Heur_

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15h45. Charlie savait lire l’heure. Ses yeux se posèrent sur les chiffres romains de la pendule un par un. Il savait lire les chiffres romains. Un grand « i », c’était « un ». Deux grands « i », c’était « deux ». Trois grands « i », c’était « trois ». Le grand « i » suivi d’un « v », c’était plus compliqué. Il fallait savoir que « v », c’était « cinq », y soustraire le grand « i » qui était avant car, quand c’est avant, il faut soustraire. Cela faisait cinq moins un, soit quatre. Ses yeux continuèrent de passer en revue les chiffres romains : quatre, cinq, six, sept, huit, nouvelle soustraction et apparition du « x » avec neuf, puis dix, onze et douze. Douze sur la pendule, c’est aussi zéro. A partir de là, il faut recommencer le temps : un, deux, trois… Ses yeux se déplacèrent d’heure en heure avec la régularité d’une trotteuse. Tac. Tac. Tac…

« Charlie ! Tu as mis tes chaussures ?

-Oui.

-Quelle heure est-il ? »

Charlie donna l’heure. Maman arriva, regarda la pendule, donna l’heure, s’en épouvanta et saisit Charlie par la main pour le tirer brusquement de sa chaise. On est en retard, on est en retard.

Maman était toujours pressée. Elle marchait toujours très vite, comme si elle fuyait quelque chose. Elle avait toujours des gestes crispés, raides, puis elle jetait un œil à la pendule ou à sa montre et, tout d’un coup, elle bondissait comme si elle avait vu un monstre et elle se mettait alors à courir dans tous les sens, hurlant et tempêtant comme un vent furieux avant de fuir. Souvent, Charlie était emporté par cette tempête qui le prenait par la main et l’emportait contre son gré. Il trébucha.

« Mais que fais-tu ? Mais bon sang, Charlie ! Tes lacets ! »

Elle se baissa et fit ses lacets. Charlie sentit l’espace qui contenait son pied se resserrer brutalement. Aïe. Il regarda autour de lui. Ils étaient dans la rue. Maman finit d’ajuster le nœud de sa chaussure, tira sur le manteau de Charlie pour l’aplanir et ils repartirent.

« On va où ?

-Chercher Papa à la gare. On est en retard ! »

On est en retard. C’est vrai que Papa était parti. Papa travaillait. Papa devait faire des voyages, voir des gens, aller dans différentes villes loin d’ici. Papa devait « veiller sur la machine du monde ». Bref, Papa travaillait. Charlie ne savait pas trop en quoi cela consistait, à vrai dire. Papa avait expliqué de manière assez vague, sans trop rentrer dans les détails parce qu’il n’avait pas le temps, évidemment. Lui aussi était un coup de vent. Sauf que lui, il ne l’emportait jamais.

C’était la première fois que Charlie accompagnait Maman pour aller chercher Papa à la gare. Il allait enfin savoir.

Les pavés lui faisaient mal aux pieds, autant que ses chaussures trop serrées. Le ciel n’était pas vraiment beau, ni vraiment laid. La ville non plus. Les gens non plus. Tout le monde marchait très vite sur le trottoir, comme Maman, en fonçant droit devant eux. Il y en avait qui donnaient l’impression de se suivre les uns les autres. C’était comme s’il y avait des rails à la place des trottoirs et que les gens suivaient ces rails, tous à la suite des autres comme les wagons d’un train. Il y en avait bien quelques-uns qui déraillaient parfois, qui quittaient le trottoir pour traverser la route ou pour doubler un train trop lent, mais rien de bien extraordinaire. Et puis il y avait les fiacres, les voitures. Maman lui avait dit une fois (plusieurs fois) : la route est dangereuse. Sors-toi de là, tu vas te faire écraser… Tant que ce n’est pas Maman qui l’écrase. Les véhicules aussi se suivaient. L’effet wagon était encore plus flagrant sur la route ! Maman fit un virage brusque, le gronda parce qu’il était mou, qu’il ne suivait pas, qu’on était en retard.

