Le char méditerranien s'élança avec grâce vers le château suivi d'un deuxième moins embellis acceuillant le couple royal.

Mon coeur battait fort dans ma poitrine et je croisa le regard d'Odon.

Un grand sourire confiant se dessina sur ses lèvres, il inclina la tête en croisant les bras.

- Plutôt spectaculaire cette cérémonie. Surtout la bénédiction de Poséidon en personne, peut être devriendrons nous de nouveaux dieux dans une prochaine vie.

Je souris en haussant les épaules. Cette apparation m'a plutôt troublé, je ne savais pas que Poséidon accordait un message en personne aux membres de la royauté.

Voyant mon air songeur Odon cogna gentillement son épaule sur ma mienne.

- Ne vous inquietez pas. Ce n'est pas plus mal de ne pas avoir d'enfants, ils n'auraient pas pu avoir une enfance inscouciante de toute façon.

Je le gratifia d'un sourire de reconnaissance avant de mettre ma main sur son avant bras.

Les paroles de notre dieu défilèrent dans ma tête, je fronça les sourcils.

- Odon, pourquoi a t-il dit que la vérité nous blessera? De quelle vérité parlait-il?

Sa main remonta le long de mon bras pour attraper une mèche de cheveux blanc.

- Je l'ignore, il nous a confié d'étranges paroles. On aurait dit une prothétie comme s'il pouvait prédir l'avenir.

- Ou alors c'est une mise en garde.

- Cela y ressemble.

Le char méditerranien s'arrêta devant les immences portes de la salle de reception.

Et tandis que mon coeur s'affolait à l'idée de devoir affronter la cour cachée , Odon prit ma main la serrant fort puis sortit en premier.

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Une lumière aveuglante s'imposa m'obligeant à fermer les yeux.

Quand je les rouvris je découvris une bonne dizaine de captures instant rivaient sur nous avec en tête notre journaliste préférée. Quel joie.

- Princesse! Qu'est ce que cela vous fais d'être devenu la princesse héritière du monde marin?

- Princesse! Etes vous pressez de prendre vos fonctions?

- Princesse regardez pas ici!

- Princesse vous devez être heureuse d'enfin pouvoir vous marier après plusieurs semaines d'attente!

Les questions fusèrent de droite à gauche, toute en même temps ne me laissant pas le temps de répondre.

Aussitôt les gardes sirèniens nous encerclèrent obligeant les journalistes à reculer.

Je poussa un soupir discret avant de prendre la main d'Odon souriant comme jamais pour franchir ces immences portes.

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La salle était pleine à raz bord d'aristocrates sirènien elfiques et de lutins ainsi que leurs enfants.

Mon ventre se noua quand je reconnus la plupart de nos camarades de l'académie.

Je sentis le souffle d'Odon contre mon oreille:

- N'aillez crainte, avec autant de témoins personne ne serait assez fou pour tenter quelque chose. Et puis il y a beaucoup de garde qui les surveillent.

Je jetta un rapide coup d'oeil dans la salle, il y avait en effet une vingtaine de garde placés en cercle à chaque extrémitée de la pièce.

Soudain un sirènien assez âgé arriva à notre rencontre en souriant d'un air peu naturel.

Odon me souffla qu'il était le trésorier du roi, une personne obsédée par l'argent et les affaires.

- Mon cher prince, ma chère princesse! Je vous souhaite tout le bonheur du monde, une vie riche et enrichissante!

Tout en parlant il regarda avec envie les vêtements somptueux de Odon et les bijoux ornant mes avants bras ainsi que mes chevilles.

Je me sentais mal à l'aise face à cette sirène pressa la main d'Odon pour lui dire de partir.

- Je serais très heureux de pouvoir aider le futur couple royal dans ses dépenses et la gestion de leur richesse! En échange il me parait tout à fait concevable de reçevoir un petit bénéfice à cette arangement...

Je retiens de lever les yeux au ciel. Cette offre ou plutôt demande n'avait rien de subtile.

Mais Odon éclata de rire face à lui et passa un bras autour de ses épaules.

- Mais bien sûr trésorier! Mais bien sûr! Vous nous avez servis dans la famille depuis tant d'années qu'il est normal de vous avoir à nos côtés! Tenez à quel pourcentage allons nous vous accorder?

Tout en parlant ils s'éloignèrent tout deux vers le buffet afin de fêter cette collaboration comme il se doit.

Libérée de cette conversation je partis à la recherche d'un visage familier.

Je vis celui de Perséphone entrain de manger un morceau de tarte aux algues.

Un sourire s'étira sur mes lèvres, je ne l'avais pas vu depuis mon arrivé à la capitale elle m'avait manquée!

Je voulu m'avancer vers elle, la prendre dans mes bras quand je sentis derrière moi trois sirènes.

Proches, très proches.

Je me retourna et découvris les trois sirènes héritières, Lyssa Maria et Ira.

D'un même mouvement synchronisé elles me saluèrent de la main.

Ne sachant quoi faire je les salua rapidement d'un geste de la main.

Lyssa fût la première à s'approcher dangereusement de moi.

- Mademoiselle Oriana... Ou devrais-je dire Madame la princesse héritière.

Maria enchaîna en caressant mon voile.

- Vous devriez être heureuse. Vous avez tout. Un mari qui vous aime, la richesse et bientôt le pouvoir.

Ira prit ma main et y enfonça ses ongles si profondément que je fis une grimace pour m'empêcher de crier.

- Un mari qui vous aimes? Princesse en êtes vous sûr? N'êtes vous pas plutôt un stratège politique?

Les deux autres prirent ensemble mon autres mains enfonçant leur ongles encore plus profondément.

- Un amour non partagé se profile. En voiçi la cause.

Enfin tout en tenant mes mains elles me tournèrent de l'autre côté.

Ce que je vis me coupa le souffle.

Je sentis venir en moi de la colère et un sentiment de trahison.

Je cligna les yeux plusieurs fois pour être sur que ce soit bien réel.

Puis je détourna le regard en me dégageant des mains de ces trois sirènes au visage victorieux.

Je commença à nager vers la sortie quand un cri me paralysa, puis deux puis trois.

- Le trésorier a était empoisonné appelait le médecin royal!