Intriguée, je décidais de le suivre.

Après une bonne demi-heure de nage, nous arrivâmes face à un immense bateau venant de la surface.

Mes yeux s'écarquillèrent et mon coeur se mit à battre fort, il était rare de voir un navire de l'autre monde en aussi bon état. Je l'aimais déjà.

Odon prit la parole:

- Comment le trouvez vous mademoiselle? Plutôt pas mal non?

Je lui donna un demi sourire. Oui il est était vraiment pas mal.

- Comment l'avez vous trouvez?

- En échappant à une punition de mon maître d'école quand j'étais petit.

Il avait répondu avec un grand sourire aux lèvre les yeux pétillants, puis s'empressa de rajouter:

- Oh j'avais pas fais grand chose, j'avais juste collé tout ses parchemins sur son bureau. J'ai fais bien pire.

Cette fois il éclata d'un grand rire franc et joyeux.

Chaque instants passé avec lui étaient différent du précédent. Quelle était vraiment sa personnalité?

Une fois qu'Odon eut terminé de rire ce qui dura un moment, il lui dit plus sérieusement:

- Enfin bref, comme vous le savez il est interdit d'approcher tout objets venant de la surface. Mais on va dire qu'étant donné que je n'avais pas la notion de l'interdit plus jeune et que ce bateau me fascinait, j'ai décidé de l'explorer. Aujourd'hui il est devenu mon repère secret et Je serais ravi de le partager avec vous.

C'étais là une vrai preuve de confiance que lui accordait Odon. Si quelqu'un découvrait ce bateau, qu'il soit le prince héritier ou non, il devra en subir les conséquences.

Cette confidence me toucha.

- Allons à l'intérieur.

Odon eut un petit sourire trionphant et nous entrons alors tout deux dans ce gigantesque bateau qui deviendra notre repère loin de la cour, comme une parenthèse de ce monde.

L'intérieur du bateau était resté intact malgré les années qui étaient passées, nous avions traversé les couloirs et les différentes salles toutes étant à la fois pareilles et opposées à celles de la cour. Au bout d'un moment nous arrivions dans une salle plus grande que les autres. Odon se retourna en lui disant tout sourit:

- Bienvenu dans la salle principal de notre repère!

J' observa la composition de la salle, il y avait là une grande table marron très haute parsemée de chaises au dessus, un lustre de cristaux pendait au plafond, des coffres étaient empilés les uns sur les autres et une grande bibliothèque remplit de livres trônait à l'arrière. La pièce était chaleureuse et ouverte.

Odon s'assit au bout de la table et m'incita à faire de même:

- Maintenant parlons un peu je vous pris.

Tout en m'asseyant en admirant la pièce je brisa le silence:

- Vous aimez venir ici?

Il fît oui de la tête:

- Comme je vous l'ai dit c'est mon repère. Ici les gens sont eux même. C'est rare de nos jours.

Il eut un soupire en se passant une main dans les cheveux et poursuivit:

- Enfin, Ici je n'est pas à me préoccuper du jugement des autres et je peux parler comme bon me semble sans déclencher un assassinat. Et puis je dois vous avouer que le monde de la surface me fascine. On en apprend beaucoup en arpentant les couloirs du bateau.

Je souris malgré moi, ça nous faisait un point commun. Me voyant sourire Odon en profita pour lui demander:

- Puisque je vous ai révélé mon secret à vous de me révéler le votre.

Je leva les yeux vers lui, même si cette sirène m'agacé, que l'environnement dans lequel je devrait vivre était malsain, hypocrite et que les causes des fiançailles étaient plus que douteuses, Odon semblait avoir vraiment envie de lui faire confiance.

- Moi aussi le monde à la surface me fascine. Quand j'étais petite et que j'étais partis explorer les alentours de mon royaume en cachette, j'ai découvert un petit navire caché par les algues. Depuis quand je veux être seul et en apprendre plus sur la surface je m'y réfugie.

Je m'attendis à quelques moqueries mais il me regardait le plus sérieusement possible une main sous son menton.

- Maintenant nous sommes amis.

Pour donner sens à ses mots il s'arracha une écaille de sa queue qu'il me tendit.

Je m'arracha en retour un morceau d'écailles pour lui.

Cela voulait dire qu'ils se déclaraient solennellement amis dans le respect des traditions.

Ni l'un ni l'autre n'avait vu caché derrière un rochet un petit lutin qui observait le bateau.

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