Le dé ambulant

Roule sur le bitume

Au comptoir zingué, mouillé

Des rires freinent les maux

Du dos de la vieille qui chante et saoule

Ancienne ritournelle incongrue

Doigts et musique des mains pianotent

Compagnes des lèvres imbibées du bar

A bière de la tête du sol au plafond salue

Gris les cheveux, dénoués dégringolent

Cache sourire des yeux charbon

Qui chagrin du passé s’écoule en gouttes

De larmes salées sur l’infortune

Et roule le destin en dé ambulant

Sur le bitume s’éloignent d'enivrés rires sanglots.

AM (Poésie batarde)