La grotte était plongée dans les ténèbres.

L'eau est froide, glacée même.

Plus l'on avançait dans ce labyrinthe plus l'on ressentait une sensation d'oppressement dans la poitrine.

Les murs étaient décorés d'os, de squelettes, d'arêtes.

Des cadavres de poissons étaient accrochés les uns après les autres.

Une sorte de collection.

C'est dans cette ambiance lugubre qu'un vieux lutin s'avançait.

Au bout d'un moment, le couloir s'élargit faisant place à une immense salle.

L'odeur des cadavres était épouvantable au point que le vieux lutin plaça sous son nez un petit sac d'eau parfumée Enhalus, une fleur venant de l'océan indien.

Au centre de la pièce sur son trône, dos au nouveau venu une main couverte d'écailles rouges et noires serrait le petit corps d'un poisson. Un Légine Antarctique pour être plus prescrit . Il était adulte et devait faire dans les 1,7 m. Gris aux yeux bleus avec une mâchoire avancées il se débattait avec force.

Plus eau devenait rouge plus ses forces le quittaient.

Des petits cris de souffrance résonnés dans la pièce, puis plus rien.

Une voix froide et rocailleuse s'éleva:

- Parle.

Les yeux jaunes et sanglants du dragon se tournèrent vers le nouveau venu.

Il arracha la tête de Légine Antarctique de ses dents donnant à l'eau qui l'entourait un rouge encore plus foncé.

Le vieux lutin s'agenouilla:

- Maître, le diamant a été retrouvé.

Les griffes du dragon se plantèrent dans la chair de son diner et une lueur inquiétante passa dans ses yeux.

- Où est il?

Voyant le vieux lutin hésiter ses griffes broyèrent sa proie, sa voix se fît plus menaçante:

- Je t'ai demandé où est il ?

La peur paralysa le vieux lutin.

Il se mit à bafouiller:

- Dans le royaume des sirènes. Un membre de notre espèce l'a découvert en possession du prince héritier.

Le dragon sourit froidement en entendant cette réponse.

- Ce moins que rien n'a pas encore développé son pouvoir. Tue le et rapporte moi le diamant.

- Bien maître.

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La main d'Odon bougea. Il ouvrit les yeux tout doucement en portant une main à sa tête. Apollon se dépêcha de le soutenir Quant à moi je resta à ma place observant ses symptômes . Odon regarda autour de lui en se massant le dos.

- Que c'est il passait? J'ai un peu mal au dos.

Puis en voyant la pâleur d'Apollon et la flèche ensanglantée les souvenirs semblèrent lui revenir d'un coup. Il tourna la tête vers moi et me fît un sourire de reconnaissance auquel je répondis par un petit hochement de tête. Apollon fût le premier à lui répondre reprenant constance:

- Vous nous avez vraiment fait peur Odon, cette flèche est allée si vite que personne n'a eu le temps de réagir! Vous auriez pu mourir sans Oriana.

Les yeux d'Odon rencontrèrent les miens de nouveaux.

- Tu as reçu ton pouvoir si tôt?

Je fis oui de la tête ne sachant pas vraiment quoi répondre. Je n'avais aucune idée du pourquoi du comment mes pouvoirs s'étaient déjà manifestés. Mais il allait bien c'était le principal.

Il me dit avant de me prendre dans ses bras:

- Merci.

Etrangement je ne me sentis pas mal à l'aise. Mon angoisse s'atténua même un peu. Je lui caressa doucement ses cheveux de la même manière qu'une soeur. Je sentis entre nous un lien fraternel se créer et nous lier. Au moment où nous nous éloignons l'un de l'autre le professeur Phorcys arriva.

- Prince héritier, mademoiselle Oriana, veuillez me suivre s'il vous plait.

Ce n'est qu'à ce moment là que je réalisa qu'une cinquantaine d'étudiant nous regardait. Mon coeur s'emballa et je regarda Odon qui lui n'était absolument pas gêné. Il avait l'habitude du regard des autres depuis tout petit.Le professeur Phorcys nous conduit jusqu'à une porte de coraux multicolore. Elle était vraiment belle. Il appuya sur une partie de la porte qui s'ouvrit très lentement. Il entra dans la pièce suivit d'Odon et moi.

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Assis sur des gradins, le professeur Chiron, le professeur Nérée, et le professeur Athéna discutaient avec animation. Quand ils nous vit un silence pesant s'abattit entre eux. Le professeur Chiron se précipita vers Odon le visage rongé par l'inquiétude.

- Prince héritier, comment vont vos blessures?

Odon répondit tranquillement à son professeur avec un sourire rassurant:

- Bien professeur. Grâce à Oriana.

Celui ci poussa un léger soupire de soulagement.

Le professeur Athéna prit la parole:

- Quelqu'un a tenté de vous assassiner jeune prince. C'est un crime très grave qui doit être puni.

Odon baissa légèrement la tête, je sentis une boule se former dans mon ventre.

- Nous mènerons une enquête approfondis sur cette affaire. Pour votre sécurité vous serez isolé dans vos appartements jusqu'à la fin de l'enquête.

Odon acquiesça sans broncher ces paroles.

Le professeur Nérée se tourna vers moi me fixant de ses grands yeux bleus:

- Jeune princesse elfique, Poséidon vous a accordez vos pouvoirs avant la cérémonie officielle et vous savez les utiliser intuitivement. Vous êtes promis à un grand avenir.

Le rouge me monta aux joues, et je souris timidement au professeur.

Je sentis le regard ferme du professeur Athéna sur moi, elle s'approcha de moi et me pris les mains.

Celles ci se mirent à briller d'une lumière intense, mon coeur ressentit la même chaleur que quand j'avais soigné Odon, et puis j'eu de nouveau la nausée et mal à la tête.

Le professeur Athéna lâcha mes mains et mit cette fois ci une main sur mon coeur et l'autre sur ma tête.

Ses mains brillèrent aussi d'une lumière intense, beaucoup plus intense que la mienne.

Je sentis mes nausées et mon mal de tête s'estomper.

- Jeune princesse, a chaque fois que vous utiliserez votre pouvoir vous aurez besoin de récupérer. Plus vous vous entrainerez plus vous récupérerez vite. Rentrez vous reposer avec le prince héritier.

- Je vous remercie professeur.

Après ces dernières paroles plusieurs gardes siréniens nous entourèrent pour rentrer.

Après un au revoir à nos professeurs Odon et moi nous retournèrent puis sortîmes.

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Tandis que le professeur Athéna et Chiron discutaient de la tentative d'assassina du prince héritier et du don de la princesse elfique offrent par Poséidon, le professeur Nérée et Phorcys s'isolèrent discrètement.

- Nérée, nous les avons trouvé.

Le professeur Nérée hocha la tête d'un air grave:

- En effet, cette elfe a reçu un don de Poséidon ce n'est pas un hasard.

- Ils ont tous les deux un pouvoir très puissant pour leur âge.

Le professeur Nérée repris la parole après quelques instants à caresser sa barbe en réfléchissant:

- Elle est la petite fille d'Ouranos, pensez vous qu'il lui parlerait de son secret ?

Le professeur Phorcys haussa les épaules:

- Il est dans son intérêt de ne rien dire. Je pense plutôt qu'il veut qu'elle découvre la vérité par elle même.

- Cela a du sens. De plus le prince héritier et elle sont assez proche d'après vos dires, je pense qu'il usera de sa position tôt ou tard pour l'aider.

- Nous devons être près à agir à tout moment. Si ils découvrent la vérité Ahès-Dahus sera libre.