Défi érotique (2/2)

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Planté devant la porte, je ne sus que faire. Devais-je frapper ? Abaisser la poignée directement ? Attendre qu'il vienne le faire ? Un prince qui se demandait comment il devait entrer, la situation était comique.

Je pris la décision de frapper et un ordre d'entrer cinglant se fit entendre de l'autre côté. J'abaissai la poignée et découvris la chambre du prince. Comme le reste du palais, elle était ostentatoire : elle baignait dans le confort et dans les coloris voyants. Il y faisait chaud, une cheminée avait été allumée et des couvertures avait été installée devant.

Le prince, posté à la fenêtre se retourna. La lumière que diffusait la cheminée se refléta sur sa peau blanche et accentua ses traits androgynes. Il avait quitté sa tenue de l'après-midi pour un chiton et un pantalon en toile. Mais ils étaient entièrement boutonnés de sorte qu'il ne laissait pas entrevoir de chair.

Il prit le temps de me scruter et je le laissai faire, quelque peu mal à l'aise.

— Es-tu surpris que je sois venu ?

Il me regarda comme si j'étais le dernier des ignorants.

— Bien sûr que non. Il ne faisait aucun doute que tu allais venir.

Je ne pus le contredire. Je parcourus la distance qui nous séparait en deux pas et le dominai de toute ma stature. Il releva lentement la tête pour accrocher mon regard. Je laissai le mien dériver sur ses long cils, son nez fin, ses lèvres pleines et rosées, sa nuque blanche. Je levai la main mais il arrêta mon geste d'une poigne ferme.

— Ce sera à ma façon, asséna-t-il.

— Et pourquoi je devrais t'écouter ? répondis-je, moqueur.

J'étais plus grand et plus imposant que lui. Je pouvais le soumettre d'une seule main si je le souhaitais et prendre tout le plaisir que je voulais sans qu'il puisse m'en empêcher.

— Car sinon, tu repartiras les bourses pleines.

Il n'avait pas lâché mon poignet. Je décidai de me prêter à son petit jeu pour lui faire plaisir.

— Très bien, ainsi soit-il.

Il ouvrit la main pour me libérer et alla s'assoir sur le lit, un genoux remonté contre lui, l'autre jambe pendant dans le vide.

— Déshabille-toi.

J'émis un petit rire. Mais son visage était aussi fermé que d'habitude et rien dans son attitude laisser penser qu'il plaisantait. Je fis la moue et décrochai la broche d'or qui retenait mon vêtement. Quelques secondes plus tard, je me retrouvait entièrement nu devant lui.

— Content ?

J'étais habitué depuis tout petit à la proximité des corps et à être nu devant d'autres personnes. Malgré tout, ma queue commençait à gonfler, trahissant mon désir.

— Tourne-toi.

— Pourquoi ?

— J'ai dit : tourne-toi.

Sa voix claqua comme un fouet et un frisson me parcouru. J'obéis me retrouvai dos à lui avant même que je comprenne pourquoi je l'écoutais. Je patientai, ne sachant pas à quoi m'attendre. Jamais auparavant j'avais enduré tout ces simagrées. D'habitude, j'avais juste à glisser ma main entre les jambes et elles s'ouvraient sans que je n'ai à demander quoi que ce soit.

J'entendis le lit grincer et quelques instants plus tard, un tissu doux m'obstrua la vue. Mon cœur réagit et battit plus rapidement, mes instincts reprenant le dessus.

— Que fais-tu ?

— As-tu peur ?

— Non, répondis-je après un moment.

J'étais plutôt impatient. Je sentis le prince se poster devant moi. Ses doigts se posèrent sur ma poitrine et j'expirai, ne m'attendant pas à ce contact. Sa peau était chaude sous la mienne, où était-ce la mienne qui était brûlante. Ils se promenèrent sur mon torse, s'attardèrent sur mes tétons pour jouer avec. Ma respiration s’accéléra. J'avais envie de le toucher, de le jeter sur le lit pour le prendre toute de suite, mais je devais me retenir. Le moment allait venir. Plus tard.

Soudain, le contact s'arrêta et quand je perçus un souffle chaud sur mon gland, je compris. Ses lèvres se refermèrent sur le bout de mon sexe m'arrachant un gémissement. Sa langue vint chatouiller la fente de mon gland avant de s'enrouler autour de celui-ci. Je posai les mains sur sa tête mais il se dégagea vivement.

— Ne me touche pas !

Je retirai mes mains aussi vivement que si je m'étais brûlé. Je ne bougeai plus, le silence s'étira et je voulus retirer mon bandeau. Mais à nouveau, je sentis l'humidité autour de mon sexe et me détendis. Je restai cependant immobile, ce qui était une torture pour moi. Je refusai à mon corps de prendre son plaisir, d'accompagner chaque fois qu'il prenait en bouche par des coups de reins, ne pouvant que grogner quand mon gland allait se cogner contre sa gorge.

