Dans notre quartier paisible, où tout semble en ordre,

Vit un voisin étrange, que personne n'ose aborder.

Sa maison est sombre, ses volets toujours clos,

Et des murmures circulent, comme un secret en écho.

Les enfants le craignent, inventent des histoires,

Des contes de fantômes, à la lueur du soir.

Les adultes chuchotent, évitent son regard,

Comme si le mystère, portait un voile de brouillard.

Chaque matin, à l'aube, il sort sans un bruit,

Arrosant ses roses, sous la lueur blafarde de la nuit.

Ses gestes sont précis, ses yeux perçants,

Mais il ne sourit jamais, son visage est absent.

Les rumeurs se tissent, en un filet serré,

Certains disent qu'il a vu des choses, qu'il ne peut oublier.

D'autres prétendent qu'il cache un trésor enfoui,

Ou qu'il parle aux esprits, quand la lune luit.

Parfois, à travers la fenêtre, une lueur vacille,

Un éclat de lumière, dans cette maison tranquille.

On l'entend murmurer, des mots sans résonance,

Comme s'il conversait, avec une autre existence.

Un soir d'orage, le tonnerre gronde fort,

Je vois son ombre danser, près de la porte.

Curieux, je m'approche, mon cœur bat la chamade,

Et j'entends une musique douce, une mélodie malade.

Il m'aperçoit, se tourne, et nos regards se croisent,

Ses yeux sont un abîme, où la tristesse s'écrase.

Mais dans cet échange bref, une vérité se dévoile,

Il n'est pas un monstre, juste une âme en cavale.

Peut-être fuit-il des souvenirs, des douleurs invisibles,

Des fantômes du passé, des peines indicibles.

Et ce mystère étrange, qui entoure son être,

N'est qu'un voile de tristesse, un cœur à reconnaître.

Alors, je comprends que ce voisin étrange,

N'est qu'un homme brisé, par des vents de revanche.

Et si un jour il s'ouvre, si l'on brise le silence,

Nous découvrirons peut-être, une âme en souffrance.

Dans le quartier paisible, où les rumeurs s'effacent,

Nous apprendrons à voir, au-delà des surfaces.

Car chaque être étrange, a une histoire à dire,

Un passé, un présent, et un futur à écrire.