Episode Cinq : Dysill and Stroker

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Même lorsque l’on n’était pas du coin, on se sentait toujours nostalgique dans le quartier de la Porte Est. C’est ici que les montagnes commençaient à se dessiner, loin, à l’horizon. C’est ici que Dysill avait grandi.

En avançant dans les rues blanches et mauves, elle sortit de sa sacoche le petit morceau de carte et se mit à rêver. Ce n'était pas peu dire, car cela lui était devenu difficile. Si elle avait encore un peu d'espoir, elle commençait à s'imaginer qu'il devait exister une sorte de mur invisible qui l’empêcherait jamais d'être heureuse.

Allait-elle demander directement un remède pour Adrian à Gath, une fois qu'elle l'aurait trouvé ? Ou une somme colossale pour payer ses soins et lui offrir une vie paisible ? Se pourrait-il qu'il ne puisse pas répondre à certaines questions ?

Un cri vint interrompre sa réflexion.

- Toi, là !

Un jeune homme l'apostropha depuis le haut d'un immeuble. C'était un grand garçon longiligne qui devait avoir l'âge de Dysill. Celui-ci sauta dans les airs pour s'accrocher à la gouttière de la maison en contrebas. Il prit appui sur le mur avec ses pieds et se lança dans une pirouette qui le fit atterrir aux pieds de Dysill.

- Tu es…, continua-t-il.

Dysill fut envahie d'un lourd sentiment mêlé de joie, de peur et de souvenirs. Ce garçon, elle le connaissait.

- Dysill ?

- Stroker ?

Gulliver Stroker, c'était un des gamins avec qui s'amusaient les Chats de Gouttière. Contrairement à Dysill et Adrian, la vie lui avait laissé le choix. Il était le fils d'un couple de bouchers plutôt riches du quartier de la Porte Nord, mais il avait fini par décamper de son propre chef. Sa mère ne le reniait pas, son père ne le battait pas, mais au fond, il ne se sentait pas chez lui. Un jour, il avait fait ses bagages et le suivant, il était parti. Jalousé de beaucoup, il ne regrettait pas du tout son choix. Il considérait que sa place était ici et qu'elle l'avait toujours été.

- Qu'est-ce que tu fais là ? T'es au courant que tout le monde te croit morte ?

Stroker, qui était réputé comme le caïd du quartier était très ému de la revoir. Quand il était enfant, Gulliver était amoureux de Dysill et jalousait la complicité qu'elle partageait avec Adrian. Lorsque le quartier avait appris que les Chats de Gouttière avaient tous été tués, il avait même pensé à aller tuer Sica de ses propres mains. Le travail étant déjà fait, il avait brisé sa pierre tombale et avait attiré quelques problèmes à sa bande, les Géants de la Porte. Quoi qu'il en soit, il avait dû vivre avec cette idée, comme le reste du quartier.

- Gulliver, c'est… ça fait bizarre de te voir.

D'ordinaire, Dysill lui aurait sauté dans les bras. Elle se serait presque évanouie de bonheur à la vue de ce jeune garçon qui l'avait tant fait rire autrefois. Mais les retrouvailles avec Edmond l’avaient quelque peu rendue méfiante.

- Comment ça se fait ? Comment t'es revenue ? On t'a pleuré, les copains et moi, on t’a enterrée, on est allés voir Edmond, et il a dit que…

- Edmond ? En fait, il est…

Au beau milieu de la place du marché, une vision familière interrompit leur discussion… Deux jeunes hommes étaient en train de courir vers leur position. L'un était fin et furtif, l'autre, gigantesque, ne cessait de pester.

- Reviens-là, enfoiré !

Dysill mis trois bonnes secondes à la concevoir, mais c'était eux. Ils étaient là ! Le colosse et le muet !

- Oh, merde ! Ils m’ont retrouvé, ces fumiers ! s’exclama Gulliver. Cours !

- Quoi, tu les connais ? répondit Dysill alors qu’elle s’enfuit en compagnie de Gulliver.

