Ce désir constant...
Célia
La matinée du 14 janvier
Je soupçonne ce voisin de me cacher quelque chose, il est tout à fait le genre de ma sœur. Lors de notre discussion, je n'ai pas pu m'empêcher de contempler son corps à travers sa sublimissime chemise Dolce & Gabbana autant que son attribut masculin compressé dans son slim. Ces obscurs cheveux brillent et semblent transpercés par la lumière du soleil venant de l'immense baie vitrée, je jalouse cette chevelure tout en rêvant de passer mes mains à l'intérieur. Ses yeux enflammés reflètent ce désir constant qu'éprouvent forcément toutes les femmes qui l'entourent.
Cet homme coquet et irrésistible a incontestablement eu une aventure avec ma sœur, elle ne se priverait pas d'une créature si désirable. Si seulement un homme comme lui pouvait s'intéresser à moi, je ne peux qu'imaginer et songer à une telle éventualité. Je dois me concentrer et ne plus déraisonner. J'en déduis en observant son annuaire que l'absence de trace d'alliance certifie qu'il n'a jamais été marié. La décoration de l'intérieur de sa maison paraît étrangement sobre, aucune photo ou objets personnels sur les murs peut-être en adéquation avec un style moderne et épuré. Il porte des tenues résolument à la mode et chics, il en résulte qu'il doit posséder des revenus importants et être un homme aisé. J'ai pu apercevoir du tofu dans sa cuisine et il m'a proposé du thé biologique provenant du commerce équitable. Je le classe de ce fait dans la catégorie des bobos parisiens, j'accorde le caractère légèrement stéréotypé et méprisant de cette qualification. Pourtant, cette manière de vivre accentue d'autant plus la possibilité qu'il est eu une aventure avec ma sœur très attaché à la défense de l'environnement.
J'entends cogner à la porte, je m'y précipite, et là devant moi celui qui occupe toutes mes pensées depuis une journée. Je l'invite volontiers à entrer subjugué par son charme. Il me parle comme aucun homme ne l'avait fait, il est apparemment attiré par la femme dont personne ne veut. Son fabuleux discours m'enchante, et à son invitation dans le restaurant Jules Verne, je ne peux répondre que oui, oui et encore oui. Je dois tâcher d'être belle et apprêter pour lui, en plus juste devant la maison se situe un institut de beauté.
Je regagne cette estime en ma personne à cause de ce simple rendez-vous, je me moque que cela semble pathétique au premier abord, je profite dorénavant de l'instant présent. Carpe diem comme disait Horace ! J'entre chez l'esthéticienne, et j'entends tout de suite au milieu du salon ces mégères. Elles expriment leur pitié de moi sans le moindre état d'âme, elles disent que je dois avoir du courage d'essayer d'être enviable alors que je suis une sorte de débris de la société. La pitié, ce sentiment que les gens croient semblable à la compassion, mais qui soulignent à un plus haut degré la différence ou l'inégalité qui règnent entre eux et moi. Je ne réagis plus à force si habitué à cela, en revanche cette fois-ci, je vais les recadrer. Je me lève de ma chaise et colle un soufflet à chacune de ses femmes osant m'insulter. Sous le choc, elles baissent leurs perfides yeux, je sors de ce salon pleine de fierté prête à renaître de mes cendres. Je prévois de me choisir une jolie robe noire et des talons gris, je rayonne de joie et je suis prête à me rendre à mon premier rendez-vous.
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