La vie c'est quand même un drôle de truc. Un jour t'arrives, le lendemain tu vois tes proches disparaîtrent et le jour suivant c'est toi. Des fois il y a des exeptions, comme moi. Tu meurs avant tes proches. Ca doit être très compliqué pour eux. Je le sais. Je le vois. A chaque fois j'ai l'impression que l'on me transperce le coeur et les poumons à coups de marteau piqueur qui détruit tout sur son passage. C'est vraiment une sensation horrible. Contrairement à ce que l'on peut penser, oui quand on est mort on a des sensations et des sentiments.

Peut-être que j'ai eu des rêves que je n'ai pas pu réaliser. Il y en a plein. Comme faire un match de Hockey avec Alexandre Ferey et Quentin Papillon, peut-être avoir un petit-copain, peut-être sortir en boite avec ma meilleure amie, peut-être faire du surf dans le froid avec mes amis jusqu'à devoir rentrer dans notre van à cause du froid qui nous tue de l'intérieur, mais tout ça ne va jamais pouvoir se passer ailleurs que dans mes rêves. Et je le sais car je suis réaliste. Pas péssimiste. C'est différent. Chaque jour ça me fait de plus en plus mal, vous ne pouvez pas imaginer, pas même à un seul instant, ce que je ressens. C'est impossible, c'est beaucoup trop complexe pour vous. En tout les cas, moi je dis une chose, la mort c'est une saleté, ça craint un max. Et là, pour le coup, personne, pas même Niall, n'arrivera à me faire changer d'avis, surtout après la façon dont je suis morte. Si seulement je pouvais exterminer toutes les banshees du monde mais je sais malheureusement que c'est impossible. Si seulement il y avait un moyen de les tuer comme elles le font avec les humains. Mais à ce jour-ci je n'en connais pas ou si j'en connais un je l'ignore.

 Je vois une voiture de police en bas de l'immeuble où se situe mon appartement. Je cours le plus vite possible, je n'ai aucun doute la police à retrouvé mon corps inerte, mort, sans vie, et va l'annoncer à mes frères. Je suis prise d'une grosse peur. Je ne sais pas comment va le prendre mes frères. Ce que je craint le plus c'est que Léo ne tienne pas le coup, qu'il arrète de se battre contre sa maladie et qu'elle remporte la guerre et pas une bataille encore... Sans réfléchir ça serait la pire chose qui me serait arrivait, que mon petit frère meurt à cause de moi. Il n'y a rien de pire. Et je vous le dis alors que moi même je suis morte, donc c'est que ça doit être la vérité, même si elle est horrible à comprendre et à accepter. En plus je suppose que je suis plutôt bien placée pour parler de mort.

Je passe à travers la porte d'entrée du spacieu appartement de Niall. Je le trouve assis avaché, blanc comme un linge à côté de Sophia qui se tient la tête en disant " Non, c'est impossible !".C'est pire que tout ce que j'avais pu imaginer. J'entends un murmurement qui sort de la bouche de mon frère. Je cherche Léo du regard mais ne le vois pas. Le policier le plus proche de lui remarqua que Niall a parlé.

" Veuillez m'excuser monsieur, mais je n'ai pas entendu ce que vous avez dit.

- Comment... comment elle... elle est morte ?

- Nous avons trouver des traces de trous dans sa peau, des sucons et des brûlures... Je suis sincèrement navré.

- Mais comment est-ce possible ?...

- Nous ne savons pas, nous avons déjà ouvert une enquête sur le cas d'Astrid, dès que nous allons avoir des nouvelles nous allonsvous prévenir. Seulement... nous allons sans doute avoir besoin de vous...

- Pour quoi faire ?

- Hé bien puisque Astrid était votre petite soeur, je suppose que vous pourriez nous donner des informations sur elle, ses connaissances, ce qu'elle faisiat comme étude, si elle sortait le soir ou durant ses temps libres...

- Ha... Je suppose que je vais pouvoir un peu vous aider, seulement en échange vous allez devoir faire quelque chose pour moi.

- Et qu'elle est cette faveur ?

- Vous allez annoncer la nouvelle à mes parents et à mon petit frère car je ne vais pas en avoir le courage.

- Bien sûr. Ils habitent sur New-York ?

- Non à Nashville. Enfin mes parents. Léo... habite ici. Astrid et lui vivaient avec eux jusqu'à il y a deux semaines, elle venait d'arriver ici.

- Bien si vous le désirez.

- Es-tu sûr de toi Niall ?

- Honnètement Sophia, je n'en sais rien, j'ai la tête ailleurs, j'essaie de me réconforter, de me dire que je n'y peux rien même si c'est très durà croire,et surtout je pense à Léo, je sais qu'il risque de voire son état se dégrader et qu'il ne va plus le supporter ce qui va le tuer. Et je sais que si c'est le cas, il risque d'arriver la même chose à Papa et maman serait tellement éffondrée qu'elle mourrait de tristesse. Donc au final je serais le seul vivant de la famille, heureusement que tu es là...

- Arrète de dire des bêtises !

- C'est la vérité...même si elle est horriblement triste...

- Monsieur sans vouloir vous déranger, votre compagne à raison, il faut être positif, garder espoir pour votre famille, elle en a besoin !

- Je vais essayer...

- Tu vas réussir. Et tu n'as pas le choix.

- Vous allez réussir monsieur car vous être très fort et surtout vous n'êtes pas tout seul, ne l'oubliez pas, vous n'êtes pas seul !

- Vous avez raison, je dois le faire pour ma famille, pour toi Sophia, pour moi et Léo et surtout en mémoire d'Astrid.

- Bien parlé ! Le voilà mon Niall, je le retrouve !

- Allez courage, et nous on s'occupe de prévenir votre famille.

- Merci."

 Une fois les policiers sortient je vis mon frère s'éffondrer dans les bras de Sophia. Je voudrais que ça soit juste un cauchemard et que je me réveille mais ça ne va jamais arriver... car il faut que je me rende à l'évidence, c'est la vie, c'est une vraie saleté, on ne peut rien y faire, pas même Dieu. Et c'est malheureux de devoir mourir et voir ses proches souffrir pour en prendre conscience. Qu'elle saleté ! C'est comme faire de la programmation, si vous faîtes la moindre erreur, c'est impardonnable, vous devez tout recommencer. Sauf que là, vous ne pouvez pas recommencer.