Destin

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Tout était remis en cause, plus rien n'avait de sens. Imaginez-vous voir votre monde être totalement bouleversé pour au final s'effondrer. C'est ce qui m'arrivait en cet instant où je n'avais plus aucun repère pour m'orienter et comprendre une situation qui m'échappait du début à la fin. J'étais aussi perdue et je me sentais aussi seule que le jour où ma ville avait été anéantie.

Comment avais-pu être amie pendant toutes ces années avec un véritable meurtrier sans m'apercevoir de rien ? Comment avais-je pu ne me douter de rien alors que tout paraissait irréel ? Et cet homme qui ressemblait trait pour trait à mon grand-père... Était-ce seulement lui ou un tour de magie de plus ?

Quoi qu'il en fût, je me sentais en sécurité en sa présence d'une manière que je n'aurais pu expliquer. Il dégageait une sérénité surprenante et rassurante. Je le suivis alors qu'il marchait d'un pas léger comme si la journée avait été parfaitement ordinaire, alors qu'autour de nous le chaos s'installait et donnait lieu à des combats acharnés et dantesques. Nous fîmes quelques mètres ainsi, moi le suivant dans l'ombre de ses pas, jusqu'à ce que nous arrivâmes au bout du navire, du moins ce qu'il en restait. Soudain, l'homme me fit face et ferma les yeux en prononçant des paroles inaudibles qui ressemblaient à une incantation, puis les rouvrit à nouveau en me dévisageant. 

- Tu portes toujours le médaillon que je t'ai donnée quand tu étais encore enfant ? me questionna-t-il ? 

- Oui, bien sûr, je ne m'en suis jamais séparée, dis-je, sans réfléchir. 

- Bien. Je vais te demander une petite chose si tu me le permets. Peux-tu répéter ces mots en même temps que moi ? Et surtout ne me lâche pas la main ou tu risquerais de t'égarer. Pense à fermer les yeux. 

- Pourquoi devrais-je vous suivre ? Je ne sais pas qui vous êtes vraiment. 

- Ma chère Elia, je te reconnais bien là. Et tes doutes sont tout à fait légitimes. Mais crois-moi, je ne te veux aucun mal et j'estime que tu es en droit de connaître cette vérité que tu poursuis depuis tant d'années. 

- Mhh... Je veux être sûre d'une chose : je veux qu'Ayva soit en sécurité et que vous la protégiez d'une manière ou d'une autre. 

- Ne t'en fais pas, elle ne risque rien avec Baylan. Nous reviendrons les chercher. 

Je jetai un dernier coup d'œil derrière moi et constatai que le dragon dénommé Baylan entourait de ses ailes noires comme la nuit le corps de Vince et Ayva qui restait penchée près de lui. Le dragon avait totalement changé d'attitude et arborait un air humain qui me surprenait énormément, à tel point que j'en étais troublée. Il n'y avait pas une seule hésitation quant à l'intelligence de cette créature. Mais ça allait même au-delà. Au travers de son regard, je pouvais discerner des émotions à la fois très profondes et en même temps très vraies.  

Puis mon regard se porta sur Milo. Je ne savais plus comment l'appeler. Il ne ressemblait plus qu'à une créature difforme et repoussante. Il n'avait plus rien d'humain et de l'ami que j'avais eu pour compagnon de route pendant toutes ces années. Je n'en croyais toujours pas mes yeux.

- Et lui ? dis-je en le pointant du menton. Que va-t-on faire de lui ? On ne peut pas le laisser dans la nature et qu'il commette d'autres crimes. Il y a eut assez de sang versé comme cela.

 - Ne t'en fais pas pour ça, des gardes célestes sont déjà en route pour venir le chercher. Il devra répondre de ses crimes. 

- Des gardes célestes ?

- Ah mon enfant, il y a bien des choses que tu ne sais pas.

- Arrêtez de m'appeler comme ça. Je n'ai plus rien d'une enfant. Je ne l'ai jamais été vraiment... 