Le prince se redressa et me prit la main. Il m'emmena à travers la pièce et me demanda de m'assoir par terre. Je sentis ous mes fesses la douceur des couvertures que j'avais aperçu plus tôt.

Il me força à m'allonger et j'entendis le bruissement du tissu alors qu'il se déshabillait. Quand il m'enjamba, je posai mes mains sur ses hanches.

— Je veux te voir. Sil te plaît.

Je retrouvai alors la vue et l'aperçus tel que je n'avais pas pu le voir jusque là. Ses cheveux n'étaient plus aussi disciplinés qu'avant et ses joues avaient rosi. Mais plus que tout, je pouvais enfin voir la peau que camouflait ses vêtements, son torse ciselé. Je baissai le regard pour voir son sexe dressé appuyé contre mon ventre. Je me redressai alors pour accrocher son regard et remontai lentement mes mains le long de son torse jusqu'à son cou. Il se mordilla la lèvre inconsciemment et je lorgnai dessus. Je pris son visage en coupe et l'embrassai. Il se laissa faire, répondant timidement à mon baiser. Mais ses mains accrochées sur mes épaules trahissait son envie. Ce fut moi qui accentuai le baiser pour forcer le barrage de ses lèvres et accéder à sa langue. Il étouffa un gémissement et bougea le bassin contre le mien dans un geste incontrôlé. J'inversai nos positions pour me retrouver au-dessus de lui. Je glissai un genou entre ses jambes et elles répondirent à ma demande muette. J'interrompis notre baiser pour mouiller un de mes doigts de salive avant de le poser à l'entrée de son orifice. J'embrassai la ligne de sa mâchoire et son menton, remontai à ses pommettes avant de venir effleurer ses lèvres. Il s'abandonna à mon baiser et j'insérai mon doigt en lui. Aussitôt, ses muscles se contractèrent et se refermèrent sur lui alors qu'un gémissement lui échappait. J'attendis avant de commencer à bouger doucement, ondulant mes hanches au-dessus pour accompagner mes gestes. Je le regardai, les yeux fermés et la bouche entrouverte, ses joues rouges contrastant avec sa peau blanche. Il semblait si candide, si timide ainsi, mis à nu et en proie à une sensation qu'il ne pouvait pas contrôler. Rien à voir avec l'attitude supérieure et arrogante qu'il avait quelques heures plus tôt. Son cou était découvert et je le caressai du dos de la main. Mon sexe lourd réclamait son dû et n'arrivait plus à se contenter de si peu.

— Je veux être en toi, chuchotai-je au creux de son oreille.

Il hocha maladroitement la tête. Fiévreux, je retirai le plus précautionneusement possible mon doigt pour le remplacer par ma queue plaquée contre son orifice. Il ouvrit les yeux et les vissa dans les miens.

— Vas-y.

Je souris.

— Il sera fait selon votre bon vouloir, Sire.

Je vis à ses lèvres ouvertes qu'il voulai répondre mais l'en empêchai: sa réponse cinglante se mua en couinement lorsque mon gland entra en lui et je massai son ventre pour le détendre. Je continuai ma progression lentement, allongé sur lui, lui chuchotant des paroles rassurantes dans l'oreille. Ma queue fut alors entièrement en lui et je commençai à entamer des mouvements. Sa tête se balançait de gauche à droite, incontrôlable alors qu'il avait plaqué son bras contre sa bouche pour faire taire ses gémissements. Je lui pris le poignet et dégageai son visage. Il ouvrit les yeux et nos regards ne se lâchèrent pas tandis que mes hanches ondulaient en harmonie avec les siennes. Ses doigts s'enfonçaient dans la chair de mes fesses, quémandant toujours plus. Je me jetai sur sa bouche et lui mangeai avidement les lèvres. Quand un coup de rein lui arracha un gémissement aigu au creux de mon oreille, je sus que je ne pourrais plus tenir très longtemps. L'entendre exprimer son plaisir décuplait le mien et ses cris saturaient mon cerveau. J’accélérai, voulant lui donner ce qu'il recherchait avant que je n'en puisse plus. Quand sa respiration haletante remplaça ses gémissements, je sus qu'il l'atteignait. Avec une force qui me surprit, il plaqua mon torse contre lui et je sentis ses muscles se contracter. Le coup de rein suivant fut le coup de grâce : je grognai de plaisir, les lèvres enfouies dans sa nuque alors que ma jouissance se libérait en lui. Je plaquai ma main sur sa bouche pour le faire taire alors que jele pilonnai jusqu'au dernier instant.

Lorsque je me retirai, son corps était encore tremblant sous mes doigts. Une pellicule de sueur donnait un aspect brillant à sa peau blanche et quelques mèches de cheveux étaient plaqués sur son front.

— Nous avons eu tous les deux ce que nous voulions.

Je lui souris. Et bien plus encore.

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