444. Ma mère, la Reine
Des images que je gardais, jusqu'à les chérir, de ma mère, la plus précise était celle de ses grands yeux humides, sur le point de libérer une émotion contenue.
S'ensuivait toujours le souvenir de sa mort sous les crocs acérés d'un démon de la taille d'un raton-laveur.
Mon père, fou de douleur, m'accusa d'avoir tué celle qui m'avait donné le jour, m'envoya à l'Académie des Aspirants de la Garde Royale. Jamais je n'avais pu prétendre à la cape céruléenne des Adoubés par l'Empereur, comme Hogarth et Tully. J'allais porter la groseille des Répudiés.
Depuis ? Je traînais mon chagrin comme bagage sans possibilité de pardon, le même tison ardent dans la poitrine.
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