Dysill reconnaissait bien l’agilité de Gulliver. Il passait sa vie à s’enfuir après chaque larcin, tout comme elle. Les deux jeunes gens sautèrent sur les toits, glissèrent sur les tuiles, se propulsèrent à l’aide de cordes à linges et de rambardes d’escaliers… Mais Lurian continuait de les suivre à la trace avec l’habileté d’un léopard. Dysill s’arrêta brusquement pour lui faire face.

- Qu’est-ce que tu fais, Dysill ?! cria Gulliver, s’entravant dans sa course.

- Lurian, c’est ça ? J’ai quelque chose qui vous appartient, à toi et ton ami ! cria Dysill.

Le jeune garçon muet accepta de ne plus bouger pour écouter ce qu’elle avait à lui dire.

- Vous avez dû remarquer qu’il manquait un petit morceau à votre carte… Si vous voulez, je vous le rends ! Mais il faudra m’emmener avec vous.

Lurian n’eut pas besoin de dire un mot pour faire comprendre qu’il ne comptait pas négocier. Il s’élança sans crier gare sur la jeune fille et lui asséna un coup de pied frontal à l’abdomen, ce qui la projeta un mètre plus loin.

- Tu commences à nous chauffer, le sudiste, s’écria Gulliver en retroussant ses manches avant de prendre une garde de pugiliste. Tu veux vraiment qu’on se bastonne ?

Il regarda dans la direction de Dysill qui sembla se relever sans trop de dommages. Mais lorsqu’il tourna la tête dans l’autre sens, il ramassa lui aussi un puissant coup de pied au visage qui le sonna. Dysill avança doucement vers Lurian.

- Allez, soit sympa, quoi ! On peut au moins discuter, non ?! Je connais déjà une étape du parcours, alors autant le faire ensemble !

Le muet balança son index de droite à gauche. Visiblement, la diplomatie ne marcherait vraiment pas.

Gulliver reprit ses esprits et parvint à attraper Lurian dans le dos pour le laisser à la merci de Dysill. Mais le jeune muet était bien trop expérimenté pour eux. Il se libéra de l’étreinte de Gulliver sans forcer et maîtrisa les deux voleurs en leur faisant une double clé de bras. Il fouilla le sac de Dysill et récupéra le morceau de cube, qu’il mit dans une poche de son pantalon, dissimulé derrière son long manteau.

Dysill n’avait pourtant pas dit son dernier mot et envoya un coup de pied dans le genou de Lurian qui tomba dans les cordes à linge situées en contrebas. Elle récupéra l’objet et quitta les toits en direction des ruelles, dans l’espoir d’y trouver le colosse. Peut-être que celui-ci serait plus compréhensif. Gulliver la suivit et commença à lui parler pendant que tous deux courraient.

- J’aimerais bien comprendre, Dysill… Comment tu connais ces gars ?

- Longue histoire, et toi ?

-Ben, en fait… C’est...

Le gros garçon se mit en plein milieu de la rue pour les empêcher de passer. Lurian, quant à lui, venait de les rattraper par derrière. Ils étaient cernés…

- Ecoutez, les gars… Je suis sûr qu’on peut se débrouiller sans se battre… Je vous rendrais votre argent, si vous voulez ! répondit Gulliver.

- Et nos sacs ? Et les clés de nos chambres ? Tu les as paumées, elles aussi ? demanda le gros, énervé. A cause de toi, on a dû partir sans…

Soudainement, la main du gros bonhomme fut scellée par des menottes, un garde de la Cité venait de le capturer.

- Vous êtes en état d’arrestation pour avoir quitté l’auberge dite de la « Petite Mulette » sans payer dix-sept repas et deux nuits. Dédommagez monsieur Hémin Draak ou vous serez incarcérés sur-le-champ.

- M-merde… J’ai pas d’argent. Mais c’est ce type, là, il a tout pris ! dit-il, pointant Gulliver du doigt.

- Désolé l’ami, j’ai tout dépensé, répondit Gulliver.