Ils arrivèrent alors devant un bâtiment gigantesque dont les verreries reflétaient la lumière. Charlie savait lire les chiffres mais il savait aussi lire les mots : sur la façade, il y avait écrit en lettres capitales « GARE DE L'OUEST ». Charlie garda les yeux levés vers l’immense façade tandis qu’ils avançaient vers l’entrée puis il trébucha sur un pavé et manqua s’étaler de tout son long. De nouveau, il eut droit aux commentaires hystériques de Maman, au beau milieu de la place : empoté, pas dégourdi, lent, tête-en-l’air... C’était des choses qu’il avait l’habitude d’entendre et, à force, il n’y prêtait plus attention. Il fit semblant d’écouter, les yeux baissés, car il s’agissait de ne pas se prendre une gifle tout de même, puis lorsqu’ils repartirent, il leva les yeux pour contempler de nouveau la grande façade de la gare. Imposante mais sans plus. C’était donc par là qu’arriverait le train de Papa ? Il scruta la grande verrerie avec attention avant de la voir disparaitre au moment de passer l’entrée. Ce serait drôle si le train passait au travers…

La grande pendule du hall de gare indiquait 15h55. C’était l’heure d’arrivée du train de Papa. Maman était catastrophée. Elle ne voulait pas manquer l’arrivée du train. Il fallait que Charlie voie le train de son père arriver, c’était très important ! Charlie trottinait nonchalamment à côté d’elle, pas vraiment tracassé par l’arrivée du train de Papa. Le nez levé, il avalait des yeux l’immense hall de gare, de son sol en damier jusqu’à son plafond austère, en passant par les panneaux d’affichage avec les horaires et les voyageurs avec leurs valises. Il aurait aimé le regarder un peu plus longtemps mais Maman marchait trop vite. Il se retourna une dernière fois pour l’embrasser du regard avant de se remettre juste à temps pour ne pas louper la première marche de l’escalier qui montait jusqu’aux quais. Il trébucha mais se redressa promptement pour croiser le regard suspicieux de sa mère.

15h56. Ils se faufilèrent sur le quai bondé de monde. Charlie ne voyait rien à cause des gens. Il aurait voulu voir les trains mais il y avait trop de monde. Il eut l’impression de progresser dans une forêt dense faite de pas pressés et de valise qui vous fauche les chevilles si vous n’y faites pas attention. Ici aussi, les gens marchaient droit devant eux, pressés, ne faisant attention à rien, pas même aux plus petits. Tiré par sa mère, Charlie se sentit très seul au milieu de ce monde. Maman ne se retournait pas pour voir ce qu’il en était de lui, même lorsqu’il manquait de tomber. Elle serrait sa main très fort entre ses doigts et Charlie serrait tout aussi fort la main de sa mère. Pour une fois, il se força à rester concentré. Il redoutait plus que tout de perdre son seul repère dans cette foule épaisse. Il ne leva pas les yeux, les garda braqués sur la silhouette qui l’emmenait contre vents et marées et guettait les alentours à la recherche du bon quai.

15h57. Ils s’arrêtèrent. Maman avait lutté pour qu’ils soient aux premières loges. Charlie contempla cette curieuse scène sur laquelle ils se trouvaient alignés avec d’autres personnes tandis que sa mère demandait autour d’elle si le train en provenance de Granville était arrivé.

