Par une journée apparemment des plus ordinaires… à moins que je ne doive commencer par : "Par une nuit apparemment des plus ordinaires" ?

Tranchons : Par un début de soirée des plus ordinaires… oui, c’est bien.

Début de soirée donc, temps clément, le ciel n’est ni bleu ni gris, je n’ai ni chaud ni froid, il ne fait ni jour ni nuit, en somme : la neutralité prédomine.

Dans cet environnement où règne l’indifférence la plus totale, nous étions, moi-même et trois à quatre de mes collègues – les souvenirs sont vagues – amenés à marcher dans la rue. Qui étaient d’ailleurs ces camarades ? À quoi ressemblaient-ils ? Que des hommes, sûr ! Et des confrères, c'est établi ! Mis à part ça, aujourd’hui, je ne les visualise plus vraiment – je les silhouettise juste – et ne puis même vous assurer que je les ai déjà réellement croisés…

Tout bien considéré, je me demande ainsi si je les connais vraiment.

Tout cela est bien étrange, presque incompréhensible, non ? Oui, je vous le répète : tout cela est improbable. Je persiste : tout cela est irréaliste !

Mais ne vous inquiétez pas trop, je vais poursuivre et vous allez comprendre.