XLIX : Le passé de l'avenir
Le dimanche 31 août 1997 à 4 heures du matin, le père Pierre récupère discrètement Aline au dortoir de l'Abbaye où les Jeannettes des Scouts de France terminent leur stage. Il l'emmène dans une cellule de moine spécialement préparée pour l'occasion. Il relit les instructions de Marie Matignon. Il reste peu de temps, elle commence à sortir de son état second, l'effet de la drogue hypnotique s'estompe, il enlève son pyjama et ses sous-vêtements et l'attache sur le lit et procède à une toilette sacrée sur plusieurs partie de son corps. Ensuite, il regarde l'heure, prépare la seringue, la remplie d'eau bénite et attend en priant. À 4h24 précise, il soulève les jambes de la petite en écartant ses genoux pour s'apprêter à procéder au lavement.
Au même moment à Paris, à l'hôpital de la Salpêtrière, le professeur Riou administre de l'atropine à une patiente pour faire repartir le cœur, en vain. Après avoir consulté le professeur Pavie, il demande au docteur Dahman d'arrêter les soins. Diana Spencer est déclarée morte.
À 4h25, un cri strident remplit la cellule pendant que le père Pierre vide le contenu de la seringue dans l'intimité de la petite.
C'est presque la fin des vacances scolaires, Aline rentre dans sa famille le soir même, il lui reste 3 jours pour se préparer à rentrer au CM1.
À la rentrée 2035, Noëlle entre au lycée, elle s'inscrit au club théâtre pour être au plus près du prof de français pour reproduire le schémacron. Aline arrête de travailler pour s'occuper de sa petite princesse, la retraite de Jean-Paul leur suffit largement pour leur petite vie dans leur petite maison. Aurélie sent bien que son Noël lui échappe, qu'il va partir vivre sa vie d'adulte, que le schéma de la vie d'Aline se calque encore sur elle. Mais c'est le cœur léger qu'elle accepte de n'avoir que Marwah dans sa vie, de couple, de parents, de mères, à élever leurs trois enfants, dans l'amour du père Simon qui veille sur sa grande famille avec pour mission de protéger Gabrielle par dessus tout car elle détient la clé de leur avenir à tous.
Tant de journées qu'il est là à voir tomber des âmes
Tant de journées déjà passées sur le chemin des dames
Au fond de sa tranchée ses mains se sont mises à trembler
L'odeur de la mort se fait sentir, il n'y aura pas de corps à corps,
il sent qu'il va bientôt mourir
La suite, l'avenir est un long passé
Annotations