Chapitre 3 : Entre réalité et cauchemar
Je vis la lumière puis le noir, j'ouvris les yeux en criant, Martin se réveilla aussitôt.
- Que se passe t'il ? Cora, tu vas bien ?
Je frissonnais de terreur et d'effroi. Où suis je ?
- Je crois que tu as fait un cauchemar.
Il voulu porter une main sur ma joue pour me rassurer mais se ravisa.
- On...c'est... quelle année ?
- L'an 3400, tu es malade ?
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Rien, la besogne habituelle. Demain c'est notre anniversaire de mariage, tu te souviens ?
- Pardon ?
- Tu te sens bien ?
Les flash de ce soi-disant cauchemar reviennaient comme des souvenirs. En étaient ce ? Alors je l'ai déjà trompé avec deux hommes, quelle pourriture je fais !
Si ces flash étaient des prémonitions ?
- Martin, le royaume du...brouillard...sommes-nous en bon...accord ?
- Il y a toujours des discordes mais bon, on se supporte, pourquoi ?
Je gardais le silence. Il me dit :
- Même si on n'est pas proches et que tu ne m'aimes pas... je peux être à l'écoute... tu sais...
- T'ai-je déjà parler de mon pouvoir ?
- Non, tu m'as dit que tu en avais mais que c'était un secret que tu gardais...
- C'est exact.
- Il y a un soucis ?
- Un gros soucis...
- Tu m'inquiète. Qu'est-ce qui a ?
- Mon pouvoir consiste à traverser le passé et le futur. Ce cauchemar, ce n'était pas qu'un simple rêve, c'était un passage significatif de l'avenir.
- Ce n'est pas bon ?
- Pas bon du tout.
- Qu'est-ce qui va se passer ?
Je ravala ma salive et ferma les yeux en fonçant les sourcils. Il vint enrouler ses bras autour de ma taille.
- Il faut se préparer à une guerre.
- Quoi ? Contre qui ? Pourquoi ?
- Le royaume du brouillard.
- Mais pourquoi ?
- Je l'ignore...
- Que doit-on faire ? Que t'as indiqué ce cauchemar ?
- D'après le cauchemar, ils attaqueront en premier sans qu'on ne puisse les voir venir à l'aide de leur brouillard et tout se passera très vite.
- On va devoir faire des alliances d'urgence et envoyer des espions sur place.
Il se leva et parti faire sa besogne me laissant encore confuse. Il en avait pour toute la nuit. Je n'allais pas rester sans rien faire. J'allais faire ma propre alliance de mon côté, celle qui était dans mon rêve. Je vais en robe de nuit vers mon bureau, après tout, ma tenue ne me préoccupait guère.
Une fois arrivé, je pris un cahier de pages dorés vierges où j'inscris le nom de mes alliés et ceux de mes ennemis. Le soleil commença à se lever. Les rayons entraient dans la pièce. On toqua à la porte.
- Entrez.
Un homme se glissa. Mon amant "préféré".
- Ah. C'est toi ?
- Votre Majesté ne semble pas contente de me voir.
Je poussa un soupir et m'avanca près d'un fauteuil en cuir où je m'affala. J'entendis des cornes retentir, l'anniversaire de mariage, le bal masqué et je ne suis pas prête.
- Je romps, tu n'es plus l'amant impérial.
- Pourquoi ?
- Tu contredis ma parole ?
- Non, Majesté.
Je parti vers la chambre. Après avoir prit le temps de me pomponer, je ne sais pas trop pourquoi, je ne ressentais pas d'émotions particulières. Je me dirigea vers la salle de réception et mis mon masque, le but était de se fondre dans le décor, c'était aux participants de nous retrouver et s'ils y arrivaient, ils étaient nommés ambassadeurs pour cet anniversaire, cette tradition m'a toujours plu mais maintenant que c'est moi qu'on doit trouver, c'est un peu moins amusant. Ça allait durer pendant trois jours.
On me trouva le troisième jour mais le roi fut démasqué au bout du deuxième. Fièrement, nous étions assis sur notre trône. La cérémonie poursuivra encore quatre jours durant. J'observa le roi du royaume du brouillard, mon premier et grand amant. Je perdis patience. J'arrêta le temps. Silence et plus rien ne bougea. Seuls moi, et lui, étions encore en activité.
Il dit à voix haute :
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Pourquoi une guerre ?
- Pardon ?
- Je sais ce que vous préparez.
Je m'avança avec grâce.
- On ne peut donc rien te cacher. Alors, comment l'as tu su ?
- Quel est le motif ?
- Toi.
Je haussa un sourcil interrogateur.
- Mais enfin, ne sais-tu donc pas que ton époux et moi-même, t'aimons ? Je sais qu'on ne t'as pas laissé le choix.
Il posa une main tendrement sur ma joue.
- Une guerre en vaut il la peine ?
- Biensûr.
- Ce genre de comportement ne me plaît guerre. Et vous devriez le savoir.
- Tout ira bien si cet empire se rend.
Je retira sa main et relança le temps tout en marchant vers ma cousine pour camoufler tout ça. "Tout ira bien si cet empire se rend" cette phrase qui tournait en boucle dans ma tête, l'empire ne se rendra pas, d'où mon inquiétude.
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