Le silence, c'est tout ce que je veux. Mais à travers ma fenêtre je peux voir la pluie qui a provoqué des inondations dans les rues de la ville. Les lumières s'éteignent une à une ce qui présage une catastrophe imminente. Ou peut-être est-ce juste ce que je veux ? Le désir de voir s'effondrer le monde, cette solitude qui me ronge fait remonter en moi de la mélancolie. J'essaie en vain d'essuyer mes larmes qui me roulent sur la joue mais rien n'y fait elles se fondent dans le reflet de la vitre. Au loin cette montagne que j'ai l'habitude de regarder ne fait que se dégrader, l'érosion qui faisait toute sa beauté laisse place à des cascades qui remplissent les nappes phréatiques. Il ne reste que moi, moi et cette pluie diluvienne qui brise le silence qui à bien des égard m'apaise.