- A qui vous prêtez votre argent n’est pas mon problème, vous pouvez payer maintenant ?

- Non, mais…

- Alors veuillez me suivre, votre ami et vous.

Lurian n’appréciait pas du tout ce qu’il était en train de voir, il prit de l’élan dans le but de frapper le garde de toutes ses forces, mais un petit geste de son ami l’en dissuada.

- Arrête, Lurian, fait ce qu’il dit… Je te rappelle qu’on est censés être discrets.

Six autres gardes arrivèrent et passèrent les menottes à Lurian, ce qui donna raison au colosse. Lurian était fort, mais pouvait-il vraiment tenir tête à sept hommes ?

Dysill n’en revenait pas. Les deux voleurs qu’ils étaient venaient d’être sauvés par des agents de police. Ironique. Mais elle ne pouvait se laisser dépasser par la situation. Elle s’approcha des gardes et sa lucidité revint à mesure qu'elle comprit ce qu’elle devait faire. Maintenant, plus de pensées, seulement de l'action instinctive. Le pauvre Gulliver ne savait pas quoi faire face à au déluge d'informations qu’il venait de recevoir et resta planté sur place. Un instant, un sentiment, une action : c'était décidé, Dysill allait se faire incarcérer.

- Mais qu'est-ce que... ? lança le gros bonhomme.

Lurian avait compris qu'elle préparait quelque chose. Aussi, il envoya un petit coup de talon a son ami pour qu'il se taise.

- Arrêtez-moi ! Je suis leur complice !

Le chef des gardes ne prêta même pas attention à la jeune fille. L’un des autres lui tint ces mots :

- C’est mignon, elle protège ses copains lascars. Reste-là, tu les reverras au jugement.

- Non, elle a raison, on est avec eux, je suis Gulliver Stroker, et c’est ma complice, Dysill la Menace !

- La Menace ? chuchota Dysill. T’es sûr, là ?

- Mais il dit vrai c’con là ! dit l’un des gardes. C’est Stroker ! Bouahaha, s’esclaffa-t-il. T’as décidé de te rendre ?

- Ouais, j’en ai marre des coups foireux… Je veux répondre de la justice, cette fois.

- T’as raison, ça te fera pas de mal !

Le garde les saisit alors et les menotta près des deux autres énergumènes qui les dévorèrent du regard, anticipant un mauvais coup. Ils étaient déjà presque arrivé sur les lieux de leur incarcération puisque leur course-poursuite les avait menés dans ce quartier. Dysill avait déjà été emprisonnée ici par le passé et s’était échappée à de nombreuses reprises. Mais la prison qui se dressait devant eux était bien plus gigantesque que la dernière fois où Dysill avait été enfermée. Pendant que le groupe s'approchait du bâtiment, elle commença à se dire qu'il ne serait pas si aisé de partir.

Après être passés par la petite porte, ils s'engouffrèrent dans de longs couloirs, toujours guidés par les gardes. Dysill reconnaissait quelques visages familiers, aussi, elle essaya de faire profil bas. Ils descendirent un petit escalier. Premier sous-sol, deuxième, troisième... Ils finirent par arriver au quatrième sous-sol.

C'était ici qu'étaient temporairement enfermés les petits voleurs, attendant leur jugement d'ici quelques jours. Il ne fallait pas s'attendre à un procès en bonne et due forme. La plupart subissaient la justice du tribunal populaire, et ce n'était pas toujours joli à voir. Les compères furent alors détroussés de tous leurs biens, sacs, armes et poches compris.

- Voilà vot' cellule, les gosses. Numéro 34 ! Faites pas de cochonneries là-dedans, ahahahah ! rit un garde.

Il ferma la porte à clé et s'en alla, laissant les quatre adolescents ensemble.

- Pfiou ! On a de la chance qu'il ne nous ait pas flanqués au sixième ! lança Dysill, insouciante. Ça va quand même nous faire un bout de chemin pour sortir d'ici.

Elle s’adressa à Lurian et au gros.

