376. L'heure des orandas

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Oono riait à la gueule des vagues qui s'abattaient sur son esquif, bravait les éclairs d'un poing rageur, hurlait à la face du vent. Depuis la fonte des glaces, affranchi des barrières terrestres, Typhon était le maître de la surface et il n'aimait pas l'insolence des Hommes. Scélérate fut la déferlante qui se fracassa sur le va'a tele d'Oono et l'engloutit, avec ses compagnons, dans les profondeurs océanes, le désespoir s'échappant en bulles crevées de sa poitrine alors qu'il se noyait.

Oona se réveilla en sursaut, les images de son rêve déjà en train de s'étioler. Un banc d'orandas s'éloignait de sa fenêtre, chassé par les chaudes vapeurs que libérait la cité sous-marine.

L'enfant repoussa ses devoirs, persuadée que l'école ne pouvait apporter de réponse à la disparition de son père. Peut-être qu'Oonie, la matriarche du clan, le pourrait.

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