Le vieux Dicky avait son arbre à bouteilles, mais Myra préférait pousser plus loin en bicyclette quand, le soir venu, se réveillaient les sombres idoles de sa maisonnée.

Là-haut, sur le coteau, elle s'abandonnait au merveilleux d'autres mondes, aux épopées de héros et elle oubliait. L'ampoulier en confident de ses rêves, de ses larmes. Depuis toujours, il lui offrait la lumière de ses étranges fruits et Myra savait qu'elle trouverait ici un havre aussi longtemps qu'il vivrait.