« Vous voyez b’en qu’non, ma bonne dame, lui répondit une vieille femme à l’allure champêtre. Ils ont annoncé qu’le train d’Granville aurait que’ques minutes de r’tard. Mais pas d’quoi s’affoler, il arrivera b’entôt… »

Charlie fit un pas pour s’approcher du bord mais Maman le retint. Il demanda à aller voir mais elle lui répliqua qu’il n’y avait là que des rails et qu’il valait mieux ne pas trop s’approcher du bord pour ne pas tomber. S’il tombait sur la voie, Charlie provoquerait de gros soucis et du grabuge car alors les employés devraient vite arriver pour le tirer de là avant que le train n’arrive et ne l’écrase. Or, avec le monde qu’il y avait, ils mettraient du temps à arriver et s’en serait fini de Charlie ! Le petit garçon comprit le danger et resta en retrait de cette curieuse falaise. Au-delà, il y avait en effet des rails qui s’entrelaçaient comme des serpents et s’étendaient le long des quais. Au bout, sur la droite, il y avait une grande baie vitrée qui ressemblait beaucoup à celle qu’il avait vu depuis l’extérieur, en arrivant à la gare. A l’opposé, à droite, le toit finissait par cesser et les rails poursuivaient au loin, par-delà la gare. Un vent glacial s’engouffrait de là. Charlie regretta de ne pas être resté au milieu des gens. Ainsi en première ligne, il était exposé à ce courant d’air pénétrant qui faisait trembler ses membres et claquer ses dents. Pourvu que le train arrive vite…

15h58. Toujours pas de train en vue. Penché en avant, Charlie scruta la grande ouverture par laquelle toutes les autres locomotives entraient mais il n’y avait toujours rien pour eux. Il devait cependant vite se rabattre contre sa mère à cause du vent. Ce dernier devenait insupportable. Charlie réfléchit à un moyen de résister au froid et la seule solution envisageable était de bouger. Bouger sur place, vu qu’il n’avait pas le droit de s’approcher du quai ni de s’écarter de sa mère. Charlie se mit donc à sautiller, d’abord doucement puis de plus en plus frénétiquement, de plus en plus haut et de plus en plus bas jusqu’à ce que Maman s’agace de le sentir bouger et le somme de rester tranquille.

« Mais j’ai froid… se plaignit-t-il.

-Eh bien tu n’as qu’à te dire qu’il fait chaud et penser à autre chose ! »

15h59. Charlie avait essayé en vain de suivre le conseil de sa mère. Habituellement, il pouvait se distraire avec tout et n’importe quoi mais ce jour-là, bizarrement, son imagination était en panne. Peut-être qu’elle avait fini par geler à cause du vent. Ou bien était-ce la faute de cet endroit où il n’y avait rien de bien intéressant à voir. Les locomotives, éventuellement, mais elles étaient souvent trop éloignées ou plongées dans l’obscurité pour être correctement perçues. Quant aux rails, il les avait observés en long, en large et en travers mais cela avait fini par le lasser. Ne parlons pas du plafond de la gare qui était particulièrement laid. Il se contorsionna à droite et à gauche pour observer les gens mais soit ils étaient hors de portée, à moins de se tourner tout à fait et sa mère ne le laisserait pas faire ; soit ils se trouvaient à côté de lui ou dans le même alignement et dans ce cas ils étaient trop grands ou trop bien cachés. Par ailleurs, c’était des gens absolument banals et ennuyeux qui, tout comme Maman et lui, s’inquiétaient de plus en plus quant à la ponctualité du train. C’était d’ailleurs le sujet de conversation de sa mère avec la vieille dame :

« Je ne comprends pas, se plaignait Maman. Il est à l’heure, d’habitude. Il a dû se passer quelque chose. J’espère qu’ils n’ont rien eu de grave…

-V’s’en parlez comme si v’s’aviez l’habitude de l’voir arriver…

-C’était un peu le cas avant que Charlie ne naisse, confia sa mère. En fait mon mari est…

-Maman, quelle heure il est ? » demanda soudain Charlie.

Avec un soupir exaspéré, Maman se retourna et se dressa sur la pointe des pieds pour guetter la pendule du quai, tout au fond, derrière eux.