- Contente de vous revoir, vous.

- Ouais, et ben pas moi ! Qu’est-ce que tu fichais là ? Et dans quoi tu nous as mis ? répondit le colosse.

- Je pourrais vous poser la même question ! Je m'attendais pas à vous croiser par ici.

Le gros pointa du doigt Gulliver.

- C’est grâce à ton copain, on dirait. Cet espèce de lâche était censé être notre guide… Et puis il nous a volé tout ce qu’on avait.

- Les affaires sont les affaires, sieur Keldan ! répondit malicieusement Gulliver.

- Keldan, c’est ton prénom ? continua Dysill. J’ai quelque chose qui t’appartient.

Elle sortit alors un morceau de bois d’en dessous de sa tunique.

- Il doit vous manquer un morceau de votre carte. C'est celle-ci.

- J’imagine que t’avais pas de meilleur endroit pour la ranger…

- Je vous la rendrais de bon cœur, mais vous savez ce que je demande en échange.

- Ah ça, non ! On t’emmènera pas avec nous !

- J'ai bien compris que tu voulais pas de moi. Mais j'ajoute une clause au contrat : Emmenez-moi avec vous, et je vous aide à vous évader en moins d'une heure.

- En moins d'une heure, tu dis ?

Il éclata de rire.

- Oh, c'est que tu ne connais rien du grand Keldan, ma pauvre. Je vais nous sortir d'ici en moins de dix minutes !

Keldan, c'était donc le nom du colosse. A la racine « Keld », qui chez les hommes du sud-ouest nommait un petit bouclier aux bords tranchants, avait été ajouté -an, qui marquait un nom de garçon.

Malgré sa corpulence et sa taille déjà impressionnantes, il n'était âgé que de 17 ans, soit une année de plus que Dysill. C'était un Porteur, un métier de tradition khenasienne qui consistait à porter de très lourdes charges et ainsi accomplir des tâches inaccessibles au commun des mortels.

La plupart du temps, Keldan chargeait des caisses remplies de vivres et de marchandises sur des bateaux qui s'en allaient livrer leur lest dans les pays du Sud ou dans les îles. Il s'occupait aussi de livrer les villes voisines en bois de chauffage et faisait des déménagements lui-même, rarement accompagné de plus d’un ou deux camarades.

La formation initiale d’un Porteur durait en principe six ans et son entraînement continuait pendant toute sa carrière. D’abord, un aspirant-porteur passait des tests d’entrées qui demandaient un certain niveau de culture et une bonne endurance. Ensuite, s’il était parvenu à porter deux cents kilogrammes sur soixante mètres, l'apprenti commençait un entraînement titanesque. Il tirait des charrettes pleines sur plusieurs kilomètres, soulevait des troncs d'arbres de plus en plus longs, lançait des rochers le plus loin possible et était soumis à toutes sortes d'exercices physiques inhumains qu’il supportait tous les jours.

Pour avoir la capacité de maintenir un tel effort quotidien sans perdre de force, un porteur devait manger près de cinq fois plus qu'un homme normal. S'il fallait être particulièrement engagé pour devenir Porteur, c'était une profession qui obligeait le respect de tous. Les gens de Khenas traitaient les Porteurs en héros, et c’est leur corporation qui venait porter une fleur au roi le jour de la fête des hommes libres.

Entraîné depuis l’âge de dix ans, Keldan avait passé le plus clair de son adolescence à apprendre les ficelles du métier. Son corps s'était forgé jour après jour dans le seul but de devenir plus fort.

Il fit craquer ses doigts et son cou avant de se diriger vers les barreaux de la petite cellule. Il en saisit un dans chaque main et poussa un hurlement bestial.

Mais rien ne bougea.

- Très impressionnant, lança Dysill.

Keldan hurla en tentant de tordre les barreaux mais n’y parvint pas. Dysill et Gulliver restèrent perplexes, mais Lurian, qui était le seul connaître la vraie force de son ami, était le seul surpris.

