Chapitre 31 : Appartement 13A

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Addie faisait les cent pas dans le salon, Jonas était assis dans le canapé, soupirant une énième fois.

- Arrête, tu me rends fou à tourner en rond comme ça, lança-t-il.

- Pardon, s’excusa la brune en s’asseyant sur l’un des fauteuils.

Timothée débarqua, torse nu, l’eau luisant encore sur son corps. Il enfila son T-shirt et se jeta à côté de Jon.

- Pousse-toi, tu mets de l’eau partout ! s’exclama le jeune homme.

Tim râla puis se leva et secoua ses cheveux au-dessus du garçon qui se mit à le poursuivre à travers l’appartement.

Addie ne se préoccupa pas de ses deux coéquipiers et resta plongée dans ses pensées. Les deux garçons revinrent dans le salon, Tim attrapa son blouson et enfila ses baskets avant de récupérer un jeu de clé et de partir vers la porte.

- Je sors, j’en profite pour faire quelques courses, besoin de quelques choses ? demanda le jeune homme en se tournant vers eux, la main sur la poignée.

- Des chips, lança Jon.

- Des réponses, grogna la brune en se recroquevillant dans le fauteuil.

Timothée fronça les sourcils puis haussa les épaules.

- Fais attention à ta couverture, Ryan, le mit en garde le Suédois en insistant bien sur son prénom.

- T’inquiète, mec. Je gère ! assura Tim en quittant l’appartement.

Jonas se tourna vers son amie et la regarda fixement. Elle avait l’air tellement mal, sa jambe droite tressautait et elle avait le regard dans le vide, perdu. Le châtain s’approcha et reprit sa place dans le canapé. En l’observant de plus près, il comprit ce qui le chiffonnait depuis un moment déjà.

- Addie ? C’est la veste de Slany que tu portes ? la questionna-t-il, étonné.

La brune releva brusquement la tête et le fixa d’un air coupable.

- Bah… Je sais pas pourquoi je l’ai prise, Jon, soupira-t-elle.

- Tu veux en parler ? proposa-t-il.

Addie sourit faiblement et haussa les épaules, comme Timothée quelques minutes avant.

- Allez, viens-là, lança le jeune homme en tapotant la place à ses côtés.

Elle ne se fit pas prier et se leva pour venir s’assoir.

- Bon, attends-moi quelques minutes, je vais faire des chocolats chauds, avec plein de crème et des chamallows, déclara-t-il en se levant.

- Merci, Jon.

- Pas de soucis, je reviens. Tu n’as qu’à choisir un film en attendant, fit-il.

Jonas partit dans la cuisine et revint rapidement avec un plateau. Il attrapa un plaid pourpre et recouvrit les jambes d’Addie avec avant de se faufiler dedans après avoir éteint la lumière pour allumer une lampe moins puissante.

Addie souffla longuement sur son chocolat en se blottissant contre son ami, Jon referma son bras autour des épaules de la brune, tenant sa tasse d’une main. La jeune fille lança le premier Divergente et ils se turent pour profiter du film.

Peu de temps après, Addie prit la parole d’elle-même.

- Je sais vraiment pas ce qui m’arrive et ça me fait peur, avoua-t-elle.

Jonas ne lui répondit pas, mais effectua une pression sur son épaule gauche, lui montrant ainsi qu’il l’écoutait et la soutenait. Le garçon se doutait bien de la raison des tourments de l’adolescente, il lui avait fallu un petit moment, mais tout compte fait, ça lui semblait logique et évident.

- Je l’ai détestée à un point inimaginable, tu n’as pas idée de la haine que j’éprouvais à son égard. Je voulais qu’elle s’en aille, qu’elle me laisse tranquille, qu’elle arrête de prendre la place de… d’Hanna. J’étais persuadée qu’elle me voulait du mal, que ça lui faisait plaisir de me voir souffrir, mais j’avais tout faux, je me suis comportée comme une connasse pendant des jours, sans même avoir pris le temps de la connaître, commença-t-elle.

Le châtain coupa le son du film, se concentrant uniquement sur les confidences de la jeune femme.

- Après l’agression de Lydia et mon… mon excès de folie, j’ai compris qu’elle était quelqu’un de bien, que la méchante de l’histoire c’était moi. Je n’arrivais pas à comprendre, et je n’y arrive toujours pas, pourquoi elle a agi comme ça après tout ce que j’ai fait. Je me dégoûte, c’était pas moi, Jon. Je sais pas pourquoi je suis devenue cette fille ignoble que j’ai é ?! sanglota-t-elle.

- Eh, Ad’, ça va. Je suis là, on t’en veut pas et tu le sais. Tu n’étais pas dans ton état normal, la mort d’Hanna t’a énormément touchée et ça a été atroce, ok ? la rassura Jonas.

- Elle me manque, c’était ma meilleure amie.

Adélaïde pleura de plus belle, repensant à la jeune femme.

- Elle me manque aussi, Addie. Mais il faut avancer et ne pas se retourner, assura-t-il.

- Comment je pourrais avancer sans elle ?

- Tu y arriveras, on sera là pour toi, on t’aidera tous, promit le Suédois.

- J’ai besoin d’elle, je veux qu’elle rentre et qu’elle me prenne dans ses bras, je veux être avec elle, auprès d’elle, pleura-t-elle en se collant plus au garçon.

Jon ne sut pas réellement de qui sa coéquipière parlait.

- Calme-toi, Ad’. Quand la mission sera terminée, on pourra faire notre deuil de façon correcte, c’est une promesse.

- Si tu le dis, fit-elle, en séchant ses larmes.

L’adolescent déposa un baiser sur le front d’Addie et la serra dans ses bras jusqu’à ce qu’elle se calme.

- Dis, Jon ? appela Adélaïde.

- Ouais ? répondit le garçon.

- Si on regardait ce qu’il y a sur la clé de Slany, lança-t-elle.

- On doit la remettre à nos supérieurs, Ad’, souffla-t-il.

- On peut juste jeter un coup d’œil, supplia-t-elle en faisant la moue.

- Ok, c’est bon. T’as gagné, mais juste un petit, hein ? lâcha Jon, en riant.

- Yes !!! J’suis la meilleure, s’extasia-t-elle.

Le châtain se leva et récupéra son ordinateur, avant de revenir s’assoir aux côtés de son amie. Addie plongea sa main dans la poche de la veste en cuir de la rouquine et en ressortit la petite clé verte de l’Université de Londres, elle la tendit à Jon qui la brancha au port USB de la machine.

- Voyons ce qu’on a d’intéressant là-dessus, murmura-t-il en tapant quelques lignes de codes pour désactiver le système de protection très élaboré qu’il avait installé.

Addie se colla à lui, excitée à l’idée de savoir ce que cachait l’objet remis par Slany. Cette clé que lui avait rendu l’adolescente aux cheveux rouges que Slany appelait « sa copine ». Addie frémit en y repensant, une grimace de dégoût passa rapidement sur son visage.

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