13-Pardonnez-moi
Jour J du drame :
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Il était vingt heures et la nuit étais tombé depuis plus d’une heure, c’était le moment. Mais quel moment me diriez-vous ? Eh bien c’est celui où il n’y a plus que quelques gardes tout au plus, qui protège l’entrepôt et leur chef. Aron et moi étions dans l’un des immeubles, en train de finir de nous préparer, Arme, gilets pares balles et autres gadgets. Nous ne devions rien n’oubliez et rien laisser au hasard.
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J’avais étudier chaque déplacement des dealers, pour connaitre leur tour de garde. Nous savions comment agir et à quel moment, mais l’erreur serait impardonnable de notre part, et nous ferais échouer. Ce jour-là j’avais un sentiment étrange, je ne ressentais aucune peur, bonne ou mauvaise, mais plutôt une colère intérieure qui me rongeait, et je pense que mon frère en étais le responsable.
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Nous nous faufilions près du portail, ou deux gardes étais présents, cacher derrière une voiture Aron jetait un fumigène, puis nous avons rapidement couru en leur direction. Nous les avions assommés et menottés aux mains et aux pieds. Notre effet de surprise avec fonctionné, il n‘avait pas eu le temps de réagir, personne à l’intérieur ne savait qu’on arrivait.
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Ensuite nous nous sommes séparés pour prendre chacun un coté de l’usine abandonnée., nous devrions normalement rencontrer chacun un garde, que nous maitriserions en silence avant de nous rejoindre à l’entrée de l’usine pour le coup final. Eh bien ce plan a fonctionné et je retrouvais Aron m’attendant à l’entrée prêt à entrer dans le bâtiment
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Nous nous faufilions discrètement, avançant à pas de loups dans les salles de l’usine, ou régnait un silence de désolation devant la nature reprenant petit à petit ces droits en ces lieux. Quand tout à coup, j’entendis un bruit et fit à Aron de s’arrêter. Ils étaient de l’autre côté de cette porte, c’était certain. Aron aperçu un petit trou dans le bas du mur, il permettait de les observer.
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Aron me fit signe qu’il était quatre mais qu’il ne distinguait les visages pour voir leur chef car la faille dans le mur était trop étroite. Quand un coup un bruit retentit de l’autre côté dans notre salle, et l’on vit débarquez un autre garde, que je n’avais pas vu lors du repérage. Il comprit aussitôt que nous n’étions pas des amis, je voulus plonger derrière une machine pour me protéger mais mon pied s’accrochait à une pierre et je trébuchais.
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Il me mit en joue, j’étais fait comme un rat mais Aron l’abatta d’une rafale de son fusil d’assaut. Il m’avait sauvé la vie, sans aucune hésitation, rappelée-vous quand je vous disais qu’au-devant du danger il ne tremblait pas, eh bien, ceci en est la preuve. Malheureusement notre couverture était grillée, il fallait agir vite. Il me releva en m’attrapant par la main, et je récupérais mon fusil à pompe tombé à terre.
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Nous entrions dans la salle, avec juste le temps de se cacher chacun derrière un chariot pour éviter leurs balles. Je ripostai sans succès, nous étions bloqués à nos positions. Je pris une grenade assourdissante dans mon sac et la jeta dedans leur direction. Elles explosèrent, Aron et moi, coururent en leurs direction, ils étaient tous assourdis sauf un, qui était un peu trop loin, et qui pouvait encore tirer.
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Il n’hésita pas et envoya une rafale de son pistolet mitrailleur, mais heureusement la grenade l’avait tout de même rendu mois précis, je ripostai en lui collant une balle de mon fusil à pompe dans la tête. Les trois autres reprenaient à peine leurs esprits que Aron et moi les cernons nos armes pointées sur eux. Le chef, un de leurs gardes ainsi que lui, mon petit frère.
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Le moment fatidique approchait :
« —Police, poser vos armes ! m’exclamais-je
—Très bien, répondit leur leader en les posant à terre.
—Mais…mais c’est Peter, ton frère ! S’étonna Aron. Tu savais qu’il faisait partie du trafic ?
—Oui !
—C’est pour ça que tu voulais t’en mêler personnellement. Tu aurais dû me le dire, avoir confiance en moi.
—Je suis désolé de ne pas te l’avoir dit Aron, mais tu comprends je voulais le protéger.
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—Bon ça ne vous dérange pas de parler de moi, comme si je n’étais pas là, finissons-en et embarquez-nous, cette blague n’a que trop durée. Déclara Peter énervé conscient que cette fois-ci il n’y avait pas d’échappatoire.
—Il a raison, faites-le avant que je ne vous bute, rajouta le chef d’un ton sarcastique.
—Toi ferme-là, dans ta position, tu ne peux pas faire grand-chose. Sécha Aron.
—Détrompe toi. Lâcha le sud-Américain dans sa moustache. »
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Un court mais intense moment de silence fit monter la pression, nous nous regardions tous en chien de garde, la tension montante. Peter n’arrêter pas d’observer en coin leur chef, Aron me fixait comme un coupable.
« —Bon, le travail est terminé Oliver, tu voulais qu’on s’en occupe c’est fait, maintenant je contacte le commissariat.
