8-Excès de colère
26 jours avant le drame :
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Nous n’avions finalement pas interrogé le dealer, la nuit même, on avait décidé de le laisser en cellule jusqu’au petit matin. Histoire qu’il puisse réfléchir à ce qu’il allait nous dire. La salle d’interrogatoire était prête, une table, deux chaises, le gars et moi. On pouvait commencer les questions. Aron et le commissaire Williams, nous observaient de l‘autre côté de la vitre. Enfin, un truc de flic quoi, je ne vous fais pas un dessin !
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L’homme me regardai le visage froid, et placide, ça va être dur de le faire parler :
«—Bon on a trouvé ton identité tu t’appelles José Silva ; Tu confirmes ?
—J’ai le choix ?
—Non ! Bien continuons, ma question est simple, qui gère cette drogue que vous prépariez hier soir ? Qui est votre chef ? lui demandais-je »
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Mais il se mura dans le silence, ce n’est que le début mais il m’énerve déjà :
« —D’accord, je continues ! Hier soir vous aviez de la drogue, qui est nouvelle dans le coin, d’où elle vient ? Qui la fournit ?
—Je sais pas
—Et ton collègue ?
—Quoi, mon collègue ?
—Il s’est échappé, tu ne saurais pas ou il pourrait trouver refuge ? insistais-je
-Je sais pas, non plus ! répondait-il d’un calme olympien »
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Bon, il commence à ma taper sur le système celui-là. Pas moyen de le faire parler, peut-être a-t-il peur des représailles. Il faut pourtant que je sache, ce qu’il trafique, je ne veux pas revoir mon frère dans un cercueil. Essayons autre chose :
« —Ma question est pourtant, simple, il te suffit de répondre et c’est fini. On va assurer ta protection, tu n’auras aucune représaille et tu seras en sécurité.
—Ma sécurité, c’est la rue !
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—Qui est le chef de votre groupe, et où est sa planque ? Une réponse et tu es tranquille.
—Ok ! Voilas-tu l’as ta réponse, répondait-il d’un ton de plus en plus arrogant.
—Joue pas avec moi, à ce jeu tu vas perdre. Je te laisse réfléchir une heure, t’auras peut-être, un truc à me dire là»
Je devais sortir, un peu, ça commençait à bouiller en moi, ce type étais arrogant comme ce n’est pas permis.
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«— Eh, mec ! Sors pas ! Je vais parler.
—Enfin un peu de bon sens. Vas y parle !
—Va te faire foutre, sale flic. Dit-il en éclatant de rire»
Je ne put contenir la colère qu’il y avait en moi, je l’attrapa par le col, puis le frappa aux visage à plusieurs reprises. Toujours souriant, je le projeta contre le mur et il tomba à terre. Ma colère se décuplait et je commençais à le savater au sol :
«—Et là tu vas parler, ordure ; hurlai-je dans la salle.»
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Aron et un autre flic débarquèrent pour me séparer et me faire sortir de la pièce. Il m’avait emmené dans la salle de repos, pour que je me calme. J’avais grave merdé et j’en étais conscient, peut-être allais-je être mis à pieds, je n’espère pas. Après une trentaine de minutes, Aron venu me chercher, Williams, a demandé à nous voir dans son bureau. Un long couloir, nous séparaient de celui-ci.
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Nous entrons et refermons la porte. Il nous attendait, je le sentais mal, il n’avait pas l’air content :
«—Oliver, je ne te fais pas un dessin, sur ce qui vient de se passer. C’est grave, mais je te fais grâce.
—Grace, le regardais-je tout étonné.
—Oui, il a parlé, et c’est toi qui l’a fait réagir. Mais je te préviens, je te couvre cette fois-ci, et c’est la dernière fois.
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—Oui, Commissaire ! répondais-je soulagé.
—J’espère pouvoir te faire confiance maintenant.»
Cette phrase avait résonné comme un écho dans ma tête, et Aron avait visiblement penser à la même chose que moi, Williams sortant du club.
«—Et vous Commissaire, peut-on vous faire confiance ? demanda Aron déterminé à connaitre la vérité.»
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