Partie pour résoudre cette affaire

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Célia

L'après-midi du 24 février


Je ne prévoyais pas de recevoir un coup de fil d'une personne me sollicitant pour une nouvelle enquête. Je consens à dire que je suis satisfaite, que ma réputation me précède de Washington à Paris. Sachant que ma fameuse réputation a largement été fustigé, à cause de l'assassinat que j'ai commis sur l'ancien mari de ma sœur à l'époque. Je reconnais qu'il est sans doute prémédité de reprendre si tôt mon activité de détective, après tout ce que j'ai vécu, pendant ces dernières semaines. Mais honnêtement, je commençais à me sentir inutile, et m'ennuyer de passer toutes mes journées sans travailler.

Cette femme m'a raconté qu'elle n'a plus aucun contact avec son fils, Antoine, depuis des années pour des raisons familiales. Malgré tout, un de ses fils, avait gardé des rapports fréquents avec son frère, et il n'a plus de nouvelles de lui. Elle m'a ainsi informé, qu'ils se sont tous réunis en famille, afin de prendre le courage et la décision de m'appeler pour le retrouver. Ils ne savaient pas vers qui se tourner, et ils ont entendu parler de mon arrivée à Paris. Un des fils, Brice, qui fréquente les soirées mondaines parisiennes, a écouté des éloges me concernant, ce qui a incité la famille à faire appel à moi. Ils admirent davantage mon histoire personnelle, qu'ils ne la condamnent apparemment.

Antoine résidait dans un appartement lyonnais, il y a de cela plus d'un an. En tant qu'avocat, il a d'ailleurs défendu là-bas une affaire, impliquant un groupe homophobe, qui sévissait dans la ville. Suite à quelques apparitions publiques après le succès de son affaire, on ne l'a plus revu nulle part. Il s'était énormément éloigné de la plupart de ses amis, depuis une troublante agression, dont il aurait été victime sans même avoir prévenu sa famille. Ils l'ont découvert récemment dans leur recherche, lorsqu'ils ont contacté les hôpitaux de Lyon. La seule personne qui pourrait me donner plus d'informations, elle s'appelle Elia, une lointaine amie de ce garçon.

J'ai beaucoup de temps à consacrer à cette affaire, et je vais devoir faire une petite recherche pour débuter. Elia  ? C'est très vaste, la mère ne se rappelle même pas de son nom de famille, alors qu'elle semblait être la meilleure amie de son fils. Cette famille s'avère être rongée par la souffrance, et leurs rapports épineux vis-à-vis d'Antoine. Que je regarde les informations que je dispose sur l'affaire : Elia a déménagé de Lyon en même temps qu'Antoine a disparu, Antoine s'est fait agresser dans une ruelle de Lyon.... Tous les indices me conduisent à une ville, pas besoin d'être Miss Marple ou Sherlock Holmes pour cela, je dois me rendre à Lyon.

Je n'ai plus qu'à faire ma valise. Je me saisis de quelques vêtements, qui semblent aller ensemble. Je pose délicatement le symbole de ma vocation sur mes affaires, c'est-à-dire une petite statue de Thémis et sa célèbre balance. Cette statue est sculptée à la main, avec un message gravé sur le côté gauche : à toi ma sœur, ce bourgeon qui deviendra un jour fleur. Ce cadeau a confirmé que devenir avocate représentait mon avenir. Mais ce métier m'inspirait une peur tenace, je ne pensais pas pouvoir être capable de m'exprimer, face à tous ces gens. Mon cœur palpitait, rien que de m'imaginer les regards d'une multitude d'individus, qui s'attendait à être éblouie par ma prestation. Je ne faisais qu'assister depuis mon enfance au déroulement de ce monde, je ne cessais pourtant jamais de penser, mais mes paroles étaient aussi discrètes qu'une plante qui pousse dans un jardin. Je ne m'estimais pas assez talentueuse, afin d'être comme ces tribuns qui ont fait l'Histoire, ou ces orateurs qui mènent par la puissance de leur éloquence un citoyen à l'innocence. Cette métaphore de ma sœur sur cette statue m'a encouragé à éclore, jusqu'à ce que j'ôte la vie, et que je fane. Être avocate me manque tant...

J'ai déjà réservé mon train, et j'ai appelé un taxi, afin de me rendre à la gare d'ici 1H. Je dois écrire un mot pour Mickaël, qu'il ne s'inquiète pas pour rien. Je pose mon téléphone sur la table de l'entrée, et je prends un papier. Mon chéri, j'ai une urgence professionnelle, je t'aime et je reviens vite. C'est simple et clair, je l'appellerai lorsque je serais arrivée à Lyon. Lors de mon séjour dans cette ville, je devrai interroger l'hôpital qui a accueilli Antoine le soir de son agression, mais aussi son client lors de son affaire, et certains de ses amis. Oh non ! J'ai oublié mon rendez-vous avec l'énigmatique Samuel, je recevrai certainement un appel de lui ce soir, ou je le contacterai de toute façon. Je ferme la porte à clef et me voilà partie pour résoudre cette affaire.


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