Chapitre 28 : Le retour

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Une longue semaine était passée depuis l’incident du par cet ils n’avaient toujours rien sur le gang. Ils avaient donc décidé d’aller fouiller le bureau d’Isata, malgré les risques énormes qu’ils encourraient.

Leur plan était simple, de treize à seize heures, leur boss ne serait pas là, il partait réglé une affaire avec Javier Cazalla, le chef du gang, La Parca. Durant ce laps de temps, Kaitlyn était chargée du commandement, en l’absence de Dante Pantuso, qu’il n’avait pour le moment pas vu une seule fois. Le bras droit d’Isata était apparemment en train de remplir une mission importante pour son boss. Slany se chargeait d’occuper Samara, Alex gardait un œil sur les jumeaux et Paula et Nacho étaient sortis. Quant aux deux leaders, ils devaient s’introduire dans le bureau d’Isata et récupérer un max d’infos.

- Bon, on y va, souffla Lenny à Océane.

Ils longèrent les murs, vérifiant que personne ne les voit. Une fois devant la porte, Léonard crocheta la serrure pendant que sa coéquipière surveillait les alentours. Ils entrèrent et refermèrent la porte en bois massif derrière eux.

- Son ordinateur est là ! s’exclama Océane en l’attrapant. Elle l’ouvrit et soupira.

- Mot de passe ? fit-elle.

- J’en sais rien, essaie Cruentam Illam, proposa le blond.

- Tu crois vraiment qu’il a mis le nom de son gang, grogna-t-elle en essayant.

L’écran s’éclaira en rouge et indiqua qu’il restait neuf essais.

- Max, on a neuf tentatives avant qu’il se verrouille, indiqua la châtaine.

- Bon, j’appelle Alec, lança-t-il.

Alec était le petit génie de l’informatique qui siégeait au QG avec Mia et Inès.

- Maxence ? appela Alec.

- C’est moi, Alec. On a besoin de toi.

- Qu’est-ce que je peux faire ? demanda le garçon.

- On est dans le bureau d’Isata et on a besoin du mot de passe de son ordi, il nous reste neuf tentatives avant qu’il bloque et alerte sûrement tout le monde, expliqua le garçon.

- Ok. Branche la clé USB à l’ordi, je vais tenter d’entrer.

Lenny envoya la clé à Océane qui l’inséra dans le port USB.

- C’est bon, t’y es ? questionna le blond.

- Je vais pas pouvoir faire grand-chose, c’est surprotégé. Je n’ai jamais vu ça de toute ma vie. Incroyable, même la base de données de la NASA n’est pas aussi bien sécurisée, comment c’est possible, s’étonna Alec, admiratif.

- Merde. On vous recontacte plus tard, déclara Lenny en coupant la communication.

- Ok.

Léonard commença à faire les cent pas dans le bureau.

- Qu’est-ce qu’on fait ? Il nous reste environ deux heures et neuf tentatives, fit Océane.

- Qu’est-ce que ça pourrait être ? Essaie Mafia, je sais pas, moi ! marmonna Lenny.

- Pas ça, assura la jeune fille.

Ils continuèrent à essayer plusieurs mots de passe, sans succès.

- Trois essais, Max.

- Merde ! Les gens importants pour lui ! s’exclama le garçon.

- Sa fille ! Il l’adore, lança Océane.

Elle tapa Samara dans la barre et l’écran clignota plusieurs fois avant de s’allumer.

- On est dedans ! Bien joué !

Ils se tapèrent dans la main et se concentrèrent sur les dossiers.

- Pas le temps de tout regarder ! Copie tout et on se barre. Il nous reste plus que trois quarts d’heure, ordonna le blond.

- Pas de soucis.

Océane lança le téléchargement.

- Une demi-heure ! grogna-t-elle.

Ils patientèrent, stressés. Enfin, les données furent copiées sur la clé. Ils rangèrent l’ordinateur à sa place et sortirent précipitamment de la pièce.

Ils étaient presque arrivés dans la pièce qu’ils occupaient avec les autres jeunes, quand tout se compliqua. Lenny passa en courant, suivi par Océane, un peu plus loin, sauf que cette dernière rentra violemment dans quelqu’un. Elle releva la tête et aperçu un homme qu’elle n’avait vu qu’une fois, dans la salle de réunion à l’Académie. Dante Pantuso était devant elle, la regardant avec un air mauvais.

