Jour 20 : tribune
2024 : Le procès de la honte. Le procès de l’horreur se déroule sous nos yeux ébahis, stupéfiés par tant de perversité. D’un seul homme. De 50 autres « présumés coupables ». Et, d'un nombre incalculable, qui restera caché à jamais, d’autres complices. Cette belle complicité masculine. Eux, ont préféré détourner le regard devant cette annonce “à son insu”sur un site de rencontres bien pourri pour mecs pourris.
2024 : une cinquantaine d’avocats, dont des femmes, qui montent sur la tribune, produisent leurs spectacles durant le procès. La victime ? Ils n’en ont rien à foutre. Seul faire du buzz les obsède. Plus on parlera d’eux, plus ils seront fiers. C’est ça leur réussite professionnelle.
Où est exactement la perversion ?
2024 : Les journalistes. Premier jour, ils clament le choc, le scandale. Une semaine après, descendent la victime avec des “oui, mais… ”. Leurs coups sont de plus en plus bas.
Toujours pas de perversion ?
2024 : Une liste tombe. Des noms, des prénoms, des âges, des métiers. Cinquante visages hagards devant la sentence requise. 51 accusés. Non, des détraqués, des agresseurs, des tordus. Des familles propulsées, d’autres victimes : femmes, enfants et même mère. Ils ne s’arrêteront pas là, croyez-en bien.
2024 : 31 “Monsieur tout le monde” se baladent dans la nature. Disparus des radars. Visages floutés, identités gardées secrètes.
La perversion court toujours.
2024 : Seule une femme est restée digne. A décidé de parler en notre nom, est partie en croisade pour nous, pleine de courage : la victime.
La honte doit changer de camp.
Merci Madame.
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