Unhappy New Year

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Quand, au bout d'une heure de vol, l'hélicoptère se pose enfin, Tintin n'en peut plus d'attendre. Il a ôté sa ceinture et guette l'ouverture des portes. Black Mamba tente de le saluer, elle doit crier pour couvrir le vacarne des pales. Tintin s'étonne, elle ne vient pas avec lui ?

— No way, man. Mais c'était un plaisir. J'espère que votre amie s'en sortira, l'hélico va juste vous déposer, moi je repars de suite. Remettez la malette à Morane ou à Blake, à personne d'autre.

— Mais ... après tout ce que vous avez fait ? lance le reporter.

— I know. Mais je ne peux pas rester. Mes relations avec le Commandant Morane sont ... hum ... très tendues.

— Que voulez-vous dire ?

— Je ne voudrais pas tomber dans ses mains, croyez-moi.

— Mais pourquoi donc ?

Elle rit, puis se reprend :

— C'est une longue histoire. Allez, filez maintenant !

Les portes s'ouvrent enfin, le reporter, Milou dans un bras et la malette dans l'autre, saute au sol et déjà l'aéronef s'envole. Devant lui, deux officiers en tenue de vol. Impossible de manquer le badge à la bannière étoilée qu'ils arborent tous deux sur le bras. Le plus grand des deux s'avance. C'est alors que Tintin aperçoit l'immense tour qui se découpe dans le clair de lune. Il n'est pas sur la terre ferme ! L'air salin et les embruns ne laissent aucun doute, ce qu'il prenait pour le tarmac d'un terrain d'aviation n'est autre que le pont d'envol d'un porte-avion !

— Welcome on board Sir. Je suis le Colonel Tumbler et voici le commandant Sonny Tucson, fait l'américain en désignant le petit rouquin à ses côtés. Le pacha s'excuse de ne pouvoir vous accueillir, il vous verra plus tard. Quant à vos amis, ils seront là d'un instant à l'autre.

Mais Tintin a bien d'autres choses en tête.

— La jeune fille qui m'accompagnait, elle est gravement blessée et ...

— I know Sir. Je sais juste qu'elle a été évacuée vers notre navire hôpital. Dès que j'ai du neuf, je vous préviens.

***

— Tintin, mille sabords, vous m'avez fait une de ces peurs !

Milou fait la fête à Haddock tandis que ce dernier étreint Tintin si fort que le jeune homme peine à respirer. Morane se contente d'une poignée de main et le Capitaine Blake, d'un signe de tête, obnubilé qu'il est par la malette dont il s'empare.

— Où est la petite ? fait Haddock.

D'abord désemparé devant la mine abattue de son ami, il s'effondre. Les quelques mots d'explication que le reporter avance ne le satisfont pas, il se tourne vers Morane, furieux.

— Qui commande cette coquille de noix ? crie-t-il. Où est Bobette ?

Morane tente de le calmer. Elle est entre de bonnes mains. Mais Haddock est aussi remonté que Tintin abattu. Morane se tourne vers le jeune homme.

— Où est Black Mamba ?

— Partie, fait le reporter.

Morane pousse un juron et serre les poings. Il est manifestement très contrarié. Il s'éloigne, téléphone à la main. Tintin explique à Blake que la jeune femme en jaune voulait à tout prix éviter Morane, sans lui fournir la moindre explication.

— Vous ne me surprenez pas, lance le britannique. Il l'aurait volontiers cueillie.

— Mais pourquoi ? Nous avons récupéré la malette ...

Du coin de l'oeil, Blake observe le Français, toujours pendu au téléphone, avant d'ajouter :

— Parce qu'elle a tué son ami Bill Ballantine.

***

Dans le salon des officiers, le debriefing va bon train.

Deux heures déjà que les douze coups ont marqué le début de la nouvelle année, mais l'ambiance n'est pas à la fête. La mission est un succès, la malette est déjà repartie vers les bureaux du MI 5 à bord d'un F-18 escorté d'un appareil semblable. Quand le grand gaillard blond fait irruption, Blake se lève précipitament, imité par nos amis.

— Je suis l'amiral Danny, en charge de ce porte-avion. Bienvenue à bord messieurs.

Tous se présentent, les uns après les autres. Quand c'est au tour de Tintin, l'officier lui donne une tape sur l'épaule.

— Ainsi c'est donc vous notre héros. Félicitations, vous avez fait du bon boulot. J'ai des nouvelles de votre amie. Elle a perdu beaucoup de sang, mais elle devrait s'en sortir.

Toute la pression des dernières heures et l'extrême fatigue ont raison du jeune reporter qui s'effondre, en larmes. Bobette est vivante !

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