- Où tu courrais, gamine ? J’t’ai jamais vu ici, demanda-t-il en l’attrapant par le bras pour la relever.

- Je suis arrivée il y a peu de temps. Je pourrais y aller, s’il vous plaît ? fit-elle.

- T’as l’air pressé. Tu vas me suivre, décida-t-il en la tirant derrière lui.

Océane ne put pas se défendre, elle savait qu’il valait mieux ne pas énerver la brute. Quand Léonard arriva dans la pièce, il trouva une Samara endormie et sa coéquipière installée près d’elle, bouquinant. Slany releva la tête et fronça les sourcils. Lenny brandit la clé en souriant et la lui lança. La rousse la rattrapa au vol.

- Où est Lise ? demanda-t-elle.

- Bah… Elle me suivait, dit-il en regardant derrière lui.

Personne aux alentours.

- Je le sens pas, Max. Elle est pas du genre à disparaître comme ça, s’inquiéta Slany en se levant.

- Mais elle était juste derrière, je te le jure.

Samara se redressa brusquement lorsque la porte claqua. Alexander, Luke et Emily venaient d’entrer.

- Sam’ ! Sam’ ! s’exclama Emily.

- Tu vas pas nous croire ! poursuivit Luke.

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? marmonna-t-elle encore endormie.

- Dante est revenu ! termina Emily.

- Quoi ?! Oh non ! Pas lui ! soupira-t-elle en se levant d’un coup.

- Vous ne l’aimez pas ? demanda Lenny en fronçant les sourcils.

- C’est un tyran ! Ce gars, c’est le mal incarné, s’il le pouvait, il nous aurait déjà tué, c’est Isata qui l’en empêche, souffla Emily en se collant à son frère, une lueur de peur brillant dans ses yeux.

- Je crois que je sais où elle est, souffla alors le blond, figé.

- Qui ? demanda Luke.

- Lise a disparu. Tu crois que c’est lui qui la retient ? s’égosilla Slany, terrifiée.

- Hein ? Mais comment c’est possible ? s’indigna Alex en regardant ses coéquipiers.

- Putain ! C’est probable, ça fait combien de temps qu’elle a disparu ? s’exclama Samara.

- Pas très longtemps, une dizaine de minutes, affirma Lenny.

- On peut encore la sauver ! assura-t-elle.

Pendant ce temps-là, Dante avait traîné Océane dans une pièce sombre au sous-sol. Il alluma la lumière, une vieille ampoule qui ne tarderait pas à tomber. Il attacha la châtaine à une chaise et se posta devant elle, attrapant son visage dans sa main robuste.

- Alors, où tu courrais comme ça ? la questionna-t-il.

Océane grimaça en sentant l’odeur de cigarette.

- Je retournais là où je dors, avec les autres jeunes, assura-t-elle.

- Pourquoi étais-tu si pressée ? insista-t-il.

- Je voulais rejoindre mes amis, c’est tout, lança-t-elle.

- Ne mens pas ! aboya-t-il.

- Je ne mens pas ! s’écria-t-elle en retour.

Dante se releva, attrapa quelque chose derrière lui et revint devant elle. Il posa violemment un bout de scotch sur sa bouche et releva son haut, brandissant un couteau cranté. Océane commença à s’agiter, affolée, ouvrant de grands yeux horrifiés.

- Tu vas voir ce que je fais au garce dans ton genre, murmura-t-il en traçant une première ligne.

Il se redressa et regarda le sang s’écoulait doucement de la plaie, terminant sa route sur le jean sale de l’adolescente. Océane serra les dents, son ventre la brûlait.

- T’as des abdos d’enfer, d’où tu viens saleté ? demanda-t-il en posant sa main sur son abdomen.

La jeune fille ne put répondre mais poussa un cri étouffé lorsqu’il palpa sa blessure.

- Oh, tu ne peux pas répondre, c’est vrai, ricana-t-il.

Il reprit son couteau et l’approcha de son visage. Océane se débattit, en vain. Dante posa la lame sous son œil et la fit glisser en travers de sa joue gauche. L’adolescente avait les larmes aux yeux, elle ne devait pas craquer.

- T’es coriace ! Je me demande bien d’où tu sors, tout de même ? s’interrogea le bras droit d’Isata, admiratif.