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—Non, ne fait pas ça, répondis-je en commençant à paniquer. Je suis désolé de ne pas t’avoir dit que mon frère était de retour mais tu comprends, je veux lui éviter la prison. Cette fois, il va en prendre pour vingt ans, s’il se fait prendre.
—Oliver, tu l’as protégé toute ta vie, et il ne t’a jamais écouté, ni remercié pour ça. Et pourtant tu continues à le protéger.
—Faites ce que vous avez à faire et arrêter ! Hurla Peter
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—Bien, appelons Williams, continua Aron en portant le portable à son oreille.
—Coupe ce portable mon pote, je t’en supplie. Lui ordonnais-je la main tremblante pointant mon fusil sur lui.
—Ça sonne, répondit Aron qui restait lucide malgré que son visage changeait de couleur. Tu ne me ferais quand même pas ça.
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—Non, justement je n’en ai pas envie, alors lâche se portable, rétorquai-je la voix fébrile et les larmes coulantes, comprenant ce qui allait se passer.
—Vraiment désolé, Oliver, je ne le ferais pas. Justice dot être rendue.
—S’il te plait Aron, ne le fais pas, ne me pousse pas à faire ça, je t’en supplie arrête maintenant.
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—Il répond, me fit Aron, en commençant à parler à Williams, Allo, commissaire j’ai quelque chose d’urgent à vous dire, nous avons… »
A cet instant, le monde s’arrêta autour de moi, il me regardait ayant confiance en moi, comme il l’a toujours fait, en étant sur que je n’allais pas tirer. Ma vie bascula dans ces ultimes secondes qui me parurent des siècles, il n’eut pas le temps de dévoiler notre position, que je pressais la détente de mon arme.
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Il s’écroula à terre, la balle lui ayant perforer un poumon, je lâchai mon arme et tombais à genoux en le fixant le regard vide. Tout le contraire du sien ou je pouvais y lire, du dégout, de la peur, de l’incompréhension, de la trahison. Mais surtout de la confiance qu’il venait de perdre, Aron avait confiance en moi et il était sûr que je n’allais pas le faire et pourtant je venais d’assassiner mon meilleur ami.
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Il succomba très vite de ces blessures, me laissant là, sans bouger, perdu dans un vide intersidéral, ou l’on n’en sort jamais. Mais qu’est-ce que j’avais fait, pourquoi le destin en a-t-il décidé ainsi. J’ai voulu sauver mon frère, ma seule famille mais pas tuer mon ami, et c’est pourtant ce que je viens de faire.
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Pardonnez-moi, chers lecteurs, car oui, je vous ai tromper, en vous faisant croire au début de ce récit que j’étais la victime mais c’est même tout le contraire. Le coupable c’est moi, rien que moi. Je m’excuse sincèrement de vous avoir menti, mais il fallait au moins que vous compreniez comment cela a pu arriver.
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Pardonne-moi Aron, toi et moi on as toujours été soudés ensembles, se serrant les coudes en s’aidant l’un à l’autre, on a fais les quatre cents coup tous les deux, et aujourd’hui je m’excuses, de là ou tu es, je ne te demande pas de me pardonner. Mais je tiens à te le dire excuse-moi, depuis ce soir-là une part de moi-même s’est brisé, et je ne pourrais plus jamais en recoller les morceaux.
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Pardonnez-moi, aussi, ma femme et mes deux enfants, je sais qu’aujourd’hui, vous savez ce que j'ai fais et que vous ne savez pas ou je me trouve. Je suis vraiment désolé de vous avoir abandonnés et d’avoir brisé notre famille et vos vies. Vous ne me reverrez peut-être jamais, sauf peut-être en prison, et ce n’est pas la place d’un père, alors excusé moi.
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Pardon aussi, au commissaire Williams de l’avoir trahi. Il a fait de moi l’un des meilleurs policiers de cette ville, j’aurais dû l’écouter quand il m’a éloigné de l’enquête, mais je ne l’ai pas fait. Alors excusé moi, d’avoir abusé de la confiance que vous avez placée en moi, je n’ai pas été à la hauteur.
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Je demande aussi pardon, à mon frère, toute ma vie j’ai fait en sorte qu’il prenne le droit chemin, qu’il devienne quelqu’un de bien. Je voulais lui montrer la voie, en devenant flic. Et d’une certaine manière le soir du drame, je les trahis.
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En faisant tout ce que je l’avais empêché de faire depuis des années, le mal. Je tiens à m’excuser, Peter, ce jour-là, j’aurais dû laisser Aron t’arrêter, et je serais resté fidèle aux principes que je t’enseigne depuis tant d’années. Excuse-moi !
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A l’heure où j’écris ces lignes, je suis le policer le plus recherché des Etats-Unis d’Amérique. N’essayer pas de me chercher, vous ne me retrouverez pas et je ne vous dirais pas où je suis. Voilà cette histoire touche à sa fin et il fallait que je la raconte, pour évacuer, cette douleur, ces cauchemars qu’il y a en moi.
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Aujourd’hui, je ne suis que l’ombre de la personne que j’ai été, un fantôme errant sans but. Mon corps est vivant, mais mon esprit est mort, et ceux, depuis ce jour noir, ou ma décision m’a fait basculer dans la folie et l’isolement. Je tiens à vous le répéter une dernière fois, à toute les personnes concernées par ce drame, pardonnez-moi.
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