Lettre de l'instant.

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Bonjour à nous! 

Cela paraît fou, mais croyons le ou non, prenons cette occasion unique.

Je me rappelle d'il y a 20 ans, dans le jardin de mamie, lorsque prit d'une introspection profonde, en mangeant notre glace au chocolat, nous nous étions déjà croisé, nous nous étions mis d'accord de rester en contact, de repenser toute notre vie, à ce moment précis, comme un couloir du temps qui flotte entre nous, et s'étire au fil des ans. 

Cette lettre est une réponse, nous avons 32 ans, nous allons bien merci.

Nous ne sommes pas l'enfant du passé ou l'adulte du présent, car ce que je perçois est un seul et unique être dont le temps, aussi puissant soit-il ne change pas l'individu.

A l'échelle du monde, chacun des barreaux sont surmontés par une seule entité dont les expériences veccus sont dissociés de l'énergie intrinsèque sans cesse en mouvement.

Car au fond, qu'est ce que la vie? Il y en a des milliers, un bouillon d'âme, qui s'évapore plus ou moins dans l'atmosphère communne.

Une vie c'est un mélange, un engrenage qui trouve son origine au source, d'une culture, d'un lieu, pour terminer sa course enrichie d'espoirs, sans cesse alimentés par la passion.

Il est utile de lui apporter de l'énergie, de la matière, du grain à moudre.

C'est peut-être notre unique occasion de nous recroiser.

Cette lettre n'est pas là pour donner une ligne de conduite, étaler des regrets ou donner les numéros du loto déjà passé. 

Cette lettre s'inscrit avec légèreté dans l'idée du lien qui unit un homme avec lui-même, car au-delà des expériences de vie, ce qui change un homme c'est le temps.

Et le temps file, sourire narquois accroché aux lèvres, il nous observe avancer vers lui, le regard sûr, il sait que l'on ne peut le rattraper, il se joue de nos objectifs, de nos envies, pour ne laisser entre lui et nous, juste assez de place pour survivre.

Nous connaissons depuis toujours la valeur du sentiment présent, de ne pas oublier les plaisirs simples au profit de l'envie d'un après plus grand.

Cette lettre nous rassure donc, la vie n'est pas dure, faisons notre temps, avant de disparaitre. Comme la dernière soirée d'été, comme l'ultime note d'un orchestre, comme le dernier souffle de l'amour.

À tout de suite.

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