Sur ces mots, il y eut un bref silence. Puis l'homme m'invita à réciter la phrase qu'il avait prononcée la main en veillant à suivre les consignes qu'il m'avait données. Bien que je restais méfiante, je finis par m'exécuter. La dernière chose que je vis avant de fermer les yeux fut une scène magnifique avec des créatures ressemblant à des anges en armures qui chevauchaient des oiseaux dorés en direction du navire, alors qu'Ayva, Vince, le dragon et tous les autres disparurent de ma vision. Les gardes célestes... Ça devait être eux.

Quand je rouvris les yeux, je me trouvais dans une salle étrange, plongée dans la pénombre. Le grand-père se tenait toujours à mes côtés, son habit blanc luisant dans la nuit. Puis, tout à coup, la salle s'éclaira et je fus à nouveau aveuglée par une lumière à l'apparence divine. La première chose que je pus voir c'était que j'avais l'impression de me trouver au centre même de la pièce et que j'étais entourée par un anneau lumineux. Dessus, je voyais des silhouettes toutes différentes les unes des autres. Nous n'étions donc pas seuls.

Les silhouettes demeuraient plongées dans le noir, pendant que je recouvrais petit à petit l'usage de mes yeux. Je décidai de briser la glace.

- Où sommes-nous et comment avons-nous fait pour arriver jusqu'ici ? demandai-je, encore secouée par le voyage que nous venions de faire en l'espace d'une demi-seconde. 

- Nous venons de nous téléporter tout simplement. Et ma chère Elia, tu te trouves dans un des endroits à la fois les plus secrets, les plus stratégiques et les plus fascinants de l'univers, la Pyramide Abyssale.  

- La Pyramide Abyssale ? Qu'est-ce que c'est encore que ça ? 

- Ça, comme vous dites, c'est le centre de commandes et de décisions de toutes les planètes habitables qui composent l'univers. 

Je tentai de voir de quelle direction provenait la voix qui venait de s'exprimer. Puis soudain, les lumières s'allumèrent et révélèrent une dizaine d'être tous plus différents les uns des autres mais tous vêtus de la même tunique bleue. Ils différaient en cela de l'homme qui se prétendait être mon grand-père et arborait, lui, une tunique blanche.

Je sentais des regards peser sur moi dans tous les sens, comme si j'étais un rat de laboratoire. Je n'aimais pas du tout ça, cette impression d'être observée, décortiquée avec un mélange de fascination dérangeante et de normalité assumée. 

- Rien que ça... marmonnai-je. Bon et serait-il possible que vous arrêtiez de me regarder tous comme ça ? Je ne suis pas le fruit d'une expérience à ce que je sache.

Il y eut un court silence dans la salle alors que j'observais le vieil homme à côté de moi rigoler d'un air léger. 

- Non, tu n'es pas le fruit d'une expérience, répondit ce dernier. Mais tu ne t'es jamais interrogée sur la nature de tes pouvoirs ?

- Bien sûr que si. Un nombre incalculable de fois, dis-je en essayant d'imaginer. J'ai fini par renoncer, en me disant que c'était une sorte de don, avec des avantages et des inconvénients.  

- Te rappelles-tu du jour où tes pouvoirs se sont manifestés pour la première fois ? 

- Oui bien sûr, c'était le jour où Genesis a été détruite par cette créature... Et depuis, je n'ai eu pour unique but que de vouloir la retrouver et de me venger. 

Là-dessus, des murmures graves s'élevèrent de la salle. Je ne me sentais plus seulement épiée, mais jugée par mes pensées et mes actes.

- Oui, tu as raison, dit le vieil homme sage. Et sais-tu seulement pourquoi à cet instant ?

- Non, je n'en ai aucune idée.

- Maître, êtes-vous sûr de vouloir lui dire la vérité ? dit une voix dans l'Assemblée. Vous savez quelles pourraient en être les conséquences.  

Cette question fut encouragée par de nouveaux commentaires quasiment inaudibles de la part de l'Assemblée et des mines sombres comme si j'avais commis un crime. 

