L’épopée persane

Une minute de lecture

Élevé par Simorgh, l’aigle royal

Du Mont Alboz, à nul autre égal,

Zâl, un jour quitta son repère

Pour retrouver son vrai père.

Devant son fils, le roi ébloui

Se prosterna et lui dit:

Prends mon trône et ma vie

Car, moi, je t’ai trahi.

Magnanime, Zâl lui pardonna

De l’avoir abandonné enfant

Parce qu’il était né avec les cheveux blancs.

Lorsque Zâl quitta le nid de l’aigle, son père adoptif, il reçut de lui une de ses plumes blanches comme talisman. Cette plume devait le protéger et permettre la naissance d’un fils encore plus fort que lui.

Zâl, le héros aux cheveux blancs

Aima la princesse Roudabeh

Dont la chevelure jamais coupée

Tombait jusqu’à ses pieds.

L’alliance de l’audace et de la beauté.

De leur union naquit Rostam

Beau et fort comme un éléphant,

Rostam, l’invincible héros

Plus brillant que le soleil

Tirait l’épée de son fourreau

En sortant de son sommeil.

Il exterminait les dragons

Et combattait les démons

Dans les airs sombres de poussière.

Rostam tuait les créatures des ténèbres

Traversait des montagnes d’effroi

N’ayant peur ni du chaud ni du froid

Pour délivrer Kavous Chah de Perse, le roi.

Toujours en priant Dieu

Car il était fort et audacieux

Mais avant tout il était pieux.

Rostam épousa secrètement Tamineh, fille d’un roi ennemi des Perses. En la quittant, Rostam lui laissa un bijou en onyx et lui demanda d’en orner le bras de leur futur fils. Tamineh respecta ce serment.

Leur fils Sohrab naquit avec la force, la beauté et l’audace de Rostam. Etonné lui même de ces qualités, il demanda à sa mère qui était son père, quand il apprit que c’était Rostam, il décida de partir à sa recherche, de renverser Kavous, le roi des Perses et de couronner son père à sa place, ainsi leurs deux royaumes seraient réunis.

Mais Rostam était fidèle à Kavous et père et fils combattirent face à face sans reconnaître leur lien mais en s’étonnant de leurs courage et force mutuels.

C’est Rostam qui fendit d’un coup d’épée la poitrine de Sohrab.

Quand il découvrit l’onyx, il fut désespéré.

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