« Seize heures. Tu es fatiguant à demander l’heure toute les minutes ! Sois patient. C’est la dernière fois que je te donne l’heure. »

Puis elle reprit sa discussion avec la vieille. Charlie ne les écoutait pas. Les conversations entre les grandes personnes l’ennuyaient plus que ce quai de gare bruyant et froid. Puisqu’il n’avait ni le droit de bouger, ni de parler, il décida de faire le roc jusqu’à ce que le train arrive. Enfonçant la tête dans les épaules, il s’obligea à regarder droit devant lui et à ne penser à rien. Un vrai caillou ! Il aurait voulu rester ainsi longtemps mais des vibrations dans le sol le déconcentrèrent. La foule s’agitait. Des « Ah ! » et des « Enfin ! » se firent écho tandis que, se penchant en avant, Charlie vit la machine arriver au pas de course. Ce qu’il vit aussi, c’était les gens qui, progressivement, s’écartaient du bord en lâchant des exclamations. Cela ne l’alerta pas outre mesure et il se retourna vers sa mère qui regardait elle aussi le train arriver avec une moue d’inquiétude.

« Regarde Maman ! C’est celui-là ! Il arrive ! » s’exclama-t-il en trépignant sur place.

Mais alors que le train arrivait à leur hauteur, sa mère ouvrit grand les yeux et le saisit fermement pour l’écarter du bord. Telle une vague, tous ceux qui attendaient autour d’eux en firent de même au passage du train en lâchant des cris d’épouvante. Charlie n’eut même pas le temps de distinguer convenablement la machine fumante que celle-ci était déjà passée, tirant une série de wagons qui provoquèrent une terrible rafale de vent sur leur passage. Serré contre sa mère, le petit garçon vit passer tout cela dans la plus parfaite incompréhension. Il y eut soudain un fracas suivi d’un autre plus cristallin, après quoi tout s’arrêta brusquement. A travers les vitres des wagons, Charlie vit les gens se balancer d’avant en arrière et d’arrière en avant suite à cet arrêt brutal. Aux exclamations qui l’entouraient, il devina qu’il se passait quelque chose d’anormal.

Il y eut un temps durant lequel toute la gare sembla se remettre de ses émotions. Puis il y eut des coups de sifflets et les agents de service surgirent de la foule pour atteindre les wagons qui s’ouvrirent. Les voyageurs commencèrent à descendre, sonnés, et Charlie se dressa sur la pointe des pieds pour tenter de reconnaitre son père dans tout ce monde. Mais alors, Maman le tira loin des wagons. Elle l’entraina vers la sortie, à toute vitesse, fendant la foule et tenant fermement Charlie par la main comme si elle craignait encore que le train ne les écrase. Pour une fois que ce n’était pas le temps qui les écrasait. Charlie eut bien de la peine à garder la main de sa mère dans la sienne. Il trébucha plus d’une fois et tenta tant bien que mal d’éviter les gens qu’ils croisaient mais souvent il leur rentrait dedans quand Maman les esquivait prestement. Il essaya plusieurs fois de lui demander pourquoi elle n’attendait pas Papa mais il ne parvenait jamais à achever sa question. Son souffle était sans cesse entrecoupé par les chutes et les coups et bientôt il n’en eut même plus assez pour parler. De toute façon, Maman n’écoutait pas. Elle fonçait sans se retourner. Charlie ne l’avait jamais vu comme ça. Maman fuyait souvent comme une folle furieuse mais cette fois-ci c’était différent. Cette fois-ci elle ne fuyait pas : elle chargeait.

