes dans ton corps.

J’aimerais que tu combles cette attente.

Je sais ô combien, tu aimais.

Mais sois raisonnable et le jour où tu reviendras,

Laisse partir,

Laisse partir cette attente.

Pour cela, je vais t’aider.

Enfin, je vais essayer,

Mais le reste t’appartiendra,

D’en faire usage.

À ce moment, je regardais l’arbre de vie,

Dans le silence, bercé par une mélopée

Un chœur d’harmonie

Qui déployait ses plus belles voix.

Et Wisteria a dit :

Je vois que tu entends les muses de la vacuité.

Tu es fort, Sylvain !

À cela, j’ai répondu ceci :

Ces muses me font comprendre,

Qu’il faut que je me détache,

De la vie, de l’amour, de toutes affections,

Qu’elles soient bonnes ou mauvaises.

Et Wisteria a dit :

Le dé-ta-che-ment

Ce précepte est l’Art :

C’est le crayon de l’artiste,

La plume de l’écrivain,

La flèche de Cupidon,

Si tu parviens à le faire tien,

Alors, tu seras un autre et libre.

Libre de l’attente immortelle que tu t’es provoqué.

Et l’espoir t’apportera le salut auquel tu aspires tant.

****

J’étais à des lieux de savoir ce que cela implique pour mon corps.

Chacune des rencontres faites par mon âme était établie de telle sorte,

À faire oublier cette attente.

Jusqu’au jour, où l’attente s’est transformée en peine.

Et la peine m’a fait sombrer.

Sombrer dans la vacuité.

Et mon corps,

Lui, était inspiré de mille manières.

Et un jour, cette attente s’est effacée.

Pour ne laisser place à rien.

Et ce rien est devenu autre chose,

Et c’est là que mon corps a rempli cette attente

Par des choses nocives pour mon corps et mon âme.

Ces muses m’ont enivrée

Fort longtemps

Pendant cette attente empoisonnée.

Et ce fut le principe le plus long mettre en pratique.

***

Car,

Ce principe emprisonne l’amour,

Comme on peut enfermer un oiseau dans une cage.

Les attentes de l’amour sont des briques que l’on pose

Comme pour construire une prison.

Plus les attentes sont lourdes, plus solide sera la cellule.

Alors pour m’en défaire,

J’ai dû détruire chacune des pensées dirigées vers cette attente.

Détruire chacune des images, chaque parcelle de pensée dont la force est une attente.

Enfin et parfois, cela peut durer des années

Et parfois même toute une vie.

J’ai alors compris que mes attentes n’étaient rien comparées à l’âme

Que m’avait fait mention, Wisteria.

****

Enfin, il ne faut pas confondre attente et espoir :

L’attente nous isole,

Et,

L’espoir nous libère.

********

Quelques jours avant de revenir dans mon corps,

Wisteria m’a dit :

Sylvain, je m’aperçois que tu n’as plus d’attente,

Enfin, presque…

Mais,

Il faut que tu saches que l’âme de ton corps, elle, en a.

Il faudra alors travailler ce que tu as mis en application ici.

Alors, comme vas-tu faire ?

Et je lui ai répondu :

Je ne sais pas…

Peut-être rester seul à écrire.

Et faire de ma vie un cadeau.

Pour une fois, je me sens bien et fort.

Et Wisteria est resté en silence un grand moment.

Puis il m’a posé une autre question :

Celle que tu observais toutes ces nuits,

Pourquoi ne pas lui écrire ou lui dire la vérité ?

À cela, j’ai serré mes poings et détourné mon regard de l’arbre de vie

Et j’ai dit :

Je ne veux pas reproduire mes attentes.

Et l’arbre m’a dit :

L’espoir et l'attente sont deux principes opposés.

L’un réconforte et l’autre nous conforme.

Dis-moi, Sylvain, donne-moi la raison pour laquelle,

Tu ne veux pas lui écrire ?

Et j’ai dit :

Mon double a fait tellement de tort,

Je ne la mérite pas.

Et pour la première fois de ma vie, j’ai entendu Wisteria rire.

Sylvain…

Tu es devenu un autre, laisse-toi le temps de revenir.

De rétablir le chaos dans ta vie.

Et si tu dois la revoir,

Alors soit !

Et si je me trompe, que feras-tu ?

Si tel est le cas, je ne ferais aucune attente.

Et Wisteria a ri de plus belle.

***

Ce jour-là, j’ai compris une chose sur ce principe d’aimer sans attente :

Je peux aimer sans retour, aimer la vie tout simplement.

Et,

Ce qui est formidable avec l’Art d’aimer,

C’est qu’une fois qu’on applique ces principes

Aimer devient une force, une force créatrice magnifique.

Et plus on aime sans attente, plus on aime la vie, plus elle nous fait des cadeaux.

De cela émerge un nouveau principe :

« Aimer sans émotion »

Vous vous demanderez comment est-ce possible.

Quand on sait que les émotions nous dominent.

L’amour sans émotion, c’est ne faire plus qu’un avec soi-même.

Et Wisteria ne sait pas comment on l’applique,

Car,

Wisteria n’est pas un homme ou une âme.

Alors, j’ai compris que ce principe est le principe de l’amour propre.

Alors, j’ai décidé d’aimer simplement,

Et,

Je m’en servirai pour créer.

Et un jour viendra peut-être

Où cette force me regardera.

Puis j’ai entendu une âme pleurer.

Et je lui ai dit :

Ne pleure plus.

Ici, tu seras comme chez toi,

Et je lui ai fait un bisou sur la joue.

Et j’ai disparu en milliers de particules dorées.

Laissant derrière moi ce nouvel élève avec mon maître :

Wisteria

Et ce jour-là, je suis revenu dans mon corps,

Et j’ai pleuré très fort,

Et j’ai repensé à mon arrivée,

À l’âme qui s’était jetée dans mes bras.

Et depuis, je me sens mieux.

Mieux pour aimer la vie.

****

Concernant le dernier principe de l’Art d’aimer :

« D’aimer sans émotion »

Je ne l’ai pas compris, enfin pas encore,

Je viens tout juste de revenir.

Patience.

Avant cela,

Je dois éduquer mon corps.

Car,

J’ai passé huit années à voguer dans la vacuité mon amie,

Et maintenant, je dois me reconstruire avec ce que j’ai appris.

****

Merci à tous ceux qui auront lu cette expérience

Et,

J’espère que vous avez passé un agréable moment,

Auprès de cet enseignement.

*

*

*

*

* Maintenant, passons à une autre Histoire *

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