Mor(ode)ose
Sous un ciel de plomb, une atmosphère dense,
La morosité s’installe, en silence immense.
Les couleurs s'effacent, les rires s'éteignent,
Chaque jour ressemble à une nuit sans veine.
Le soleil se cache, derrière des nuages gris,
Les âmes se recroquevillent, en quête d’un abri.
Les rêves se fanent, comme des fleurs oubliées,
Les espoirs se perdent, dans une brume voilée.
Les cœurs battent lourdement, sous le poids des pensées,
Des regrets anciens, des peurs dissimulées.
Les sourires forcés, masquent les douleurs,
Chaque moment de joie, semble volé par l'heure.
Le temps s’étire lentement, en un défilement las,
Les jours se succèdent, sans éclat ni éclat.
Les voix se font murmures, les regards s’évitent,
La morosité règne, dans ce royaume insipide.
Mais dans cette grisaille, une étincelle persiste,
Une lueur fragile, dans ce monde triste.
Car même au cœur de l'ombre, une lumière peut naître,
Un souffle d’espoir, une envie de renaître.
Les saisons changent, les cycles se renouvellent,
Et même la morosité, connaît ses rappels.
Un jour viendra, où les nuages s'ouvriront,
Et la lumière, enfin, percera l'horizon.
Alors, malgré la lourdeur, gardons en nos cœurs,
Une flamme discrète, une promesse de douceur.
Car la morosité, n’est qu’un passage transitoire,
Et au-delà des ombres, se dessine l'espoir.
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