Alors qu’ils atteignaient les escaliers, Charlie constata qu’il n’était pas les seuls à quitter les quais. Des centaines de personnes se précipitaient vers la sortie avec eux. Mais qu’est-ce qu’ils avaient, tous ? Est-ce que c’était le train de Granville qui leur faisait peur à ce point ? N’avaient-ils donc pas compris qu’il était à l’arrêt ? A moins que la gare ne soit sur le point de s’effondrer. C’était peut-être cela, les fracas de tout à l’heure. Le train, en arrivant, avait dû casser quelque chose. Mais comment expliquer cela alors que les autres voyageurs ne bougeaient pas et continuaient d’attendre leur train ? Et son père dans tout cela ? Charlie était perdu. Ils émergèrent dans le grand hall et il vit les gens sortir de la gare par des entrées secondaires pour s’attrouper devant tandis que des agents de police les priaient de reculer. Lorsque Charlie et sa mère sortirent à leur tour, le petit garçon comprit :

Là, dehors, barrant la façade de la gare Montparnasse, la locomotive à la tête du train en provenance de Granville avait littéralement enfoncé la grande baie vitrée avant de piquer du nez dans les pavés. On aurait dit une gigantesque chenille fumante sortie de sa boite. La scène était déjà insolite et elle le devint encore plus lorsque Charlie aperçut, accroché au marchepied de la loco, un être humain pendouiller dans le vide. Cet homme vêtu d’une salopette et d’une casquette couvertes de suif osait à peine regarder autour de lui, à peine conscient qu’il n’était pas si loin du sol. Les agents de police se pressaient pour lui venir en aide mais ce furent finalement ses bras tétanisés qui l’obligèrent à descendre. Charlie put à loisir observer la scène puisque sa mère avait les yeux rivés sur cet homme. Celui-ci se tint enfin face à la foule. Charlie n’en revint pas. Ce truc barbouillé de noir, flanqué d’agents de police et d’infirmiers, c’était Papa. Le Papa qui partait toujours sans jamais dire où il allait. Le Papa qui « veillait sur la machine du monde. » C’était donc ça « veiller sur la machine du monde » ? La conduire pour la mener droit dans le mur ? Et provoquer l’un des accidents les plus fameux de son siècle ? Non vraiment, Charlie n’en revenait pas.

« Charles ! » appela soudain Maman.

Mais oui, c’était bien lui. Il leva les yeux en entendant son nom. Maman franchit la foule de badauds, tenant toujours son fils enchaîné à elle, et se jeta sur l’homme couvert de suif que Charlie heurta dans le même temps. Et Maman jurait « Pauvre fou ! Espèce de cinglés ! ». Les agents comprirent qu’ils étaient de la famille et les laissèrent faire. Pendant que Papa et Maman parlaient, Charlie tourna la tête et se trouva nez à nez avec l’engin mécanique. Il n’avait jamais vu de locomotive avant ce jour et pas d’aussi près avant cet instant. Les pavés étaient éclatés à l’endroit où elle avait terminé sa course. Il eut l’impression que, si elle forçait un peu, elle pourrait continuer et creuser sous terre comme un gros ver à vapeur. Car oui, ainsi défaite de ses rails, cette chose ressemblait bien plus à une bête abattue qu’à une machine ordonnée. C’était si intrigant à observer que, même lorsque les agents les prièrent de s’éloigner par mesure de précaution, Charlie ne put défaire son regard de l’énorme mastodonte d’acier. Il n’avait que faire de l’état de son père, contrairement à sa mère. Il pensait à cette curieuse journée où l’incroyable avait surgi telle une machine endiablée en éclatant les carreaux de la banalité. Eh dire qu’il n’aurait rien vu de tout cela si Maman ne l’avait pas tiré dehors et s’il n’avait pas patiemment attendu dans le vent froid. Eh dire que c’était son père qui était la cause de tout cela… Alors, pour la première fois, Charlie se retourna vers Papa et lui dit fièrement :

« Moi aussi, quand je serai grand, je conduirai un train ! »

***

Cette nouvelle, initialement pour mon recueil de nouvelles à thème Fils de Fer, est inspirée d'un célèbre accident ferroviaire français: l'arrivée du train en gare Montparnasse (ou gare de l'Ouest) le 22 octobre 1895. Je vous invite à chercher des photographies de cet événement (vous avez peut-être déjà dû en croiser) avec la locomotive qui tombe du sommet de la façade pour s'écraser sur la place. C'est un spectacle assez impressionnant...

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