- Comment est-ce que... c'est possible ? J’y arrive, d’habitude ! pesta Keldan en retirant ses mains de la grille.

- Soit c'est bien trop solide pour être tordu, soit tu te surestimes, continua la jeune fille.

- Ça ne change rien. On peut pas prendre le risque de t'emmener avec nous.

Lurian, qui était jusque-là resté au fond de la pièce s’approcha du reste du groupe. Il sonda Dysill de la tête aux pieds avant de la regarder droit dans les yeux. Elle maintint le contact visuel avec lui pendant un instant qui parut durer une éternité et ne se découragea pas. Une fois ce « test » terminé, Lurian fit signe à Keldan.

- Quoi ? T'es pas sérieux, vieux ? répondit Keldan.

- T'arrives à comprendre ce qu'il « dit » ? rétorqua Dysill, impressionnée.

- Ouais. Et ça craint. Il pense que t'es pas une menace, en gros.

- Chouette ! Merci Lurian ! sautilla Dysill.

Le muet fit de nouveau un grand geste tout en montrant le reste de la carte qu'il avait lui aussi dissimulé dans son pantalon.

- Comment vous planquez tous ces trucs dans vos frocs, les gars ? continua Keldan. J’imagine que t'as raison, comme d'habitude. Mais au moindre souci, c’est toi qui la gères, lui répondit-il en soupirant.

Si tu te débrouilles pas trop mal, dit-il à Dysill, on t'emmènera.

- C'est pas un traquenard au moins ? Vous voulez pas m'attirer dans une ruelle pour me toucher ou quelque chose comme ça ?

- Ca va pas, non ?!

- Alors prouvez-moi que Gath est bien réel, et que vous me racontez pas des histoires...

Gath ? Non mais de quoi ils parlent ? pensait Gulliver, resté silencieux pendant tout l’échange.

- Quoi ? Faudrait savoir ce que tu veux, ma grande ! Mais d'accord, je vais t'en donner une, de preuve.

Tu vois, quand Gath a disparu il y a trente, trente-cinq ans, il a pas laissé une trace de lui. Seulement, tu dois te douter qu'il avait quand même quelques amis.

- Oui, c’était pas un marchand de gaufres.

- Alors pas plus tard que l'an dernier, il a envoyé un message à quelques-uns de ces gars.

- Et qu'est-ce qu'il disait ?

- Qu’il aimait pas les gamines qui se fichent des cartes dans le pantalon…

- Sans déconner ?

- Bien sûr que non, pauvre tarée… Non, ce qu’il a dit c’est…

Gulliver et Dysill se penchèrent attentivement vers Keldan pour écouter ce qu’il avait à dire.

- « Trouvez-moi. Je suis là, dehors. Trouvez-moi et je répondrais à une dernière question. »

- Woooah ! Trop chouette ! répondit Dysill. Et comment tu le sais ?

- Mon maître était l'un de ces « amis ». C'est lui qui m'a donné ce message, et la carte qui va avec.

- Alors c'est vrai ? C'est vrai de vrai ? Gath est vivant et on s'apprête à aller le voir ? C'est génial !

- Une petite seconde, c’est vrai, cette histoire ? Nicolas Gath existe pour de vrai ? demanda Gulliver aux autres.

- Attendez une minute, j'ai jamais dit que tout était bon, dit-il en s’adressant toujours à Dysill. Si tu veux venir avec nous, on a des conditions. Primo, comme tu l'as promis, tu nous sors d'ici en un seul morceau. Secundo, pas de feinte, pas d'embrouille, pas de tours de passe-passe. On a été suffisamment gentils la dernière fois, alors la prochaine, on te fera pas de cadeaux. Tertio, tu fais tout ce qu'on te demande pendant le voyage, je suis le patron, pas toi. Est-ce que c'est clair ?

- Limpide.

- Parfait. Comment tu t'appelles, déjà ?

- Dysill.

- Dysill comment ? demanda-t-il en lui tendant la main.

- Dysill tout court, répondit-elle en lui la serrant.

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