Il la fixa et descendit sa main jusqu’à sa jambe. La regardant dans les yeux avec un sourire carnassier, il planta le couteau dans sa cuisse. Océane hurla malgré le scotch, ses yeux s’emplirent de larmes qui ne tardèrent pas à dévaler ses joues.

- Bah tu vois ? C’était pas dur de craquer, se moqua-t-il.

Océane se reprit bien vite, ravalant ses larmes, gardant la tête haute et serrant les dents.

- Tu me provoques encore, décidemment tu veux mourir, toi, rigola la brute.

Les agents et leurs amis cherchaient la jeune fille, sans résultat. Elle n’était nulle part, ce qui renforça leur crainte. Ils s’arrêtèrent devant une porte grise, recouverte de dessin d’enfants.

- On est où ? demanda Alexander.

- Un ami de mon père. Il pourra nous aider.

Elle toqua, un petit garçon hispanique aux cheveux noirs ondulés leur ouvrit.

- Lino, ton père est là ? questionna Samara en posant sa main dans les cheveux du garçonnet.

- Papa ! C’est pour toi ! cria-t-il en hochant la tête.

Un homme d’une trentaine d’années arriva.

- Samara ? Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? l’interrogea-t-il.

- Cyran, Dante a enlevé Lise, il faut que tu me dises où est-ce qu’il pourrait l’avoir emmené, je t’en prie ! Papa n’est pas là, tu es le seul qui puisse l’arrêter, supplia-t-elle.

- Je viens avec vous. Il ne peut être qu’au sous-sol. C’est là qu’il… enfin, allons-y.

Les adolescents suivirent l’homme qui les conduit dans un escalier. Un cri déchirant brisa le silence.

- Lise ! s’exclama Lenny en manquant de l’appeler par son vrai prénom.

Au plus ils s’approchaient, au plus les plaintes devenaient claires. Océane suppliait son bourreau de s’arrêter. Dante s’apprêtait à lui tranchait la main, son couteau pénétra la chair, rougie par les liens, de son poignet droit.

La bande d’amis ouvrit brutalement la porte, se précipitant vers le bras droit d’Isata.

- Dante ! Cette fille est sous la protection d’Isata, c’est une amie de Samara ! s’exclama Cyran en se postant devant lui, les bras croisés.

Les six adolescents se précipitèrent vers la châtaine. Léonard retira le sparadrap de son visage, pendant que Luke défaisait le lien qui retenait son poignet gauche et Emily, ceux de ses chevilles. Une fois libérée, Océane se laissa tomber dans les bras de Slany qui l’examina sous tous les angles.

Samara s’approcha d’elles et toucha le front de la châtaine.

- Elle a pas de fièvre pour l’instant, c’est bon signe, assura-t-elle.

- Il faut l’emmener voir Annie, souffla Emily.

- Bonne idée. Max, tu peux la porter ? demanda Samara.

- Bie sûr, fit le garçon en l’attrapant de sorte à ne pas la blesser.

Ils se dirigèrent vers la sortie, puis Samara se retourna.

- Mon père saura ce que tu as fait, Dante ! cracha-t-elle.

- Un jour tu le regretteras, je te tuerais, Samara, promit-il.

Quelques minutes plus tard, ils déboulèrent au milieu des autres membres, qui les regardèrent horrifiés. Isata qui venait de rentrer les arrêta.

- Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda-t-il.

- Papa ! C’est Dante ! C’est Dante qui a fait ça ! Il est rentré et il l’a amené au sous-sol, Papa ! C’est de sa faute si elle est dans cet état ! Il avait pas le droit ! s’écria Samara, la colère montant en elle.

- Dante est de retour ? fit-il, étonné.

- Oui ! Mais Papa ! C’est lui qui a fait ça, comment tu peux accepter ça !? s’indigna la jeune femme.

- Je vais lui parler, Samara. Il ne recommencera plus, souffla Isata.

- Tu dis ça à chaque fois ! s’exclama-t-elle en partant, vexée et frustrée.

- Samara ! Sam’ ! l’appela Slany en lui courant après.

Isata leva les yeux au ciel et soupira avant de partir retrouver son bras droit. Pendant ce temps, Luke et Emily guidèrent Lenny et Alex vers le lieu où se trouvait la dénommée Annie.

Samara pleurait dans les bras de Slany, Paula et Nacho furent bien surpris en les découvrant ainsi. Les deux jeunes filles leur expliquèrent alors les grandes lignes de l’histoire et ils partirent ensemble voir Océane.

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