- Oui, mesdames, messieurs, je n'ai jamais été aussi sûr de moi en toutes ses années, répondit-il. Le moment est à la paix et à l'apaisement. Il est grand temps.

L'homme marqua une pause avant de me faire face comme si nous avions un tête à tête.

- Ma chère Elia, ce jour où tes pouvoirs se sont manifestés pour la première fois en sauvant cet enfant du nom de Milo, tu as hérité d'un véritable don qui a été transmis par les divinités qui régissent ce monde. 

- Les divinités ? Mais pourquoi moi ? Et je croyais que nous étions en guerre avec elles. 

- C'est bien le cas, mais ça ne l'a pas toujours été. Il y eut pendant bien longtemps des temps d'accalmie, propices à la vie, bien que tu ne les aies jamais vraiment connus. Ce que tu as vu le jour où Genesis a été dévastée, ce n'est ni plus ni moins que l'expression de la colère divine qui s'est manifestée par cette créature qui a détruit ta cité. Ce n'est peut-être pas juste, oui, mais crois-tu que les animaux, les végétaux, les créatures qui vivent en paix sur cette planète ont voulu de ces guerres ? Genesis n'était pas la première ville à subir les foudres des dieux et ne sera pas la dernière. Si tu crois qu'aujourd'hui, c'est le chaos, c'est que tu n'as encore rien vu. La suite ne mène qu'au désastre et à la fin de toute civilisation... 

Le vieil homme marqua un temps de pause pendant lequel ses yeux s'embuèrent de larmes, avant de reprendre ses émotions et de se tourner à nouveau vers moi. 

- Pourquoi toi, Elia ? Je n'en sais rien. Mais ils ont vu en toi quelque chose de spécial car tu as hérité d'un don absolument magnifique, d'une puissance que tu commences à peine à soupçonner. C'est à toi de choisir comment l'utiliser. Mais une chose est certaine : tu n'as pas été choisie au hasard. Et tu l'as été dans un but bien précis. Mettre fin à ces guerres incessantes entre les peuples qui l'habitent et les divinités qui les côtoient. Rétablir l'équilibre dans un monde ravagé par la colère, la peur et la mort. Sauver cette planète pour bâtir un monde plus sûr.

J'étais abasourdie par ce que je venais d'entendre. Je ne réalisais pas ce qui se passait, comme si j'étais en plein rêve ou en plein cauchemar. Plein de questions me venaient et je ne savais par où commencer. La voix d'une créature dans l'Assemblée s'éleva parmi les autres pour poursuivre :

- C'est pour cela que nous vous avons réuni ici aujourd'hui, Elia. Nous étions partagés mais le Conseil a choisi de vous faire confiance pour mener à bien cette tâche. Et à vrai dire, vous êtes notre dernière chance...   

- Vous avez pris cette décision sans demander à la principale intéressée ? demandai-je, interloquée.  

- En effet.

Cette réponse me prit de court. Comment ces êtres à l'égo surdimensionné pensaient-ils pouvoir choisir au nom de tous pour un soi-disant bien commun ? 

- Bien, bien, commençai-je à articuler en pesant bien la portée de chaque mot. Dans ce cas, je prendrai ma décision plus tard...

- Vous ne pouvez pas...

- Personne ne choisit pour moi et encore moins quand il s'agit de mon destin.

La séance fut levée et la salle retomba instantanément dans la pénombre. Je me retrouvai à nouveau avec le vieil homme qui m'invita à le suivre. Nous passâmes dans un dédale de couloirs qui nous mena en dehors, dans une serre immense qui abritait des plantes et des espèces d'animaux que je n'avais encore jamais vus.

L'homme comprit et me dit : "Ces animaux et ces végétaux proviennent d'écosystèmes différents qui ne proviennent parfois même pas des mêmes planètes. Nous avons tenté de les sauvegarder pour les préserver de l'extinction dans leurs habitats naturels."  

Nous finîmes par accéder à un espace découvert avec de grandes fenêtres lumineuses. L'homme semblait éprouver un plaisir certain à me faire visiter le vaisseau ou quoi que ce fût.

