La salle de trône.

Je la comptemplais dans toute sa splendeur, dans toute sa beauté quand un garde m'indiqua la salle de trône pour rencontrer le roi.

Sentant le stress monter, je me força à respirer doucement pour me détendre.

Soudain mon corps fût projeté au sol par une force inconnue. Je me retourna vivement.

- Vous ne pouvez pas faire comme tout le monde et nager sur le côté ? Faites un peu attention.

La sirène avait prononcé avec impatience cette phrase sans me regarder se massant la tête les yeux fermés . Ses cheveux noirs bouclés cachaient son visage le caressant doucement.

Je haussa les sourcils en massant un point douloureux dans mon dos. C'était clairement lui qui m'avait foncé dedans pourtant je lui répondit d'une voix aussi claire et agacée que lui:

- Et vous vous devriez regarder où vous mettez les pieds en faisant attention.

L'homme sirène retira ses mains de son visage et ouvrit grand ses yeux noisettes, son agacement avait fait place plus à la surprise qu'au mécontentement.

Il dit après quelques instants:

- Personne n'a l'habitude de me répondre. Serait-ce une habitude elfique ?

Je soutiens son regard:

- Donc ne pas regarder où aller est une habitude des sirènes? Je ne l'espère pas. Sachez monsieur que chaque être a une personnalité qui le différencie des autres.

L'homme sirène me regarda maintenant avec intérêt sa tête posée sur son poing tandis que je me retourna la tête haute pour reprendre mon chemin, je l'entendis toutefois murmurer:

- J'ai hâte de savoir pourquoi mademoiselle est à la cour.

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- Oriana, du royaume du Nord, est arrivée!

Annonça un garde au moment où j'entrais dans la salle de trône où un banquet se célèbrait.

La salle était immense et très lumineuse. Des pierres précieuses ornaient les murs ainsi que diverses plantes et coraux. Sur le long des roches était dispersés de grands coquillages abritant de la nourriture luxueuse et abondantes. Des musiciens de toutes espèces jouaient de la musique et chantaient des chansons pour divertir le publique. Il y avait là une pieuvre chef d'orchestre, des crabes faisant les percussions avec leur pinces, des poissons se regroupant pour faire des figures dans les airs comme des coeurs ou des étoiles, des phoques et des dauphins qui chantaient en coeur, et d'autres poissons qui soufflaient dans les coquilles des crustacés pour faire de la musique.

Tout autour les courtisans discutaient entre eux en riant et mangeaient de bon coeur.

Il y avait une majorité écrasante de sirènes.

Je reconnue mon amie Perséphone avec deux autre elfes et quelques lutins.

Le roi et la reine étaient assis sur leur trône et discutaient avec leurs ministres.

En entendant le garde annoncer ma présence il y eut comme une pause à ce beau tableau, les courtisans arrêtèrent leur discussion et se tournèrent vers l'entrée où j'étais.

Dans leur yeux il y avait de la glace et de la méfiance.

Le roi se leva, il était très grand plus encore que mon grand père, sur ses cheveux bouclés il y avait une couronne de diamants parsemée de pierres précieuses. Il me regarda d'un air indifférent, neutre. La reine se leva à son tour aussi grande que son mari, elle avait un ruban blanc autour de son front avec un diamant au milieu. Le diamant était le symbole de la royauté. Elle était la seule avec Perséphone à lui adresser un vrai sourire. La reine rayonnait de beauté et de chaleur. Elle était le genre de personne à attirer tout de suite l'attention et la sympathie mettant tout de suite à l'aise.

Je m'avança vers le couple royal le plus droit possible et exécuta une révérence parfaite comme m'avait enseigné ma mère. Le roi fit un signe de main pour m'inciter à me relever. Les courtisans murmuraient entre eux me jugeant du regard. Cela me mettait un peu mal à l'aise mais je décida de me concentrer sur le couple royal.

La reine s'avança:

- Soyez la bienvenu parmis nous jeune Oriana, Je suis heureuse de vous voir.

Ses yeux manifestaient un réel intérêt. Je m'inclina légèrement en répondant:

- Merci votre altesse pour votre intérêt.

La reine sourit avec une tendresse qui me fit aussi sourire:

- . Vous devez être impatiente de rencontrer votre fiancé. D'ailleurs où est il?

Mes intestins se tordirent à cette évocation.

- Je suis là mère.

Cette voix... Non ça ne pouvait pas être la sirène arrogante de toute à l'heure...

Je me retourna en avalant ma salive avec difficulté. Oui c'était bien lui.

Il me regardait avec intérêt la tête légérement penchée et les bras croisés.

Toute l'attention de la foule était sur nous.

L'orquestre démarra une nouvelle musique plus lente, plus douce. Une valse, la danse royale.

La reine fit signe à son fils de m'emmener danser, alors il tendit une main polie et courtoise que je pris confuse et frustrée d'être tombé sur quelqu'un d'aussi antipathique.

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