Une galaxie dans le creux de ma main

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Chaque matin, je me lève à la même heure. Cela peut vous semblez étrange puisque je me trouve au début de tout, mais c'est une habitube qui s'est installée progressivement sans que je m'en rende compte. En quittant mon lit, je passe quelques secondes à contempler le vide à me fenêtre. Je le trouve rassurant, je crois que j'aime la solitude. C'est ce qu'il a compris d'ailleurs, c'est pour cela qu'il m'a confié cette tâche. Je lui parle pas beaucoup pour être franc. Non pas que nous sommes en froid, c'est juste que nous n'avons pas besoin de communiquer, il connait la qualité de mon travail.

J'enfile ma tenue, me débarbouille vite fait bien fait, puis je me rend dans ma forge. C'est une forge modeste, elle contient le strict minimum pour que je puisse exercer ma profession dans les meilleures conditions. Apparemment, mon prédécesseur en possédait une de meilleure facture, et s'est senti pousser des ailes, si bien qu'il a du le punir. D'ailleurs vous pouvez le voir de temps en temps en regardant dans une téléscope ... Comment il s'appelait déjà .... Jupiter c'est ça !

Donc une fois dans ma forge, j'enfile mon tablier. La poussière dont il est couvert ne disparaitra jamais, car il souhaite que je puisse contempler en permanence mes échecs. C'est cruel mais ça me pousse à me dépasser !

Pour faire une galaxie, c'est simple, il suffit de mélanger le coeur d'une étoile avec de la poudre d'astéroides, et de plonger le tout plusieurs fois dans la rivière d'étoiles. Une fois ceci, il faut passer plusieurs journées a modeler cette galaxie afin qu'elle prenne sa forme finale. C'est une tache harrasante, et un seul faux mouvement suffit à détruire cette jeune galaxie. Un seul son suffit pour comprendre que mon oeuvre est terminé. Ce son résonne dans toute ma forge, et dès lors je pose mon marteau sur mon plan de travail.

Je la prends entre mes deux mains usées par mes siècles de travail. Elle brille de milles feux et son insouciance se reflète dans mes yeux qui ne peuvent s'empêcher de la regarder avec une certaine candeur. Elle semble si fragile et si forte à la fois. A partir de cet instant, elle ne m'appartient plus, elle est seule face àa la froideur de l'espace. Il n'aime pas que je passe autant de temps à les admirer, mais je ne peux m'en empêcher. C'est pour ça que j'ai tout fait pour obtenir ce travail. C'est pour ça qu'on m'appelle le Forgeron des Galaxies. Et pour terminer ce cycle sans fin, je verse une larme. Quand cette dernière touche la galaxie, elle prend vie. Je n'ai plus qu'a la plonger dans la rivière aux étoiles, qui va ensuite la mener à la grand mer qu'est l'espace. Puis je me couche, et le cycle se repète.

Pourquoi faire cela ? Parce que rien n'est comparable a ce que l'on ressent quand on tient une galaxie dans le creux de sa main.

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