Une particularité de la ligne 6 est que la rame sort soudain des profondeurs.
 La lumière se fit dans le wagon.
 Pas loin, on voyait couler la Seine.
  « J'ai mis mon âme à nu, elle avait de la peine... »
 En fredonnant Jean-Louis Aubert.

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 C'est le moment que choisit un curieux personnage pour s'introduire.
 Il joua de la musique.
 Pendant une ou deux stations.
 La Grande bleue, la Tour Eiffel passait,
 on regardait en silence,
 il chantait,
 on l'écoutait en silence.

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 Ce qu'il y a de plus curieux est que ça durait. Le métro avançait, tout était normal, tout était autrement normal.
 En regardant la vitre et le paysage qui défilait, on se sentait un voyageur.
 La musique n'était pourtant pas exceptionnelle,
 pourtant, il y avait quelque chose de beau dans l'air.

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 L'autre jour, dans le métro, quelqu'un a fait tomber ses affaires précieuses, et une personne s'est précipitée...si vite qu'elle n'a pas eu le temps de se dire "Il faut..."
 L'autre jour, je lisais, et une inconnue m'a souri, un instant...
 L'autre jour, j'ai retrouvé dans le métro un ancien camarade.
 Et peut-être, un autre jour, je trouverai la source du chant - et elle trouvera la mienne.

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 Peut-être tout ceci c'est un rêve ; peut-être on a exploré par accident ces profondeurs intérieures...
 Peut-être que nous sommes seulement un peu embrumés ; peut-être y a-t-il un nuage de fumée dans lequel on plonge quand on va là, peut-être nous sommes des fumeurs passifs.

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 « La vie est belle, aussi belle que ça... Elle nous ressemble parfois... »
 Peut-être c'est vrai...