- La Pyramide Abyssale est un endroit unique en son genre. Très peu de gens sont au courant de son existence. Il demeure invisible aux yeux de tous, caché dans les cieux. C'est ici que nous nous réunissons et veillons sur les mondes qui nous entourent.  

De là où nous étions, je pouvais voir le monde en contrebas qui paraissait microscopique et qui s'étendait à perte de vue.  

- Ah oui ? dis-je avec une pointe d'ironie dans la voix. Et à quoi servez-vous quand on voit l'état de celui-ci ?

- Tu es loin de tout connaître, Elia. Je comprends ce que tu ressens, sincèrement. Mais tu n'as pas encore le recul, l'expérience de la sagesse que tu acquerras avec le temps. Tu laisses trop parler tes émotions te contrôler au lieu de les utiliser et d'en faire ta force pour profiter pleinement de tes dons. Mais ça viendra, j'en suis sûr.

- Bien, bien. Puisqu'on parle de recul et de sagesse, où étais-tu pendant tout ce temps ? Où étais-tu le jour où ma famille, ta famille, a disparu ? Es-tu seulement celui que tu prétends être ?

- Je... Je suis conscient que je t'ai cachée bien des choses, mais c'est bien moi en chair et en os. J'ai dû faire des choix, au détriment de mes intérêts personnels. J'en suis navrée, mais c'était nécessaire. Et tes parents, tes frères et sœurs... Ils, ils sont en vie, Elia. 

- Quoi !? C'est impossible !

Je l'avais attrapé par le col de la veste sans m'en rendre compte. Si j'étais en colère après cet homme pour de multiples raisons, je n'en revenais pas de la nouvelle qu'il venait de m'annoncer.

- Pourtant, c'est bien le cas, je t'en assure, me dit-il en prenant ses mains dans les miennes. Ils sont vivants et en bonne santé. Ils ne craignent rien, je m'en suis assuré. Mais toi... Je n'ai pas pu te protéger. Je le regrette sincèrement. Mais on m'a interdit de te voir. Tu devais grandir avec ce don, apprendre à le maîtriser, en tester les limites, le développer pour en mesurer la puissance. Tout en veillant sur Milo.

- Attends, tu veux dire que vous saviez comment il était et vous n'avez rien fait pour l'aider ?

- C'est plus complexe que ça, Elia. Comme bien des choses d'ailleurs. Milo est frappé par une malédiction, un mal qui le ronge au plus profond de son être. Il est comme possédé par une entité qui le pousse à exprimer sa colère, sa rage de manière incontrôlée. Et pour survivre, ce mal doit se nourrir au travers des âmes de ses victimes. Ainsi, il acquiert toujours plus de puissance. Malheureusement, nous ne pouvions rien faire. Seule une magie puissante peut rompre un tel sort et personne ne sait vraiment comment.

À cet instant, je pensais à Milo. Le garçon que j'avais vu grandir et qui avait été mon plus proche ami, mon petit-frère durant la moitié de ma vie. Je souffrais pour lui en pensant au mal qu'il devait éprouver, qui l'habitait et devait le détruire à petits feux. Et ce malgré les actes qu'il avait commis : Argo, Vince et tant d'autres. 

- Pourquoi ne m'a-t-il rien dit, tout simplement ? demandai-je d'un air insouciant.

- Il ne pouvait pas. C'est comme un sort qui lui a jeté à la naissance. S'il venait à en parler, il prendrait la forme du démon qu'il habite et que tu as aperçu, sans aucun espoir d'échappatoire. Mais peut-être que toi, tu pourras le sauver de lui-même. 

- Comment ? 

- Je n'en sais rien, Elia. Mais ce monde est plein de mystères et parfois, leurs solutions sont miraculeuses.

Nous arrêtâmes de parler quelques minutes, nous contentant de regarder l'océan, immense comme toujours et les vagues qui secouaient la côte où s'étendait du sable et de frêles arbres à perte de vue.

- Est-ce que nous nous reverrons ? dis-je.

- J'en suis persuadé et je ne serai jamais loin pour toi, me répondit grand-père.

Je ne pus m'empêcher de le prendre dans mes bras, ressentant un peu ce lien qui nous avait uni autrefois, bien que tout ait tellement changé depuis.  

- J'ai tellement peur avec toutes ces révélations... dis-je en desserrant l'étreinte. Avant, je n'avais que deux craintes, celle de faire du mal avec mes pouvoirs et celle de finir seule à cause de mes différences. Aujourd'hui, j'éprouve ça mais j'en mesure encore plus l'impact. C'est terrifiant.

- Et c'est normal, me répondit grand-père. Mais ne te sous-estime pas. Tes pouvoirs sont une chose. C'est ta personnalité, ton caractère, ton ambition, ta volonté, tes valeurs qui définissent qui tu es et ce que tes pouvoirs pourront apporter à ce monde. Et pour ce qui est de la solitude, je crois savoir que tu es bien entourée, non ?

Il me sourit et je lui rendis son sourire. Nous nous dîmes au revoir une dernière fois et soudain je fus téléportée à nouveau, rejoignant cette fois la terre ferme, avec pour dernière image celle de mon grand-père et de ma famille quand nous vivions heureux tous ensemble dans les arbres. 

Un an passa. Nous nous étions installés près de la côte avec Ayva. Nous étions bien occupés, réfléchissant sans arrêt à comment embellir notre quotidien. Il avait fallu du temps à Ayva pour apprendre à s'adapter et à se faire une raison suite à la mort de Vince. Mais elle grandissait et était déjà très mûre pour son âge. Nous nous entraînions souvent au combat toutes les deux. Elle m'apprenait des techniques que je connaissais même pas, que Vince avait dû lui enseigner et certaines qu'elle se targuait d'avoir inventées. Enfin, c'est ce qu'elle disait. Et elle m'aidait aussi à mieux maîtriser mes pouvoirs comme Milo le faisait autrefois. Je découvrais une fille totalement nouvelle pour moi. Elle avait bien changé et rien ne me rendait plus heureux que de la voir sourire. Nous étions un peu devenues des sœurs avec le temps, malgré nos différends passés.  

Parfois, Baylan venait nous rendre visite. Ayva avait fini par lui pardonner, consciente que ce n'est pas lui qui avait voulu faire du mal à Vince. Ils étaient même devenus très proches et il la laissait monter sur son dos. Leur relation était tout simplement incroyable.  

Aujourd'hui, nous nous sommes rendus sur la tombe de Vince que nous avons aménagée un peu plus loin, de manière à ce qu'elle soit face à la mer. Nous nous prîmes par le bras avec Ayva jusqu'à  ce que nous atteignîmes.

Elle déposa le chapeau que Vince portait autrefois et son cache-œil, en souvenir de l'homme qu'il avait été et qui resterait gravé dans nos mémoires. 

Sur sa plaque funéraire était inscrit : "À Vince, père aimant, chef de troupe adulé, capitaine de renom, homme au grand cœur." 

Des fleurs avaient commencé à pousser sur le tombeau et tout autour, peut-être signe d'un renouveau, qui sait ? 

Je restai seule de longues minutes après, face à la mer, écoutant le bruit des vagues qui venaient fracasser la paroi de la falaise. Je pris mon inspiration et respirai une bouffée d'oxygène. 

"Que tu me manques, vieil ours. Regarde Ayva, elle monte un dragon ! Tu imagines ? Les choses ont bien changé depuis ton départ. J'espère que tu vois ça de là où tu es. Tu sais, j'ai beaucoup de regrets, évidemment. Et l'un de mes plus grands, ça a sûrement été de ne pas passer plus de temps avec toi. Aujourd'hui, je ne veux plus gaspiller mon temps dans une quête vaine. Je te promets de tout faire pour veiller sur Ayva et aussi de prendre soin de moi. Parce que c'est ce que tu me dirais. Tu nous manques. Tu sais, tu as toujours été comme un père pour moi. Je sais que tu le sais. Alors, à défaut de te l'avoir dit en vrai, sache que je t'aime, papa."

FIN

 

 


 





 

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